Visiblement le driver en chef de la JSK, Franck Dumas, n’a rien oublié de la mésaventure vécue il y a deux semaines à Médéa, tant son équipe a été lésée au vu et au su de tous les présents. C’est un technicien très énervé par le cauchemar vécu face à l’OM et qui a privé les Canaris d’un bon résultat. Bref, pour la sortie de cet après-midi, le coach français espère avoir droit à un arbitre correct qui officiera la partie en toute neutralité et fera respecter les lois et les règlements du football. Interrogé sur son avis, Dumas a déclaré: «Bien entendu, je suis toujours énervé par ce qui s’est passé à Médéa. Il y a eu des choses qui m’ont déplu et j’espère que ça ne se reproduira plus. Face au DRBT, j’espère de tout cœur avoir droit à un arbitre correct, un terrain qui ne sera pas envahi, mais surtout qu’on fasse respecter les lois du football, on ne demande pas la lune.»
«Même en cas de mauvais résultat, notre saison est réussie»
Après la défaite face à l’OM, la JSK jouera aujourd’hui avec l’objectif de gagner pour préserver la deuxième place et prendre ses distances de ses poursuivants. Le coach Dumas ne veut pas mettre la pression sur ses joueurs, et ira même jusqu’à dépassionner les débats en déclarant : «Il faut savoir qu’on ne jouera pas face au DRBT avec l’obligation de gagner. J’ai bien expliqué cela à mes joueurs. Pour moi, même en cas de mauvais résultat, notre saison je la considère réussie. Il faut se dire que jouer le titre n’a jamais été notre objectif en début de saison, ce n’est pas aujourd’hui qu’on changera de discours.»
«La préparation du DRBT s’est déroulée normalement»
Pendant deux semaines de préparation, les Kabyles ont dû travailler dur pour ce déplacement chez le DRBT et à ce propos Dumas ajoute : «Quant à la préparation du match, celle-ci s’est déroulée dans de bonnes conditions. On s’adapte du mieux qu’on peut aux différents paramètres, notamment cette programmation d’un match toutes les deux semaines. Mais dans l’ensemble, tout va pour le mieux au sein du groupe.»
«Je m’attends à un match très chaud»
Concernant l’opposition face au DRBT, un club qui se trouve en bas du tableau et qui jouera à fond ses chances pour s’éloigner de la zone des relégables, Dumas affirme : «D’après ce qu’on m’a dit, ce match face au DRBT, ça sera vraiment chaud notamment dans les gradins. Sur le terrain, mes joueurs tâcheront d’en faire abstraction. Ils vont essayer d’être performants durant les 90 minutes.»
«J’ai dit aux joueurs de faire abstraction de tout, même du résultat»
Le driver kabyle a souligné dans son intervention qu’il avait eu une discussion avec ses joueurs avant le déplacement à Tadjenanet pour leur expliquer et leur parler du caractère du match et de l’objectif. «J’ai expliqué aux joueurs qu’on doit faire abstraction de tout ce qui se passe tout autour, même du résultat. Ce n’est qu’à l’issue des 90 minutes qu’on verra quelles seront les conséquences de notre performance.»
«On jouera sans l’obligation de gagner»
Conserver la deuxième place implique l’obligation de remporter les trois points face au DRBT. Mais Dumas souhaite justement éloigner ses hommes de cette pression qui pourrait peser lourd sur les épaules de ses hommes et ajoute : «Il n’y aura aucune obligation de gagner, raison pour laquelle je viens de dire qu’on fera abstraction de tout. On est rentrés dans un système ou lorsque je gagne c’est bien, quand je perds, je suis mort, en tout cas l’équipe n’est pas prête à ça.»
«Ce n’est pas un manque d’ambition, mais beaucoup de lucidité»
Pour mieux expliquer sa vision des choses, Dumas déclare : «Si je dis cela, ce n’est pas par manque d’ambition, bien au contraire, celle-ci a été présente depuis l’entame du championnat à différents degrés, créer une équipe, la stabiliser puis assurer le maintien le plus tôt possible. Voilà qu’aujourd’hui arrive une quatrième et je ne sais pas si nous sommes prêts.»
«Mes joueurs doivent retrouver leur insouciance sur le terrain»
Pendant les deux semaines de préparation du match du DRBT, le coach Dumas a senti cette volonté de ses joueurs de relever le défi face à une équipe connue pour être robuste à domicile. «Mes joueurs ont cette ambition de gagner, je le confirme, l’exigence du résultat sera toujours là, mon souci justement c’est de retrouver notre approche du début de saison. On a besoin de retrouver notre insouciance du début de saison. Ce n’est pas l’insouciance de faire n’importe quoi sur le terrain mais c’est autre chose, c’est de se lâcher sur le terrain et jouer librement.»
«On se crée des occasions, il faut les mettre dedans»
À la question de commenter l’inefficacité de l’attaque qui constitue toujours le maillon faible de l’équipe malgré le nombre d’occasions que les joueurs s’offrent à chaque match, le coach affirme : «Nous arrivons à nous créer de belles occasions mais malheureusement on manque de réussite. Je n’ai pas le choix, je fais de mon mieux pour choisir la meilleure option possible pour chaque sortie.»
«Tout ce qu’on a vécu à Médéa m’a beaucoup énervé»
Dans son intervention, le coach Franck Dumas est revenu sur tout ce qu’a vécu son équipe à Médéa en rappelant bien entendu le mauvais arbitrage et autres paramètres extra-sportifs qui ont influé sur le résultat. «Ce qui s’est passé à Médéa m’a vraiment énervé, un arbitrage scandaleux, envahissement de terrain, joueurs malmenés entre autres, les propos de l’arbitre de touche, tout cela m’a mis en colère…»
«Face à l’OM, l’arbitre n’a pas fait respecter les règlements»
Et de poursuivre : «Je garde de ce mauvais souvenir que l’arbitre n’a pas fait respecter les règlements. Qu’on le sache, l’arbitre n’est pas la loi, il est là pour la faire respecter. Il a même refusé de recevoir nos réserves, tout ça est anormal.»
«J’en ai marre des décisions prises par des personnes qui ne sont pas du métier»
Réagissant à la programmation contestée par bon nombre de dirigeants de club, le maître Dumas affirme : «Personnellement j’ai envie que la gestion du football revienne aux footballeurs. Pourquoi à chaque fois ce sont les personnes en costumes et cravates qui prennent des décisions. Comment expliquez-vous qu’une équipe joue deux matchs par mois en fin de championnat, cela est anormal. En revanche, je respecte la situation qui prévaut dans le pays.»
«C’est compliqué de gérer les arrêts à répétition»
Toujours à propos de la programmation des matchs de cette fin de saison, le coach ajoute : «Certes, les arrêts de la compétition nous perturbent beaucoup. C’est même compliqué pour nous de gérer la forme des joueurs. Si nous étions en début de saison, je l’aurais peut-être accepté mais là nous sommes en fin d’exercice et ce n’est pas du tout évident. Ce que je dis là est valable pour tout le monde pas uniquement pour mon groupe.»
«Je comprends que les supporters aient le droit de rêver, mais…»
Revenant à ce match face au DRBT mais surtout au parcours de son équipe pour cette fin de saison, le Français ne veut plus entendre le mot obligation de gagner. «Subitement, on a basculé dans l’obligation du résultat. Mes joueurs ont été broyés par ça et je leur explique à chaque fois qu’ils ne doivent pas se tromper d’objectif. Les fans ont le droit de rêver quand on réalise une bonne saison mais ça ne doit pas être au détriment de cette jeune équipe. Quels que soient les résultats, les fans doivent pardonner. On ne lâche rien mais peut-être qu’on n’a pas les moyens. La répétition de la performance est la chose la plus compliquée dans le football.»
«Bernard Casoni m’a dit qu’en Algérie je connaîtrai le vrai métier d’un entraîneur»
Ayant maintenant eu une idée sur le championnat local, Dumas affirme: «Le football en Algérie est différent de certains pays, du Maroc pour ne citer que celui-ci. En effet, j’ai rencontré Bernard Casoni à Alger avant son départ et il m’a affirmé qu’en venant en Algérie, j’allais réellement découvrir le vrai métier d’un entraîneur. Un championnat où la pression est permanente. Ceux qui m’ont raconté ce qu’ils ont vécu la saison dernière auraient même pensé à changer de métier. En fait cela ne me dérange vraiment pas, bien au contraire ça m’arrange beaucoup en tant que technicien.»
«Je donnerai 10 ans de ma vie pour jouer à Tizi devant un stade archicomble»
Ayant bien compris le rêve des supporters, Dumas ajoute : «Pour moi notre saison est réussie. Il ne faut pas oublier comment était la JSK l’année dernière et où elle est aujourd’hui. Maintenant ça appartient aux joueurs de faire mieux. Ils doivent surtout arrêter de rêver. Bien sûr on ne va pas gâcher ce qu’on a fait depuis le début de saison. J’aime bien l’ambiance qui règne au stade de Tizi et je donnerai 10 ans de ma vie pour jouer devant un public merveilleux comme celui de Tizi. La JSK est un centre de formation professionnel aujourd’hui, c’est un atout pour le club, pas dans l’immédiat bien sûr mais dans la durée.»
«L’ambiance au stade Michel-Hidalgo renseigne sur la grandeur de la JSK»
En conclusion, Dumas est revenu sur le dernier voyage de l’équipe en France où elle a donné la réplique à la formation du Red Star. «Tout ce qu’on voit lorsqu’on se déplace ici en Algérie ou à l’étranger est connu. L’ambiance vécue au stade Michel-Hidalgo renseigne sur la grandeur et la dimension de la JSK, je souhaite à tous les clubs de vivre ces moments forts, la JSK est véritablement le porte-drapeau.»
«L’affaire Benyoucef c’est du passé, il revient donc il joue»
Comme il fallait s’y attendre, le milieu de terrain Lyès Benyoucef est de retour dans la liste des 18 joueurs convoqués pour le match d’aujourd’hui face au DRBT. Ayant fait l’objet d’une sanction pour des raisons disciplinaires, Benyoucef est même annoncé dans le onze de Dumas cet après-midi : « Le cas Benyoucef c’est du passé, il revient dans la liste, donc il joue. »
«Tizi Bouali a le OK du staff médical pour reprendre la compétition»
Un autre joueur qui n’a pas joué à Médéa, à savoir l’axial Sofiane Tizi Bouali, ce dernier est totalement rétabli, assure aussi Franck Dumas : « Tizi Bouali se porte mieux. Il a eu le OK du staff médical pour reprendre la compétition. »
«La mise à l’écart de Kabari n’est pas définitive»
Sur le même registre, Franck Dumas explique les raisons de la non convocation de Kabari : « Kabari n’est pas un mauvais joueur, mais pour l’instant il appartient au club. Sa mise à l’écart n’est pas définitive, il pourra peut-être retrouver la compétition lors des prochaines journées. Techniquement il est doué mais cela ne suffit pas. Il y a plein de choses qui rentrent en jeu. Pour le match du DRBT il n’est pas concerné, à lui de me prouver à l’entraînement que j’ai eu tort de l’avoir mis hors de mes calculs. En tout cas, je serai le premier ravi et c’est l’équipe qui va en profiter. »
«Je n’ai pas libéré Benaldjia pour manque de qualités»
Comparé à Benaldjia qui a dû quitter la JSK l’hiver dernier, Dumas précise : « Non, entre les deux joueurs il y a une différence. Kabari est bien porté aux entraînements, il ne rate aucune séance. Le départ de Benaldjia n’a jamais été pour la performance, au contraire, il est plein de qualités, son départ est dû à son comportement, c’est tout. Je ne parle pas de Kabari ou d’un autre joueur, pour moi, en règle générale, un joueur professionnel doit toujours chercher à améliorer ses performances, celui qui réagit comme un enfant gâté n’a rien à faire dans le milieu professionnel. »
«Même s’il ne joue pas, Selama remplie son rôle, il est important dans le groupe»
En revanche, et sur un autre cas, celui de l’axial Selama, Dumas explique : « Selama est un joueur important dans mon groupe. Il travaille et répond toujours présent quand j’ai besoin de lui. C’est un joueur qui parle beaucoup avec les jeunes et les encourage. Un joueur cadre n’est pas là lorsqu’on joue seulement. Selama remplie bien son rôle. Son profil m’intéresse beaucoup. »
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