Le porte-parole de la JSK, Miloud Iboud, est revenu sur les dernières sanctions qui ont frappé le club kabyle. Invité de l’émission 100% Foot, l’ex-libéro a répondu en toute franchise et rassure les Kabyles quant à l’avenir de la JSK.Iboud, qui a évoqué la dernière série de trois défaites de suite, ne s’inquiète guère de l’avenir du club. «Certes, la JSK traverse dernièrement des moments difficiles car l’équipe piétine en championnat avec trois revers consécutifs. Il faut revenir en arrière et retracer le parcours du club depuis l’arrivée du nouveau bureau. Nous sommes venus en pompiers pour sauver ce prestigieux club de la relégation. On est venus avec un projet sportif à court et long terme. D’abord, il fallait tout mettre en œuvre pour éviter la relégation et penser par la suite à construire une équipe d’avenir. La JSK est un grand club et je vais vous raconter une anecdote. En 1971, l’équipe a frôlé la relégation et une année après, un nouveau président est venu, de nouveaux joueurs aussi, à l’instar de Cerbah, Dali, Talbi, moi-même et bien d’autres. Nous avons récolté deux titres consécutifs en 73 et 74.»
«Objectif imminent : récolter 10 points»
Le porte-parole de la JSK qualifie le parcours de son équipe d’excellent car personne ne misait sur ce groupe. Pour lui, il faut assurer le maintien et tout ce qui viendra est un bonus. «Je ne vous cache pas que nous n’attendions pas les résultats réalisés lors de cette première manche du championnat. L’équipe pointe à la seconde place avec un capital de 26 points. Mathématiquement, nous sommes tout près du maintien. Il faut encore récolter dix points pour terminer la saison sans la moindre pression. Donc, notre objectif imminent est d’assurer d’abord notre survie et tout ce qui viendra pas la suite sera un bonus.»
«Je suis très fier de Atal»
Iboud a évoqué l’ascension fulgurante d’un enfant du club, en l’occurrence l’international Youcef Atal. «Je connais très bien Youcef et son père, croyez-moi, je suis très fier de lui. Je me souviens bien de lui lorsqu’il évoluait à la JSK et qu’il n’avait rien pour rentrer chez-lui. Ce qu’il a réalisé est immense et je suis très content pour lui.»
«Bailèche n’a plus remis les pieds au stade du 1er-Novembre depuis 1978»
La nouvelle direction kabyle a innové cette saison et rend hommage à ses anciennes gloires à chaque match disputé à Tizi-Ouzou. A cet effet, Iboud estime que c’est honteux si ceux qui ont fait les beaux jours de la JSK sont oubliés. «D’abord, il est de notre devoir d’honorer les anciens qui sont passés par la JSK. J’estime que c’est honteux d’oublier tous ceux qui ont donné au club. Personnellement, j’ai côtoyé pas mal d’anciens lors les années 70 et 80 et je dois penser à eux. On leur dit merci avec un modeste cadre de 7000 DA. Ils méritent beaucoup plus mais le geste vaut cher. Vous savez, Mokrane Bailèche n’a plus remis les pieds au stade du 1er Novembre depuis 1978. Il était ému lorsqu’il a foulé la pelouse de Tizi-Ouzou. On veut donner de la joie à nos anciens joueurs.»
«Je n’ai jamais mis les pieds dans les vestiaires»
Le porte-parole de la JSK veut se concentrer sur son travail en dehors du terrain et laisser ainsi les techniciens faire leur boulot. Iboud a déclaré qu’il n’a jamais mis les pieds dans les vestiaires. «Croyez-moi, je n’ai jamais mis les pieds dans les vestiaires car ce n’est pas ma place. C’était le cas à notre époque où tous ceux qui sont passés par la gestion du club ont évité de s’immiscer dans le volet technique. Si je vous dis que je peux ne pas reconnaître certains joueurs en dehors du stade.»
«Je voulais Menad comme coach»
Iboud est revenu sur l’intersaison et avoue qu’il voulait absolument que Djamel Menad prenne les destinées techniques de la JSK. «Au départ, il y avait Djamel Menad et deux autres techniciens étrangers comme options. Pour moi, je voulais Menad comme entraineur mais il été retenu en Equipe nationale. Malgré son engagement, nous avons pas voulu engager un entraineur dans l’immédiat. La preuve, la reprise de l’entrainement a été assurée par Karouf et Rahou au centre de Ain Benian.»
«Dumas est derrière la libération de Benaldjia et de Boukhanchouche»
La mise à l’écart de Mehdi Benaldjia et de Slimane Boukhanchouche a été évoquée lors de l’émission 100% Foot. Iboud confirme que la décision de l’entraineur Dumas a été respectée et exécutée. «Je vous dit que notre travail se limite dans la gestion des affaires du club, le volet technique est du ressort du staff technique. Je confirme encore une fois que Dumas est dernière le départ de Benaldjia et de Boukhanchouche du club.»
«On continue à marchander les matchs du championnat»
«C’est vraiment désolant qu’en 2018, on continue à marchander les matchs en championnat. Nous avons toujours bien accueilli nos adversaires à Tizi-Ouzou, nous les avons même applaudis, malgré nos faux pas. Il faut dépasser ces pratiques et faire en sorte de booster notre football. Le temps des coups bas est révolu.»
«Je suis solidaire avec Mellal et on ne va pas se taire»
Iboud a évoqué la sanction du président Cherif Mellal et affiche son soutien indéniable mais surtout réitère que la direction kabyle ne va pas se taire et ira très loin pour rétablir la JSK dans ses droits. «Mellal a entièrement raison, il ne mérite pas d’être sanctionné. Je suis solidaire avec Mellal et j’ai refusé de suivre le match face au CABBA, en restant avec lui dans les vestiaires en signe de solidarité. On ne va pas se taire, on ira très loin pour que justice soit faite. On veut casser la JSK. Au contraire, il faut encourager cette jeune équipe qui aura un avenir radieux.»
«Il y a un différend entre la FAF et la LFP»
Pour Iboud, la Ligue est illégitime et ses décisions sont nulles. «Il y a une convention de 18 articles qui lie la FAF à la LFP. Au jour d’aujourd’hui, ce protocole n’a toujours pas été signé. On se demande pourquoi on ne l’a pas fait. J’estime qu’il y a un différend entre la fédération et la Ligue. Nous avons effectué plusieurs recours mais aucune réponse de la part de la LFP ne nous a été parvenue. L’absence d’un SG au sein de la Ligue a pénalisé le championnat.»
«L’arbitrage a été catastrophique mais il ne faut pas ignorer les corrupteurs»
Le porte-parole de la JSK estime que son équipe a été lésée à maintes reprises par l’arbitrage. Malgré un arbitrage catastrophique, Iboud a mis pointé du doigt les corrupteurs. «On regrette l’arbitrage qui n’a pas été correct avec la JSK. Nous avons payé les erreurs commises par les arbitres à plusieurs reprises. En tout cas, c’est un problème général, l’arbitrage a été catastrophique mais il ne faut se voiler la face. Il ne faut pas ignorer le rôle des corrupteurs et tout le mal qui font à notre football. Il faut déraciner ce phénomène et penser à l’intérêt général, au développement de notre sport-roi.»
«La communication est notre cheval de bataille»
Pour l’ex-international kabyle, la gestion du club demeure collective et personne ne prend de décision sans consulter les membres du bureau. «Nous avons ciblé des volets bien précis afin de relancer la JSK. Les résultats ont suivi rapidement, tant mieux pour nous. Sur le plan de la gestion administrative, la décision n’a jamais été unilatérale. On se base dans notre travail sur la communication qui demeure notre cheval de bataille. A la JSK, on communique tout le temps et personne ne prend de décision seul. Notre bureau est solidaire et chaque avis compte.»
«Satisfait du statut du dauphin et l’USMA mérite sa première place»
Iboud est revenu sur le parcours de son équipe et cette seconde place au classement général. Il estime qu’il est entièrement satisfait et que l’USMA a mérité aussi le titre de champion d’automne. «Notre bilan est plus que satisfaisant. Nous sommes entièrement ravis de ce que nous avons réalisé en si peu de temps. On ne peut cracher sur cette deuxième place méritée alors que nous n’avons pas misé sur un tel objectif. C’est très rassurant pour la suite. En parallèle, je dirai que l’USMA mérite sa première place au classement lors de cette première manche du championnat.»
«Notre projet nous a fait gagner les supporters et les sponsors»
Le porte-parole de la JSK évoque le projet sportif mis en place depuis la saison passée. Il dira qu’il a apporté deux précieux acquis : les supporters et les sponsors. «On croit en notre projet et nous ne comptons, en aucun cas, nous dévier des objectifs tracés au départ. On doit continuer sur cette marche et penser à redorer le blason d’or de la JSK. Nous sommes convaincus de notre politique mais surtout de nos bonnes intentions. Notre projet nous a fait gagner les supporters et les sponsors. Les fans kabyles avaient déserté les gradins, avant de revenir très en force à la fin de saison passée, et ils continuent de soutenir l’équipe sans relâche. Sur le plan financier, le club a beaucoup gagné avec la présence de plusieurs sponsors de marque alors qu’auparavant, nos maillots étaient presque sans logo. Cela prouve que la JSK est sur la bonne voie.»
«On n’a jamais songé à revoir à la baisse le salaire de Belaili»
Beaucoup a été dit à propos de l’intention de la direction kabyle de revoir certains salaires et procéder à renégocier avec quelques joueurs. Iboud est catégorique : «J’ai eu vent de cette affaire et je vous confirme que cela n’est pas fondé. Belaili est en train d’honorer son contrat avec le club et nous n’avons jamais songé à revoir à la baisse son salaire.»
«Je regrette la suspension de Tizi Bouali et la défaite face au CSC»
En plus de Belaili, Iboud a évoqué le cas d’un des enfants du club, en l’occurrence Tizi Bouali, expulsé lors du match face au NAHD ainsi que le revers inattendu concédé à domicile contre le CSC. «Tizi Bouali a manqué à l’équipe dernièrement. Je regrette son expulsion à l’issue de la rencontre face au NAHD. Nous avons gagné le match mais malheureusement, on a perdu un jeune talent qui montait. Ce pur produit de la JSK a besoin de jouer constamment et gagner en compétition. En plus de lui, je regrette aussi le revers concédé face au CSC. C’était un coup d’arrêt pour les jeunes qui avaient besoin de renouer avec la victoire et d’enchaîner un nouveau succès à Tizi-Ouzou. Si nous n’avions pas perdu contre les Constantinois, on aurait certainement gagné face au CABBA», a conclu Iboud.
Publié dans :
JSK
Benaldjia
Miloud Iboud
Boukhanchouche
Menad.