Auteur :
Akram F.
vendredi 31 août 2018 09:53
Tout le monde s’accorde à dire aujourd’hui que l’entraîneur de l’ESS Rachid Taoussi a été en grande partie derrière la réalisation de son équipe qui vient de passer aux quarts de finale de la Ligue des champions africaine, lui qui a pris l’équipe au moment où personne ne donnait cher de sa peau. L’équipe, qui comptait zéro point à l’issue des deux premières journées de la phase des poules, subissait de surcroit plusieurs changements dans son effectif avec les départs de plusieurs éléments, des cadres entre autres, et l’arrivée de plusieurs autres dont la majorité n’avait aucune expérience à l’échelle continentale. La mission de relancer l’Entente dans la course dans le groupe était presque impossible, mais le technicien marocain a accepté de relever le défi. Il faut dire toutefois qu’il n’avait pas grand-chose à perdre, car il n’était pas responsable des deux premières contre-performances et qu’il avait pris le groupe dans des conditions plus ou moins compliquées. Aujourd’hui, tout le monde salue son travail. Une qualification inespérée en quarts de finale de la Ligue des champions et une autre pour le deuxième tour éliminatoire de la Coupe arabe, un carton plein quoi. Le technicien marocain revient ici sur le match de mardi passé et aborde d’autres sujets.
«Nous avons vécu des moments horribles en fin de match»
Taoussi révèle d’abord qu’il n’avait ressenti la lourde responsabilité de cette rencontre qu’après le match. « Ce n’est qu’au lendemain de ce match, après une journée de repos, que nous avons pu mesurer la lourde responsabilité qui pesait sur nos épaules avant la rencontre. C’était énorme, mais l’essentiel aujourd’hui, c’est que nous en sommes bien sortis. Je dois avouer aussi que nous avons vécu des moments horribles dans les dernières minutes lorsque le Mouloudia tentait tout pour revenir à la marque, c’était presque insupportable. Je dois donc remercier les joueurs pour leur courage et leur combativité. Ils ont fait preuve d’une forte personnalité qui a toujours caractérisé l’Entente dans les grands rendez-vous et surtout cela qui a fait la différence », a-t-il indiqué.
«Notre force, c’est aussi notre banc»
L’entraineur de l’ESS fait savoir aussi que l’un des points forts de son équipe est son banc qui est bien étoffé. « Je parle toujours aux remplaçants et j’essaie de leur faire comprendre que s’ils sont sur le banc, ce n’est parce que les autres sont meilleurs qu’eux. Car on peut gagner un match juste en faisant rentrer un remplaçant qui sera en mesure de renverser la situation. Et notre force réside aussi dans la richesse de son banc, car nous avons des joueurs qui rentrent pour apporter le plus et débloquer des situations, c’était le cas de Aiboud à plusieurs reprises, de Banouh qui aurait pu tuer le match avant le coup de sifflet final ou de Sidhoum qui a apporté un vrai plus dans l’entrejeu », souligne-t-il.
«Je me suis réuni avec les joueurs après le match de l’ASAM et je leur avais demandé de l’oublier complètement»
Comment l’équipe a pu se remettre très vite de sa déconvenue face à l’ASAM pour aborder le match contre le Mouloudia avec toutes ses forces mentales ? « Je me suis réuni avec mes joueurs au lendemain de la défaite contre Aïn M’lila, juste avant le début de l’entraînement. Je leur avais dit que dans le football, il y a les victoires, les matchs nuls et les défaites qui font tous partie du jeu. Mais je leur ai fait savoir que cette défaite était due essentiellement au manque de concentration et que s’ils voulaient battre le MCA, il fallait qu’ils se concentrent entièrement sur ce match et ne penser à rien d’autres. Une victoire et une qualification allait tout effacer, on ne se souviendra plus du match de l’ASAM », a-t-il répondu.
«Je suis quelqu’un aime les défis et notre succès est l’œuvre de tout le monde»
Rachid Taoussi explique par la suite que les convictions de Hassan Hammar l’ont motivé pour relever le défi. « Comme je l’ai déjà dit, à ma venue, j’ai trouvé le président le président Hassan Hammar optimiste quant à la qualification au prochain tour. Il était convaincu que l’Entente peut revenir dans la course et cela m’a beaucoup motivé et m’a encouragé en même temps. Car je suis quelqu’un qui aime les défis. Cela m’est arrivé quand j’étais à Fès, personne n’imaginait qu’on allait gagner le titre, mais au final, nous avons fait un triplé en l’espace de trois mois seulement. J’ai donc pris le train et j’ai accepté la mission aussi difficile soit-elle. Mais je dois dire que je ne me suis jamais retrouvé seul, il y avait toujours le président qui était derrière moi, des joueurs de talent sur lesquels je pouvais compter, un staff très compétent qui m’aide dans mon travail et une assise populaire importante qui a sa part dans la réussite. Ce sont tous ces paramètres qui nous ont aidés à relever ce défi », explique-t-il.
«Hammar est parmi les meilleurs présidents avec lesquels j’ai travaillé»
Le coach n’a pas tari d’éloges par la suite à l’égard de son président : « Je le dis haut et fort, Hassan Hammar est parmi les meilleurs présidents avec lesquels j’ai travaillé. C’est un président au sens propre du terme, il est toujours présent, dans le vestiaire, au cours des matchs, dans les stages et partout. Cela montre qu’il n’a qu’une seule préoccupation : son équipe, et qu’il veille tout le temps sur elle. »
«Ce sont les autres équipes qui doivent nous craindre»
Quelle équipe préfère-t-il de rencontrer au prochain tour ? « Il faut que vous sachiez d’abord que nous ne craignons aucune équipe. Nous aurons certainement affaire un gros morceau et je crois qu’il n’y a pas de choix à faire : Al Ahly est l’équipe du siècle, le WAC est le tenant du titre et l’Etoile du Sahel n’est pas à présenter non plus. Mais je suis sûr que ce sont plutôt ces équipes qui souhaiteraient nous éviter, car l’Entente est un grand d’Afrique aussi qui a ses atouts et ses arguments », a-t-il répondu.
«Notre grande satisfaction, c’est de voir nos supporters heureux»
Le coach sétifien terminera en parlant des supporters de l’ESS qui l’ont marqué depuis le premier jour : « Les supporters de l’Entente sont rentrés dans mon cœur depuis le premier jour. Ils sont dévoués à leur équipe et leur soutien est indéfectible. Notre grande satisfaction et mon grand plaisir à moi, c’est de les voir heureux. Leur joie à la fin du match, les cortèges qu’ils formaient sur le chemin du retour m’ont vraiment marqué. Dans la ville de Sétif, là où vous allez, vous voyez des gens heureux et cela n’a pas de prix. J’espère qu’on va continuer à vivre des moments aussi intenses et d’autres succès ensemble. »
Publié dans :
ess
Hassan Hammar.
Rachid Taoussi