Auteur :
S. A.
jeudi 11 avril 2019 12:05
La dernière sortie médiatique du président du CSA, Arab Benaï, qui a décidé de fustiger le président du CA, Amar Boudiab, n’a pas tardé à faire réagir le président en question, qui a tenu à répondre à ces accusations en estimant que les supporters connaissent bien leurs enfants et savent aussi où réside le mal du MOB depuis le début de saison. «Je n’ai rien dit car je pense que ce monsieur n’a pas choisi le moment pour s’attaquer à moi. Je ne sais pas ce qu’il fait au MOB, il ne fait que critiquer les gens. Il est venu juste pour le prestige et gérer ses affaires. Benaï est le mal du MOB. Tant qu'il est toujours là, le MOB ne se relèvera jamais.»
«On a déboursé 38 à 39 milliards maximum, qu’il arrête ses mensonges»
Répondant aux accusations concernant le montant déboursé depuis le début de saison par la direction, Boudiab dira : «En plus il parle de dépenses et de l’argent qu’on a utilisé pour gérer le club depuis l’été dernier. Faux, on n’a pas déboursé 45 milliards. Ça ne dépasse même pas les 39 milliards en tout. On a tous les documents nécessaires et pièces justificatives pour justifier bien sûr nos dépenses durant cette période. On n’a rien à cacher car on a toujours travaillé dans la transparence.»
«21 milliards pour régler nos dettes et les contentieux avec la CRL»
Toujours dans ce même registre, Amar Boudiab affirme : «Depuis notre arrivée à la gestion des affaires du club, on ne cesse de faire le maximum pour régulariser la situation financière. Concernant l’exercice actuel, le club a uniquement quelques millions de dettes. Actuellement, on n’a aucune dette antérieure. La direction a employé pas moins de 21 milliards pour régler les anciennes dattes et surtout les contentieux avec certains joueurs et entraîneurs. Cela sans oublier le local qu’on a acheté récemment à cité Tobal.»
«Il m’a traité de mauvais gestionnaire, qu’il sache que je dirige 16 sociétés et 2000 employés»
Accusé aussi de mauvaise gestion durant la période qu’il a présidée, Boudiab a donné un exemple sur ses propres sociétés. «Pour que cet homme sache aussi, Boudiab gère actuellement 16 sociétés et 2000 employés. Tout ça marche bien pour moi. Si j’étais un mauvais gestionnaire, je n’aurais même pas pu gérer une dizaine d’ouvriers. Là aussi c’est une réponse pour lui et ceux qui parlent de ma gestion depuis ma venue au MOB.»
«Il a participé à la gestion du club, je ne comprends pas comment il peut nous critiquer maintenant !»
Boudiab a tenu à rappeler que Benaï a participé lui aussi à la gestion du club. «Benaï a échoué dans sa mission lorsqu’il était président du CSA. Il est temps de mettre un terme à cette "médiocratie". Il y a sérieusement de quoi s’inquiéter, car si on continue avec ce système de gestion, le MOB n’ira pas loin. Il a participé à la gestion du club. D’ailleurs, j’étais très surpris de voir comment il a osé après tout cela à nous critiquer alors qu’il était avec nous durant toute cette période. C’est pour ça qu’on doit essayer de mettre les gens compétents pour gérer cette équipe.»
«Il a dirigé le mercato hivernal tout seul»
Il enchaînera en jetant un véritable pavé dans la mare. «Peut-être vais-je encore vous surprendre. Lors du mercato d’hiver dernier il a eu carte blanche. Il a fait le recrutement tout seul en concertation avec le coach Madoui, bien sûr. Personne ne s’est mêlé de ses choix à cette époque. Il a ramené les joueurs qu’il voulait et avec la somme qu’il nous a demandée aussi. D’ailleurs, Adrar a essayé de recruter Bousmaha, mais ce dernier a refusé car c’est juste Adrar qui l’avait proposé.»
«Il a refusé de nous transférer la subvention de la DJS et l’argent de l’EPB»
Dans les caisses du CSA depuis plusieurs jours, le président Benaï n’a pas encore procédé au transfert de la subvention de la DJS ainsi que l’argent de l’EPB dans les caisses de la SSPA. «Je ne sais pas comment il parle de l’amour du club alors que lui n’arrête pas de nous mettre des bâtons dans les roues. Jusqu’à ce jour, il n’a pas procédé au transfert de la subvention de la DJS et la quote-part de notre sponsor EPB. En dépit de la crise que vit notre club, ce dernier n’a pas pris cette peine pour essayer de débloquer la situation avec cet argent et cela veut tout dire à mon avis.»
«Même nous, nous voulons savoir où est passé cet argent»
De son côté Benaï doit désormais justifier ses dépenses aussi, affirme Amar Boudiab. «S’il veut savoir comment on a dépensé l’argent des sponsors, on le fera car on a tous les documents nécessaires. D’ailleurs, je viens de tout expliquer ici, mais nous, nous voulons aussi savoir où est passé cet argent de la DJS et de l’EPB. Pas moins de 1,2 milliard. Mais on n’a rien vu venir. Là aussi, il doit justifier ses dépenses jusqu’au dernier centime car ce n’est pas son argent, c’est celui du contribuable et là c’est encore pire.»
«Il n’a donné aucun sou, il marche avec l’argent de Belaïd Ouzbidour»
Toujours dans ce même contexte, Boudiab a tenu à dire que Benaï n’a donné aucun sou au club depuis des années. «Il dit que c’est lui qui avait payé le déplacement à Alger contre le NAHD, c’est faux. Il n’a donné aucun sou et ne peut pas le faire, jamais. Il marche avec l’argent de Belaïd Ouzebidour. D’ailleurs, ce dernier ne parle jamais, mais il met la main à la poche quand le club a besoin de lui. Alors, je ne vois pas comment il parle pour le compte des autres. Les cartes sont dévoilées, il n’a pas à mentir aux gens.»
«Il est en train de diviser les supporters et ça, c’est très grave !»
Le président du MOB démissionnaire de son poste n’a pas raté l’occasion de lancer un appel aux supporters pour s’unir, surtout dans ces moments. «Cet homme fait de son mieux pour diviser nos supporters. Alors je tiens à lancer un appel à tous nos fans pour qu’ils s’unissent. Certains veulent diviser les supporters et les dirigeants, mais on fera tout pour les réunir pour un intérêt commun, celui du MOB.»
«Je n’ai pris aucun sou du club et je n’ai jamais agi contre le MOB»
Continuant son discours, Boudiab affirme qu’il n’a jamais agi contre le MOB depuis sa venue au club. «En tous les cas moi j’ai la conscience tranquille car je n’ai jamais pris un sou du club et je n’ai jamais agi contre le MOB. D’ailleurs, la semaine dernière c’est moi et Zizi qui avons payé le déplacement à Alger pour affronter le NAHD. Je n’ai pris aucun sous du club et je n’ai jamais agi contre le club, au contraire j’ai déboursé de mon propre argent pour que le club aille dans le bon sens contrairement à certains.»
«Je le défie et je suis prêt à l’affronter là où il veut»
Boudiab affirme que les supporters doivent désormais savoir la vérité sur la gestion du club. «Je suis prêt à le défier là où il veut et quand il veut. Moi je n’ai peur de personne. Je parle direct et ça ne lui plaît pas. Moi je suis comme ça et vais parler car je dois quand même protéger les intérêts de notre club et je me fous de ce qu’il peut dire après car comme je viens de vous dire, les supporters, eux, savent où est le mal de cette équipe.»
«C’est sa passion préférée, il tire sur tout le monde»
Boudiab affirme qu’il n’a pas voulu répondre au départ, mais il a juste voulu mettre certaines choses au clair. «Au lieu de cerner les urgences, ce président tire sur tout le monde. Combien d’hommes sont partis, et le MOB est resté. Nous voyons les choses différemment. Imaginer des feuilletons du printemps ne servira en rien le club. Les gens en ont marre. Il serait préférable qu’on accorde bien les violons dans le club au lieu de se donner chaque jour en spectacle.»
«Je n’ai pas lâché le club, c’est eux qui ont demandé mon départ»
Pour ce qui est de sa démission, Boudiab a tenu à faire cette déclaration : «J’ai beaucoup entendu ces derniers jours concernant ma démission. Il faut dire que je n’ai pas démissionné de mon propre gré, ils m’ont forcé à quitter le club. À chaque réunion, ils demandent mon départ et aujourd’hui quand j’ai répondu favorablement à leur demande, ils disent que j’ai lâché le club. C’est à ne rien comprendre tout cela. En tous les cas, moi je devais quitter le club le mois de janvier dernier et suite à la maladie de mon frère et tous ces problèmes, j’ai décidé de quitter la présidence.»
«Depuis un moment je suis tout le temps harcelé et je ne circule plus librement à Béjaïa»
Boudiab, qui a donné de son savoir-faire et de son temps pour mener à bien sa mission à la tête du club, ne regrette pas cela, mais ce qui lui fait mal ce sont ces gens qui sont en train de tout faire pour que le club n’aille pas bien. «Je reste persuadé que la région de la Soummam, de par sa grandeur, possède des hommes capables d’apporter un plus au MOB qui en a vraiment besoin. J’ai donné beaucoup à ce club, mais ce n’est pas la peine d’en parler. J’estime que j’ai essayé de faire de mon mieux et Dieu seul sait tous les sacrifices que j’ai consentis. Aujourd’hui, je suis arrivé au point où je ne peux plus supporter l’ingratitude et le manque de respect des gens. Je suis harcelé et depuis quelque temps je ne peux plus circuler librement à Béjaïa. Voilà une autre raison pour laquelle j’ai pris ma décision de claquer la porte.»
«Je suis sponsor depuis 20 ans et je serai toujours présent si le club a besoin de moi»
Même s’il a décidé de se retirer de la présidence, Boudiab reste toujours à la disposition de l’équipe du moment qu’il est toujours actionnaire. «Certes, j’ai décidé de me retirer de la présidence, mais il faut savoir aussi que je suis toujours actionnaires au sein de la SSPA/MOB. On est toujours là et on fera de notre mieux pour sortir de cette crise. Ce n’est pas aujourd’hui que je vais m’enfuir. Je suis sponsor de cette équipe depuis 20 ans et je compte toujours honorer mes engagements et répondre présent quand le club aura besoin de moi.»
«Je crois toujours au maintien, le MOB doit rester en Ligue 1 Mobilis»
Malgré la situation actuelle, Boudiab ne veut pas perdre espoir, lui qui reste toujours optimiste du moment qu’il fait confiance à ses joueurs pour sauver le MOB qui, selon lui, n’est pas encore en Ligue 2 Mobilis, car il reste encore pas moins de 15 points en jeu et le club a besoin de 9 à 10 points pour assurer son maintien. «Je sais qu’on est dans une situation très critique, surtout après cette dernière défaite. Mais on ne doit pas baisser les bras. Notre équipe n’est pas encore en Ligue 2 Mobilis. Il reste encore plusieurs points à prendre, donc on fera tout pour sortir de cette zone des relégables.»
«Les autorités locales doivent nous aider et débloquer les subventions afin que nous puissions payer les joueurs»
«Depuis mon installation à la tête du club, je ne cesse de demander de l'aide, sur tous les plans, plus particulièrement financier, car cette crise fait mal à l'équipe. D'abord, les joueurs ne sont pas payés, sans compter les staffs, et le maintien n'est pas garanti. Ainsi, tous ces paramètres présagent une crise profonde au sein de l'équipe du MOB. Et toutes les promesses n'ont pas connu de suite. D'ailleurs, le club n'est pas ma propriété privée et c’est pour ça que je lance un appel aux autorités locales pour faire vite et débloquer les subventions et payer les joueurs dans les plus brefs délais.»
«Je demande à nos chers supporters de rester mobilisés et de ne pas répondre aux perturbateurs»
Enfin, Boudiab a lancé un appel aux supporters pour les inciter à rester derrière l’équipe et surtout de ne pas croire ni écouter les perturbateurs. «Avant de conclure, je lance un appel aux supporters. J’appelle les fidèles supporters à rester vigilants et ne pas croire certains perturbateurs qui essayent par tous les moyens de déstabiliser l’équipe dans cette situation très délicate, notamment avec leurs tentatives sataniques.»
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