Auteur :
Saïd Djoudi
mercredi 28 août 2019 11:16
Le milieu de terrain, Mohamed Benchaïra, que nous avons interrogé à notre arrivée à Alger et après cinq heures de vol, nous a fait savoir que le moral des joueurs est au top et que l’objectif maintenant, c’est d’aller chercher un bon résultat à Bologhine. Selon lui, le PAC est un adversaire solide mais la détermination des joueurs kabyles va faire la différence.
Vous êtes de retour au pays avec une qualification héroïque au prochain tour de la Ligue des Champions. Un commentaire ?
On ne pouvait espérer mieux, c’est une qualification difficile à arracher devant une équipe très solide, notamment en attaque. On a eu vraiment des difficultés à les museler, vu leur rapidité. Pour preuve, nous avons lâché en seconde période avec deux autres buts encaissés. Ce n’est pas évident de revenir avec une qualification de l’extérieur, je félicite tous les joueurs pour leur rendement.
Vous avez tenu tête à une très solide équipe d’Al Merreikh, décrivez-nous votre joie à la fin du match ?
Une joie indescriptible ! Après avoir encaissé trois buts, personne n’avait cru en nous et d’inscrire deux buts en deux minutes. Au moment où les Soudanais fêtaient leur qualification, nous avons pointu deux buts. Nos joueurs ont prouvé leur caractère et leur détermination. Nous avons créé une folle joie à la fin de la partie parce qu’on ne voulait pas quitter la compétition aussi prématurément. Nous souhaitons aller le plus loin possible.
Après avoir encaissé trois buts, avez-vous cru à une telle remontada ?
Sincèrement, non ! Il est difficile de croire pouvoir inscrire deux buts en deux minutes. On pouvait marquer un but certes mais deux dans le temps additionnel, c’est un miracle. Toutefois, je tiens à préciser que nous méritons de passer au prochain tour. Nous avons livré une excellente première mi-temps en loupant au moins deux buts faits. C’est le charme du football, on ne crie jamais victoire avant la fin de la partie.
Inscrire deux buts en deux minutes reste un rêve, peut-on dire que vous avez un effectif doté d’un fort caractère ?
Exactement, ce n’est pas facile de marquer deux buts dans le temps additionnel. A la 90’, nous étions déjà éliminés mais il a suffi d’inscrire le premier but pour que l’équipe croit en ses chances. Tafni a été époustouflant, il a réussi en deux actions à faire la différence. Sincèrement, je n’imaginais pas de rentrer au pays avec une élimination. Nous avons beaucoup souffert pour décrocher la deuxième place, ce n’est pas pour quitter la LDC après un seul match. Le courage des joueurs a fait la différence sans oublier les changements judicieux du coach Velud.
L’état de la pelouse a aussi rendu votre tâche pénible, n’est-ce pas ?
Enormément. Ce n’était pas aisé de jouer un tel match sur une pelouse pareille. Même les Soudanais ont eu du mal à le faire, pourtant c’est leur stade. Il était impossible de contrôler et d’orienter le ballon. Même pour accélérer, c’était avec des rebonds. Et en dépit de ces obstacles, nous avons pu marquer deux buts et à revenir avec une qualification.
Vous avez été griffé au visage, que s’est-il passé ?
C’est ça les matchs en Afrique, on est exposés à tous les risques. J’ai été griffé par l’attaquant Madeena sur l’une des actions. Il m’a pris du visage, il m’a fait vraiment mal. Dieu merci, ce n’est rien de grave. Je vais appliquer une crème cicatrisante dès mon arrivée à la maison. Il faut dire aussi que nous avons connu des moments difficiles, notamment lorsqu’on a balancé un objet tranchant sur la pelouse. Les conditions étaient délicates, heureusement que tout s’est bien passé pour nous.
Les pires conditions survenaient aussi après le match et vous avez trouvé des difficultés à quitter le terrain. N’avez-vous pas eu peur ?
Si, on a eu peur. Les supporters soudanais balançaient de grosses pierres, il a fallu l’intervention du service de l’ordre pour nous couvrir. Même pour monter dans le bus, on a dû attendre à ce que ça se calme. C’était vraiment des conditions extrêmes. Heureusement qu’aucun d’entre nous n’a été touché. Maintenant qu’on est rentrés, on peut savourer tranquillement notre qualification et penser au deuxième tour, qui certainement s’annonce plus dure. Je le redis encore une fois, notre objectif est d’atteindre la phase des poules.
Un match difficile, en déplacement, vous attend samedi prochain contre le PAC. Comment l’appréhendez-vous ?
Tous les matchs sont difficiles que ce soit à domicile ou en déplacement. Nous allons reprendre le boulot et préparer sereinement le match contre le PAC. Je sais qu’il s’annonce serrer mais nous allons tout faire pour revenir avec un bon résultat. On doit saisir cette occasion pour grimper au classement et annoncer la couleur. Remporter le championnat est notre objectif premier.
Cette qualification sous stimulera-t-elle davantage à aborder ce match avec plus de détermination ?
Tout à fait, moralement les joueurs sont au top. Croyez-moi, après une telle qualification, on ne peut qu’être prêts pour tous les défis. Nous allons aborder ce match avec la même détermination que la Coupe d’Afrique. Nous irons à Bologhine avec la ferme intention de réaliser un grand match et pourquoi pas, rentrer à Tizi Ouzou avec les trois points qui nous propulseront au haut du tableau.
Les fans seront certainement nombreux, qu’avez-vous à leur dire ?
Ils doivent soutenir leur équipe durant toute la saison et que les joueurs sont en train de donner le meilleur sur le terrain et même aux entraînements. Nous avons tous le même objectif, défendre les couleurs de cette prestigieuse équipe. Cette année, on doit mettre la main dans la main pour réaliser quelque chose d’exceptionnel. Il est grand temps à ce que la JSK renoue avec les trophées.
Sur le plan personnel, vous avez été l’auteur de deux gros matchs contre l’USB et Al Merreikh, c’est de bon augure pour la suite…
Je suis satisfait de mes prestations, je me donne à fond aux entraînements et j’essaye à chaque fois d’apporter un plus et de faire la différence. Je suis un joueur de la JSK, je dois me donner à fond pour prouver que je mérite de défendre le maillot de cette équipe. Je ne vais pas m’arrêter là, je continuerai à travailler et pourquoi pas, décrocher une place en Equipe nationale, c’est le rêve de chaque joueur.
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