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vendredi 03 mai 2019 16:42
Hasard ou coïncidence, quelques jours après la nouvelle démonstration de Lionel Messi en Ligue des Champions face à Liverpool (3-0, demi-finale aller), ICON, supplément du quotidien généraliste espagnol El Pais, publie un long entretien avec Cristiano Ronaldo (34 ans). Une interview réalisée il y a quelques semaines, lors de l’inauguration de la clinique d’implants capillaires du Portugais à Madrid. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que le buteur de la Juventus Turin, où il s’est adapté très rapidement après son arrivée l’été dernier en provenance du Real Madrid pour 100 M€, s’est confié comme rarement au cours de cet échange, au sujet, notamment, de la pression qui pèse sur ses épaules: «Je ne vais pas te mentir, parfois, c’est fatigant, parce qu’on dirait que tu dois prouver tous les ans que tu es très bon. C’est difficile. Tu as ce que tu as parce que tu assumes cette pression de devoir prouver aux gens. À tes proches aussi. Ta famille, ta mère, tes enfants... "Cris, tu dois gagner demain". Cela te rend plus actif. Tu dois toujours t’entraîner, mais il y a un jour où tu te dis : "écoute, laisse-moi..." », a-t-il expliqué avant de poursuivre. « Je vois le football comme une mission : aller sur le terrain, gagner, devenir meilleur. Ces moments où j’entrais sur le terrain en me disant "je vais dribbler !"... je suis honnête : je ne les ressens plus. Il y a une pression supplémentaire. Les gens sont toujours en train de juger : "il est déjà fini. Il a 33, 34 ou 35 ans, il devrait s’arrêter". Et toi, tu veux surprendre les gens : prouver que l’animal est toujours là, en toi ».
L’international lusitanien (156 sélections, 85 buts), qui ne dit pas non à une future carrière de coach, est ensuite revenu sur l’image qu’il renvoie, notamment chez ses détracteurs. Avec un détachement certain. « Je ne crois pas être un robot, mais c’est vrai qu’on me voit comme une personne qui ne peut jamais avoir de problème, qui ne peut jamais être triste, qui ne peut jamais être préoccupée. Les gens associent le succès avec l’argent. Comment Cristiano peut-il être triste ou avoir une baisse de régime quand tu gagnes des millions ? Tu dois comprendre que les gens ne pensent pas comme toi, ils n’ont pas vécu la même chose que toi, ils n’ont pas une culture supérieure à ce qu’on leur permet. Mais je le comprends. Je sais que les gens n’attendent qu’une seule chose, que Cristiano rate un penalty ou se rate sur un match crucial. Mais ça fait partie de la vie et je dois y être préparé. Je le suis depuis de nombreuses années déjà », a-t-il lâché.
Lucide, le quintuple Ballon d’Or (2008, 2013, 2014, 2016, 2017) ne se prend pas trop la tête avec tout cela. « Il y a des gens qui aiment Cristiano et d’autres non. Quand tu es tout en haut, on veut te tirer vers le bas encore plus », a-t-il lancé avant d’ajouter. « Si j’ai tout ce que j’ai et que je gagne ce que je gagne, c’est que je fais les choses bien. J’ai le plus grand nombre de suiveurs au Monde (163 millions sur Instagram). Pourquoi ? Les gens s’identifient à moi ou que je suis plus fun que les autres. C’est comme ça. (...) La célébrité, c’est assez naturel pour moi. (...) Tous les joueurs ne peuvent pas se targuer d’avoir des cliniques, des hôtels, des salles de sport. Tout cela se gagne, ça ne tombe pas du ciel. Il faut travailler dur », a-t-il conclu. Du Cristiano Ronaldo dans le texte rapporte Foot Mercato.
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