Bensebaini: «Mon cœur s’est arrêté de battre quand j’ai vu le gardien partir du bon côté»

Après un match intense, des prolongations et une série de tirs au but, l’Algérie est enfin en demi-finales…
Oui, ce fut très dur face à une très bonne équipe de Côte d’Ivoire. On savait que ce match allait être différent de ceux qu’on avait joués jusqu’à présent dans cette coupe d’Afrique des nations. La Côte d’Ivoire est composée de plusieurs bons joueurs. On connaissait leurs principaux atouts mais on a su être à la hauteur du défi. Je pense que cette qualification est amplement méritée. Sur l’ensemble de la partie, on a été meilleurs que notre adversaire. Maintenant, il faut vite se tourner vers la suite de la compétition.

C’est peut-être la première fois de la CAN où l’on voit l’EN en difficulté. Un commentaire ?
Il est vrai que face à la Côte d’Ivoire, on a été quelque peu bousculés en première comme en seconde période. Tout comme nous, il savait où et comment frapper. D’ailleurs, ils nous ont fait mal sur les contre-attaques. Ils ont aussi bien exploité les ailes avec leurs deux joueurs virevoltants qui sont Zaha et Gradel. Ces deux-là ont une excellente qualité de dribble et une accélération qui peut faire très mal. On se devait donc de jouer avec beaucoup de vigilance pour limiter leur impact sur le terrain.

Qu’est-ce qui a fait la différence selon vous ?
Le match s’est joué aux tirs au but mais je crois qu’on aurait pu assurer la qualification avant cette séance de penaltys. Mais bon, on retient le plus important avec cette qualification en demi-finales. Et puis, on retient aussi les valeurs qui sont les nôtres depuis le début de cette compétition, à savoir détermination, abnégation et union. On a montré encore une fois qu’on est une équipe solide qui attaque et surtout qui défend ensemble. C’est ce qui nous permet de rester toujours en lice dans cette CAN.

Le match aurait été tout autre si le pénalty de Bounedjah avait été transformé, n’est-ce pas ?
Raté ou pas, le plus important c’est la qualification. Comme je l’ai dit, c’est ce qu’on retient le plus. N’importe quel joueur aurait pu manquer un penalty. Même les plus grands joueurs de la planète en ratent. Donc, il n’y a aucunement lieu de se focaliser là-dessus. 

Vous avez été le premier tireur lors de la séance des penaltys. Comment vous êtes-vous senti au moment de frapper ?
C’est difficile de se lancer en premier. Mais bon, il fallait bien prendre mes responsabilités. J’ai bien pris le soin de placer ma frappe mais quand j’ai vu le portier adverse partir du bon côté, mon cœur s’est arrêté de battre. Je pensais qu’il allait la stopper mais Dieu merci, elle est partie se loger au fond des filets. C’était un penalty important car il nous a permis de bien rentrer dans cette séance de tirs au but et de mettre la pression sur l’adversaire.

En demi-finales, ce sera le Nigeria, un mondialiste qui réalise aussi un très bon parcours dans cette CAN. Comment se présente pour vous cette rencontre ?
On est en demi-finales et on ne pense plus à quel adversaire affronter et qui éviter. A ce stade de la compétition, toutes les équipes sont redoutables, surtout quand il s’agit d’un mondialiste comme le Nigeria qui est en train de réaliser un très bon parcours dans cette CAN. C’est aussi une équipe composée de plusieurs bonnes individualités. Notre tâche s’annonce donc difficile. 
Un dernier mot pour conclure ?
Je remercie tous les supporters qui sont venus nous soutenir. Vraiment, je n’ai pas de mots pour décrire ce qu’on ressentait au moment d’entrer sur la pelouse et de voir ces milliers d’Algériens présents dans les gradins. Je leur dédie cette victoire et je leur promets qu’on fera tout pour aller au bout de cette compétition.

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