JSK : Idrissa Coulibaly «EST-JSK, un chaud derby en perspective, difficile de les départager»

S’il y a bien un joueur qui connaît les secrets des derbys maghrébins c’est bien l’ancien axial de la JSK, le Malien Idrissa Coulibaly. En effet, l’ex-longiligne axial kabyle a joué pour les trois clubs maghrébins de la poule 4, mais c’est à la JSK qu’il a connu sa plus belle aventure à l’étranger. Contacté par nos soins, Coulibaly nous livre ses impressions sur la phase des poules et les chances de ses anciennes formations de passer cette étape.

Tout d’abord, quelles sont vos nouvelles ?
Je vais bien merci. A présent, je suis chez moi à Bamako (Mali). Mon contrat en Arabie Saoudite a expiré et j’attends l’ouverture du prochain mercato hivernal pour m’engager dans un autre club. J’ai des propositions mais pour l’instant, je temporise sans trancher.
Suivez-vous l’actualité de votre ancien club la JSK ?
Naturellement oui, je suis très branché sur l’actualité et surtout celle de la JSK qui est justement de retour sur la scène africaine. Vous ne pouvez imaginer ma grande joie de revoir les couleurs jaune et vert sur les terrains de l’Afrique, c’est un grand plaisir.
Justement la JSK est absente de la Ligue des champions depuis neuf ans…
Exactement et cela m’a beaucoup peiné. La JSK est un club qui est régulièrement présent en compétition africaine, son absence m’a paru bizarre et là, croyez-moi que je suis content pour le club et pour toute la région. Je connais à quel point les supporters sont attachés à leur club et rêvent toujours de le voir dominer.
Avez-vous alors suivi le premier match de la phase des poules, JSK- Vita Club ?
Pour ne pas vous cacher, j’ai raté le début, car j’ai été retenu par des obligations, mais j’ai quand même pu suivre la deuxième partie. J’étais content de revoir la JSK jouer un match de Coupe d’Afrique, cela m’a fait rappeler d’énormes beaux souvenirs. Je suis content pour cette entame réussie de la phase des poules et j’adresse mes félicitations à tout le monde.
Vous qui avez joué la Ligue des champions, débuter par une victoire est très important, n’est-ce pas ?
Absolument, dans une étape comme celle-ci où pratiquement les qualifiés sont de gros calibres, il est impératif de démarrer par une victoire. La JSK en a profité de son atout pour empocher les trois points à domicile et cela lui ouvrira le chemin à d’autres performances. A mon avis, c’est très intéressant ce qu’ils ont fait en attendant d’aller confirmer ce résultat à Tunis.
Ça sera face à votre ancienne équipe de l’ES Tunis, comment voyez-vous ce match ?
Exactement, j’ai passé 18 mois sous le maillot de l’ES Tunis et je garde aussi de bons souvenirs. Evidemment pas comme à la JSK où j’ai passé 3 ans. Le prochain match sera encore plus serré. Depuis mon départ de l’ES Tunis, beaucoup de choses ont changé, ce n’est plus la même ossature, mais tout ce que je sais c’est que l’ES Tunis, le champion en titre, voudra le défendre devant son public, et la JSK qui vient de réussir son entame de la compétition, aura pour objectif de confirmer. Honnêtement, ça sera serré pour les deux formations mais tout ce que je sais c’est qu’il y aura une folle ambiance au stade.
Ce groupe est le plus relevé, selon les observateurs, partagez-vous cet avis ?
Exactement, c’est le groupe le plus difficile par rapport aux autres, en présence notamment d’une autre bonne équipe du RAJA où j’ai aussi joué une saison. Il y a aussi le Vita club qui est une bonne équipe qui a montré de belles choses. Honnêtement, la JSK est dans le groupe de la mort et ça sera difficile de les départager. La qualification peut se dessiner à la fin de la phase des poules.
Vous paraissez toujours nostalgique sur la JSK…
Absolument, j’ai passé trois belles années dans ce club que je n’oublierai jamais. Je l’ai quitté les larmes aux yeux. A présent, je suis étonné de voir peu de joueurs étrangers en Algérie. La loi interdisant les plus de 27 ans a pénalisé les meilleurs éléments du continent de se produire en Algérie. Trouver de bons joueurs de moins de 27 ans en Afrique ou ailleurs n’est pas évident, et j’espère qu’il y aura du changement sur ce plan.
Etes-vous toujours en contact avec vos anciens équipiers ?
Oui, je suis toujours en contact avec Asselah, Yahia Cherif et tous les autres. Je me rappelle toujours de notre belle aventure africaine en 2010 avec l’ex-coach Alain Geiger. Asselah, Ziti, Oussalah, Nessakh, Belkalem, Naili, Douicher, Tedjar, Aoudia, Yaalaoui, El Orfi, Yahia Cherif et tous les autres. On avait un très bon groupe qui a réalisé une très belle aventure, mais hélas on n’a pas été jusqu’au bout.
Quel message adressez-vous aux supporters ?
Je veux leur dire de rester toujours derrière leur club, comme ils l’ont toujours montré par le passé. Ils sont la force de leur équipe et j’espère que la JSK va revenir en force, pas seulement à l’échelle locale mais aussi sur le plan continental. C’est un club qui a sa réputation à travers le monde, et c’est même une référence pour tous les autres. Je suis fier d’avoir porté ses couleurs.