ESS: Hammar paye le prix des erreurs accumulées

Avant l’entame de l’actuel exercice, personne ne s’imaginait que l’ESS allait passer à côté de tous ses objectifs, notamment après avoir réussi à se qualifier aux quarts de finales de la LDC. Ayant renforcé l’effectif de son équipe par des joueurs capables de donner un plus, les Sétifiens étaient optimistes de voir leur équipe renouer avec la consécration. Cependant et pour la seconde saison d’affilée, les Aigles  noirs des Hauts-Plateaux ont échoué à répondre aux attentes de leur galerie et défendre leur standing. Ceux qui connaissent bien la maison, peuvent dire et sans hésitation aucune de cette crise que traverse l’équipe qui a raté le dernier de ses objectifs par une élimination inattendue en Coupe d’Algérie, n’est autre qu’une conséquence logique des erreurs commises durant cet exercice.  

Le recrutement n’était pas à la hauteur des ambitions du club
Parmi les causes de cet échec, il y a le recrutement qui n’était pas à la hauteur des ambitions de l’équipe, car certains joueurs ont échoué à donner ce qu’on attendait d’eux mais ont été tout de même gardés dans l’effectif au lieu qu’ils soient remerciés au mercato hivernal et les remplacer par des éléments capables de booster l’ESS. Ce recrutement raté peut nous donner une partie de la réponse à cette crise que vit l’équipe cette saison.

Le manque de stabilité de l’encadrement technique
Outre le recrutement raté, l’ESS a connu cette saison trois entraineurs qui se sont succédé à la barre technique à savoir Taoussi, Zekri et Neghiz. Ces changements ont influé négativement sur la stabilité du rendement de l’équipe et les joueurs n’ont pu suivre cette cadence, car chaque entraineur a sa propre méthode de travail. Outre ces entraineurs, l’équipe a aussi connu le recrutement de trois préparateurs physique à savoir Boudjenane,  Abbad et Bouzerg, avant que Boudjenane ne revienne une nouvelle fois. Par la suite, le coach Zekri a ramené avec lui un préparateur physique italien qui a quitté par la suite ses fonctions suite au départ de l’entraîneur en chef. Une fois que Neghiz a été nommé au poste d’entraîneur, la direction du club a fait appel à Belkhir, et ces changements à la pelle ont à leur tour influé sur l’état de forme des joueurs.

Les conflits internes et la mauvaise gestion des contentieux
A cette instabilité sur le plan technique, il faut aussi ajouter les conflits internes au niveau de la direction du club et qui ont fini par fragiliser l’équipe dirigeante, sans pour autant oublier la mauvaise gestion des contentieux comme l’affaire Bouchar et Amada. Ainsi, ce sont ces paramètres qui sont derrière l’échec de l’équipe cette saison, finissant par mener le club à une impasse.

Neghiz « La logique veut que je parte si Hammar quitte le club »

Depuis cette élimination face à la JSMB en Coupe d’Algérie, l’Entente de Sétif se trouve désormais enfoncée dans une crise abyssale. Et concernant l’avenir de Nabil Neghiz et son état-major, le coach sétifien nous dira : « Lorsque j’ai signé au profit de l’ESS, cela a été fait avec l’administration présidée par Hacene Hammar. Il est donc automatique et logique que je quitte le club à la fin de la saison avec le départ de Hammar et toute la direction même si mon contrat expire la saison prochaine ».

« L’Entente vivra et ne mourra jamais même après notre départ et celui du président »
« L’Entente de Sétif est un très grand club qui ne meurt jamais malgré l’ampleur de la crise. C’est normal dans la vie d’un club qu’on traverse des périodes difficiles mais au final, l’équipe parvient toujours à relever la tête. L’Entente vivra et ne mourra jamais, même après notre départ et celui de Hammar et d’autres dirigeants. »     

« Je suis prêt à assumer mes responsabilités et j’accepterai toute décision qui sera prise »
« Je remercie les joueurs pour leurs efforts malgré cette élimination au goût très amer. J’assume pleinement mes responsabilités après avoir échoué à atteindre la finale. D’ailleurs, j’accepterai toute décision qui sera prise par la direction du club dans l’intérêt de l’ESS. »

« Satisfait du travail accompli malgré le fait d’avoir échoué à atteindre nos objectifs »
« On ne peut pas se satisfaire des résultats du moment qu’on a échoué à atteindre les objectifs assignés. Mais, j’ai la conscience tranquille. Je suis satisfait du travail que j’ai accompli avec mes collaborateurs. Il ne faut pas oublier que j’ai pris le club dans une situation très délicate. Certes, on n’a pas eu de chances lors de certaines rencontres surtout en Coupe d’Algérie mais au niveau du jeu, l’équipe a beaucoup progressé. La preuve, on s’est imposé face à de grandes équipes. »

« Les traces de l’élimination de la C1 et la Coupe arabe étaient ineffaçables »
« Lorsque j’ai pris le train en marche, le mal était fait car l’élimination de la Ligue des champions et de la Coupe arabe a eu des répercussions néfastes sur le groupe, que ce soit mentales ou physiques.  On est parvenus à améliorer des choses mais cela était insuffisant car les sorties des compétitions continentales étaient ineffaçables. »

« On possède les meilleurs joueurs en Algérie même si on pèche au niveau du banc »
« En toute sincérité et sans complaisance aucune, on possède les meilleurs joueurs en Algérie. C’est ce qui nous a permis de produire du beau jeu au plus haut niveau, que ce soit lors de nos succès ou même lorsqu’on perdait des matches. Seul bémol, c’est qu’on pèche au niveau du banc en attaque et en défense »,  a conclu le coach sétifien.

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