Auteur :
Moumen Ait Kaci Ali
mardi 21 mai 2019 18:06
Auteur d’une accession avec le Stade Brestois cette saison en Ligue 1, Haris Belkebla, qui sort d’une grosse année avec son club, espère avoir convaincu le sélectionneur national Djamel Belmadi qui aurait envoyé l’un de ses adjoints le superviser le mois dernier. International espoir il y a 3 ans, le natif d’Aubervilliers n’attend qu’un clin d’œil de Belmadi pour montrer qu’il est bien en mesure d’apporter de la concurrence dans un poste où les joueurs habituellement sélectionnés ne sont pas au mieux. Entretien !
Félicitations pour votre accession avec le Stade Brestois ! Pouvez-vous revenir sur cet exploit réalisé cette saison ?
On sort d’une grande saison, franchement c’est mérité, on n’a jamais quitté le podium cette année et je pense que c’est une accession assez logique compte tenu des efforts suivis de bons résultats cette saison. On a beaucoup bossé, et le travail a fini par porter ses fruits, Hamdoulillah. C’est ma première accession en Ligue 1 dans ma carrière, lorsque je suis venu à Brest, c’était vraiment un challenge très palpitant et je suis très heureux et fier d’avoir contribué au retour du stade Brestois en Ligue 1.
D’aucuns pensent que votre profil pourrait bien plaire au coach Belmadi. Avez-vous eu des contacts avec la FAF ou le sélectionneur ?
Pour dire vrai je n’ai pas eu de contacts directs avec le coach ou la Fédération algérienne de football mais je crois avoir entendu qu’on avait suivi mes derniers matchs de championnat, je ne sais pas si c’est l’un des deux adjoints du sélectionneur ou un autre qui était venu me voir lors du match qu’on avait joué contre Orléans.
Vous terminez une saison très intense et vous êtes titulaire dans un poste où la concurrence est rude, serez-vous prêt mentalement à répondre présent pour la CAN ?
C’est sûr, ce serait un rêve pour moi de retrouver la sélection nationale pour finir cette saison magnifique par une participation en Coupe d’Afrique des nations, sachant que j’avais déjà vécu des moments exceptionnels en participant aux Jeux Olympiques avec la sélection espoirs au Brésil. Franchement, je n’attends que ça, je vais continuer à travailler pour progresser et a t t e n d r e comme tout A l g é r i e n une convocation du sélectionneur.
Vous allez attendre l’annonce de la liste du coach ?
Maintenant, j’espère que je serai bien la surprise du coach pour cette CAN sinon je vais bosser encore et progresser pour prouver que je suis bien en mesure d’apporter plus de concurrence.
Vous connaissez des joueurs de la sélection nationale, mis à part peut-être Bennacer avec qui vous avez évolué au FC Tours ?
Oui, bien sûr, je suis toujours en contact avec Ramy Bensebaini contre qui j’ai joué en Coupe de France cette année. Je connais Ismael Bennacer, et bien sûr mes camarades de l’Équipe nationale espoirs avec qui j’avais fait les JO au Brésil.
Comme un certain Baghdad Bounedjah ?
E x a c t e m e n t , Baghdad, je suis moins en contact avec lui mais ses performances en sélection et en club m’interpellent tout le temps. Ce qu’il fait en matière de nombre de buts marqués en une saison est tout simplement incroyable. On a vu aussi sa progression en sélection où il a réussi à s’imposer dans cette équipe nationale de manière formidable ce qui n’est pas une simple mission. J’espère qu’il va continuer comme ça pour faire du bien à cette équipe nationale.
Avec l’arrivée de Belmadi vous ne désespérez pas de revenir en équipe nationale ?
Oui. On sait qu’avec Belmadi tout est possible, c’est un sélectionneur qui suit tout le monde et regarde les meilleurs joueurs dans chaque poste mais après c’est à nous de montrer qu’on a notre place dans cette sélection.
Atal, votre compatriote, est l’exemple du joueur jeune mais qui fait sensation en France. Vous suivez ses performances ?
Atal est en train d’exploser, c’est vraiment quelqu’un que j’apprécie beaucoup parce qu’il a la même mentalité que moi, c’est un joueur qui a la Grinta, il ne lâche rien, c’est un soldat sur le terrain. Il court partout, de la première à la dernière minute, en plus de cela il est efficace dans tout ce qu’il entreprend. C’est un joueur qui force le respect.
On sait que vous connaissez pas mal de joueurs sénégalais donc ce n’est pas un adversaire inconnu, mais comment vous trouvez les autres équipes du groupe, le Kenya et la Tanzanie ?
C’est un groupe difficile, on connaît le Sénégal avec son armada de joueurs qui évoluent dans les meilleurs championnats d’Europe. Ils ont de très bonnes individualités et forment une belle équipe. Seulement, il ne faudra pas sous-estimer le Kenya et la Tanzanie. On sait que ce sont deux équipes difficiles à jouer parce que sur un match elles peuvent mettre beaucoup d’intensité et te rendre la vie difficile, donc le Kenya ne sera pas un match facile, il ne faudra surtout pas le prendre à la légère.
Daucus parmi les spécialistes pensent que l’Algérie n’est pas favorite pour ce tournoi. Votre réaction ?
Tant mieux qu’on ne nous donne pas favoris, comme ça on va moins parler de nous et on en profitera inch’Allah pour contredire ces gens-là en faisant tranquillement notre petit bonhomme de chemin sans pression mais avec beaucoup d’ambitions et j’espère qu’il sera le plus long possible.
Entretien réalisé par Moumen Aït Kaci Ali
Publié dans :
djamel belmadi
Belkebla