N’intervenant que très rarement sur les plateaux de télévision, Adel Amrouche était avant-hier l’invité d’El Heddaf TV. Evoquant plusieurs sujets importants, nous avons fait une synthèse à travers les propos du coach mouloudéen. Amrouche reconnaît que le Mouloudia doit truster les titres et comme tel, ce n’est pas à lui de l’affirmer haut et fort. «L’envergure du club doit suffire à se fixer toujours des objectifs plus hauts en enchaîner les succès et en empilant les trophées. Personnellement, j’ai beaucoup appris de Smail Khabatou, Allah yerrahmou, qui était comme un père pour moi.»
«C’est en 1983 lors du quart de finale face à la JSK que je suis devenu fan de Bencheikh»
Amrouche, nostalgique de la belle époque du Mouloudia, n’hésite pas à reparler de ce fameux quart de finale de Coupe d’Algérie en 1983 entre le MCA et la JSK. «Je me souviens de ce fameux quart de finale de Coupe d’Algérie entre le MCA et la JSK. C’était un très beau match à l’issue duquel j’ai découvert Bencheikh. Par la suite, on a assisté à la plus belle finale de la coupe entre le Mouloudia et l’ASMO avec un 4 à 3 à la clé. Depuis, je suis devenu un fan de Bencheikh.»
«Le problème de surpoids a été réglé et lorsque je critique mes joueurs, c’est dans leur intérêt»
A propos de cette question de surcharge pondérale qui avait fait le buzz, Amrouche est revenu sur cette critique lors de sa prise de fonction. «Il faut savoir que chaque fois que je critique mes joueurs, c’est dans leur propre intérêt. C’est vrai qu’il y avait un surpoids chez certains éléments. Mais lors des matches, il n’y avait plus ce problème qui a été réglé. Il faut aussi savoir que les joueurs doivent évoluer avec des shorts très serrés.»
«Je dois jouer avec les moyens du bord, et non défensivement»
Lui reprochant parfois une tactique et une culture ultra défensive dignes des Italiens, l’entraîneur Amrouche se défend : «Si j’avais pris l’équipe en début de saison, j’aurais eu une autre vision de la situation. Mais j’ai pris le train en pleine marche. Bernard Casoni a fait un travail monstre, puis il y a eu Saifi et Belkheir qui ont repris le flambeau. Ensuite, j’ai été désigné. Je tiens à préciser que je joue avec les moyens du bord et non défensivement.»
«Je n’ai pas donné la chance au PAC et celui qui critique ma manière de jouer qu’il vienne driver l’équipe»
Revenant sur sa tactique jugée défensive surtout durant le second acte face au Paradou, l’entraîneur des Vert et Rouge n’a pas été tendre avec ses détracteurs. «Je n’avais pas peur de mon adversaire. J’étais concentré sur mon sujet et sur mon objectif de gagner le match. Je connais la force plurielle de cette équipe du Paradou avec une qualité individuelle de très haute facture. Je n’ai pas voulu donner la chance au PAC en ouvrant le jeu. Il fallait bloquer les espaces. Celui qui critique ma manière de jouer, qu’il vienne driver l’équipe tout simplement. Je m’entends parfaitement avec mes joueurs en qui j’ai une entière confiance en leur potentiel.»
«C’est grâce aux Chnaoua qu’on a pu gagner le match»
Bien évidemment, Amrouche n’a pu s’empêcher de rendre un hommage vibrant aux Chnaoua qui ont été formidables durant cette rencontre. «Le public de Bologhine a été formidable. Il a joué un très grand rôle dans cette belle victoire. On est tous heureux de leur offrir ce succès qui met du baume au cœur. On espère leur offrir d’autres succès même s’il ne faut pas s’enflammer car le chemin est encore long et parsemé d’embûches», dira le technicien mouloudéen.
«Si un entraîneur étranger était à ma place, il serait parti depuis longtemps»
Questionné sur cette violence dans les stades qui est devenue un fléau social, l’ex- sélectionneur de la Libye affirme qu’un coach étranger aurait déjà quitté le navire avec cette violence galopante. «Moi je suis un entraîneur algérien qui est réaliste. Si c’était un coach étranger qui aurait vécu les incidents de Bordj Bou Arréridj, il aurait très vite longtemps quitté le club sans se poser de question et sans réfléchir. Je suis honoré de driver un grand club comme le Mouloudia. Je travaille avec professionnalisme et jamais je ne renoncerai jamais à mes principes.»
«Certains journalistes m’ont proposé des joueurs»
Lui reprochant d’avoir des relations très tendues avec les journalistes, Amrouche a voulu balayer d’un revers de la main cette critique. «Je n’ai aucun problème avec les journalistes. Ce qui est arrivé à la fin du match contre le Paradou n’était qu’un malentendu. Je respecte les journalistes. Et puis, il faut savoir qu’il y a eu des journalistes qui m’ont proposé des joueurs. Chose que je refuse et que je n’accepterai jamais.»
«Je n’ai jamais dit que je n’entraînerai pas le MCA pour ne pas froisser les fans de l’USMA»
Interrogé sur une interview accordée à Jeune Afrique dans laquelle il réfute de coacher le Mouloudia pour ne pas froisser les fans de l’USMA, Amrouche a mis fin à cette polémique. «Je n’ai jamais déclaré ne pas entraîner le Mouloudia pour ne pas froisser les supporters de l’USMA. Et puis, il n’y a pas un meilleur exemple que le regretté Benfedda qui a entrainé le Mouloudia et l’USMA.»
«Je n’ai pas quitté l’USMA à cause de Ziri Hammar et mes relations sont excellentes avec Rebouh»
Voulant avoir plus d’informations sur son départ de l’USMA, la réponse du concerné ne s’est pas fait attendre. «J’ai travaillé à l’USMA durant deux mois et demi. J’ai quitté le club sur une décision personnelle. Je n’ai jamais quitté le club à cause de Ziri Hammar. Mes relations sont excellentes avec Rebouh Haddad. Et puis, j’ai touché mon argent sans problème.»
«Je dis aux joueurs que ma valise est prête à n’importe quel moment.»
Amrouche a confié sur le plateau d’El Heddaf TV qu’il a une phrase qu’il utilise souvent. «Je dis à chaque fois à mes joueurs que ma valise est prête à n’importe quel moment. C’est aussi cela le destin d’un entraîneur qui est en permanence sur un siège éjectable.»
«J’ai pensé à Slatni mais mes rapports avec Saifi sont excellents»
Dans la quête de la vérité, on a voulu savoir si réellement Amrouche avait cette intention de faire venir Slatni dans son staff technique.
«Au début, c’est vrai que j’ai pensé à Slatni. Mais mes rapports avec Saifi sont excellents. Avant ma venue, Rafik a fait un très bon travail avec Belkheir. Il viendra le jour où il deviendra un entraîneur en chef.»
«On n’a pas enrôlé Salto pour des problèmes administratifs et KSK n’a pas proposé Ghiles»
Le technicien mouloudéen reconnaît sa volonté d’enrôler Salto qui avait tout pour rendre les Chnaoua heureux. «Salto est un très bon joueur qu’on voulait enrôler. Mais pour des raisons administratives, on n’a pas pu l’avoir. Pour ce qui est de Ghiles, Kaci Said ne me l’a jamais proposé.»
«Chaâl et les défenseurs sont parmi les meilleurs en Algérie»
Encensant ses troupes, Amrouche dira sans détour : «On possède Chaâl qui est l’un des meilleurs gardiens en Algérie. Même chose pour notre défense avec Haddouche, Hachoud, Mebarakou, Azzi et Demmou, sans oublier Bendebka au milieu du terrain. Je suis fier et content de travailler avec tout ce beau monde.»
«J’ai pu compter sur Hachi contre Al Nasr et on aura besoin de lui»
Réfutant l’idée de se séparer de Farès Hachi, Amrouche affirme que le joueur fait partie de ses projets. «Chacun a sa propre vision. Hachi est un joueur qui peut jouer à plusieurs postes. J’ai pu compter sur lui contre Al Nasr et on aura besoin de lui à l’avenir, lui dont l’éducation est irréprochable.»
«Je n’ai pas encore été indemnisé par la Libye et mon affaire est au TAS»
«Pour l’instant, je n’ai pas encore été indemnisé par la Libye. Et je peux vous dire que le public libyen m’aimait beaucoup. Mon affaire est actuellement au TAS qui va trancher ce dossier.»
«Le 6 février, je me rendrai au siège de la FIFA pour régler le différend qui m’oppose au Kenya»
«J’ai travaillé deux ans en sélection du Kenya sans perdre le moindre match. Et malgré cela, on a mis fin à mon contrat sans raison apparente. Le 6 février, je me rendrai au siège de la FIFA pour régler le différend qui m’oppose au Kenya.»
«Ma joie sera double si on se qualifie face à Al Merreikh»
Concernant ce quart de finale de Coupe arabe, Amrouche ne cache pas son désir de passer le cap pour atteindre le dernier carré. «Je veux jouer tous les matches avec l’envie et la détermination de gagner. Mais ma joie sera double si on se qualifie en Coupe arabe face à Al Merreikh du Soudan.»
«J’ai dit à trois auto-stoppeurs que Courbis n’aurait jamais pris la peine de les prendre dans son véhicule»
Avant de terminer, Amrouche raconte une anecdote qui lui est arrivé à sa sortie du centre d’Ain Benian. «Je vous raconte une anecdote. Un jour à ma sortie du centre d’Ain Benian, j’ai pris trois jeunes qui faisaient du stop. L’un était fan du MCA et l’autre de l’USMA. On ne m’a pas reconnu. L’Usmiste à dit à celui du Mouloudia qu’Amrouche ne restera pas longtemps. Celui du Mouloudia lui a fait avoir qu’il aurait été préférable de recruter Courbis. Une fois à bon port, j’ai dit aux supporters que Courbis n’aurait jamais pris la peine de les prendre en voiture.»
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