Auteur :
Khalil L.
jeudi 04 octobre 2018 06:28
La défaite en demi-finale de la Ligue des Champions africaine lors de la première manche jouée mardi au Caire a laissé des séquelles dans le groupe, car la déception était grande. Même si on allait affronter l’ogre égyptien dans son antre, on ne s’attendait pas pour autant à ce qu’on soit aussi malmenés et à ce qu’on s’incline avec un score pareil. Car perdre par deux buts à zéro à ce niveau de la compétition est un score difficile à remonter, surtout face à un ténor de l’Afrique, avec sa qualité de jeu et son expérience. En effet, battre Al Ahly par trois buts à zéro à Sétif n’est pas une chose aisée. Et ce n’est pas impossible non plus. On n’en est pas encore là, l’Entente a trois semaines pour bien préparer ce rendez-vous, et la vérité d’aujourd’hui n’est forcément pas celle de demain.
La défense flotte toujours
Mais pour revenir à cette dernière défaite contre Al Ahly, et au risque de le répéter, les lacunes défensives à répétition sont les principales raisons de cet échec qui pouvait se terminer par un score plus lourd au vu des nombreuses occasions ratées par les Egyptiens, particulièrement dans le dernier quart d’heure de la rencontre. Nous l’avons souligné au lendemain de la qualification arrachée face au WAC et nous avons mis en exergue ces nombreuses erreurs en défense, que ce soit dans le marquage ou au niveau du placement. Car il n’est pas normal que Zeghba ait pu avoir autant d’interventions dans une mi-temps seulement, la deuxième notamment, où chaque offensive du Wydad parvient jusqu’au portier sétifien qui, heureusement, avait la baraka ce jour-là. Car, voyez-vous, Zeghba ne peut avoir tout le temps cette réussite et il fallait, depuis, se pencher sur ce problème défensif.
Al Ahly a copié le WAC
Ou on n’a pas pris les choses au sérieux et on s’est vu trop beau après avoir sorti de la course le tenant du titre, ou on n’a pas de solutions. Car avant-hier, Al Ahly avait procédé de la même manière que le WAC en explorant la même faille qu’avaient trouvée les Marocains au match retour des quarts de finale à Casa, axer les attaques sur le flan droit (flan gauche de l’Entente), et centrer dans la boite. Presque toutes les balles étaient des balles de but et Al Ahly, sur l’une d’elle, avait réussi à ouvrir le score, de marquer un but qui a été refusé pour hors jeu et de trouver le poteau gauche de Zeghba, sans parler des nombreuses occasions que les Egyptiens se sont procurées en fin de match sans qu’ils puissent les concrétiser. Même le commentateur du match l’avait remarqué en faisant savoir qu’Al Ahly axe ses offensives sur le côté droit car, comme il l’avait souligné, c’est le point faible de l’ESS. On peut aussi parler des erreurs individuelles, comme celles commises par Bedrane, mais on ne doit pas trop en tenir compte dans la mesure où cela lui arrive rarement.
L’attaque n’a pas arrangé les choses
Outre ce problème défensif, il y a cette inefficacité de l’attaque qui porte préjudice à l’équipe. Quand on joue face au WAC chez lui, ou face à Al Ahly chez lui également, on ne doit pas s’attendre à avoir beaucoup d’occasions de but. Il y en aura peu, une ou deux, et il va falloir en profiter. C’était le cas avant-hier où les Sétifiens ont eu deux opportunités de scorer, Djahnit (54’) et Bouguelmouna (64’). C’était lors des temps forts de l’Entente, mais on n’en a pas profité. Si on en avait transformé une seule, la tâche aurait été beaucoup moins compliquée qu’elle ne l’est aujourd’hui.
Le manque de concentration en première mi-temps, un problème récurrent
Il y a un autre aspect qu’on n’arrive pas à comprendre chez les Sétifiens en ce sens que ça devient récurrent, c’est de ne pas rentrer très vite dans leurs matchs. La seule fois où l’équipe de Taoussi est rentrée directement dans le vif du sujet dès le coup d’envoi, c’était contre WAC au match aller à Sétif avec un but qui a eu son pesant d’or au décompte final. Hormis cette rencontre, l’Entente a souvent peiné dans la première demi-heure du jeu et c’était le cas mardi passé au Caire où la sanction a été rapide et sévère, avec deux buts encaissés. Quand elle est revenue dans le match en seconde période, ce n’était pas trop tard, mais il fallait marquer au moins un but pour diminuer de l’impact de la défaite, ce qui n’a pas été fait. Ce sont les principales lacunes de cette équipe de l’ESS qu’elle a pu compenser jusque-là par la fougue, la détermination et la combativité, et parfois par la baraka de Zeghba, mais il y a des limites à tout. Comme indiqué plus haut, Taoussi a trois semaines devant lui pour y remédier, et d’ici-là, croisons les doigts.
Bakir «On peut renverser la vapeur au retour et on compte sur notre public»
Islam Bakir demeure optimiste malgré la défaite de mardi passé. Il nous en parle.
Quel commentaire faites-vous de la défaite concédée contre Al Ahly ?
Je pense que c’est une défaite qu’on ne mérite pas, car notre équipe a fait ce qu’il fallait faire, surtout en deuxième mi-temps où nous étions meilleurs. Nous nous sommes déplacés en Egypte avec la ferme intention de revenir avec un bon résultat, mais cela n’a pas été le cas. Mais rien n’est perdu, il reste un match qu’on va jouer chez nous et où on va tout donner pour renverser la situation. Notre but est d’aller en finale et on va tout faire pour y parvenir.
Si l’on se base sur le match de mardi passé, comment voyez-vous le match retour ?
Moi, je reste optimiste et je suis convaincu que nous avons les moyens de passer. Nous nous sommes rendus compte aujourd’hui que cette équipe d’Al Ahly est à notre portée, et au match retour, nous allons bénéficier de plusieurs avantages pour essayer d’arracher la qualification, comme notre cher public qui sera notre atout numéro 1. Nous allons jouer sur notre terrain et les données vont certainement changer.
Vous avez parlé tout à l’heure de la deuxième mi-temps, expliquez-vous ?
Nous étions les meilleurs en deuxième mi-temps, nous sommes revenus dans le match et nous avons obligé notre adversaire à reculer. On a pressé et nous avons eu quelques belles occasion de marquer, mais la chance n’était pas au rendez-vous, c’est cela le point négatif de la rencontre. C’est une mi-temps qu’il faut prendre en considération, car nous avons montré qu’on pouvait faire douter cette équipe d’Al Ahly et on va essayer de le faire au match retour où il va falloir pousser sans relâche pendant les 90 minutes de jeu.
Justement, parlez-nous de ces occasions manquées en seconde période ?
On ne peut pas revenir en arrière, on n’a pas su comment concrétiser ces occasions et ça arrive. Mais ce qu’il faut retenir, c’est que cette équipe d’Al Ahly est à notre portée et qu’il y a un autre match pour le montrer. Seulement, au match retour, il faut faire en sorte de marquer très tôt pour que les choses deviennent moins difficiles après.
Comment est l’état psychologique des joueurs après cette défaite ?
Vous devez comprendre que ce n’est pas facile de perdre un match de cette manière et à ce niveau de la compétition. C’est tout de même une demi-finale de la Ligue des Champions Africaine et la défaite doit forcément faire mal, d’autant qu’on espérait rentrer au moins avec un match nul. Mais bon, on va se ressaisir et l’Entente n’a pas encore dit son dernier mot.
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Bakir