Mamouni: «Avec Belmadi, vous allez découvrir une équipe disciplinée et séduisante sur le plan du jeu »

Maâmar Mamouni, ancien défenseur polyvalent de l’EN, salue la désignation de son ancien coéquipier en sélection, Djamel Belmadi, comme sélectionneur national. Dans cet entretien, Mamouni nous parle des qualités de meneur d’hommes de son ancien compagnon de chambre en sélection et lui prédit un succès à la tête des Fennecs.

Avant de vous demander de commenter la désignation de Djamel Belmadi comme entraineur, parlez-nous un peu de votre ancien camarade en sélection…
Djamel est un frère. Je n’oublierai jamais la CAN 2004 qu’on a joué ensemble, et ce but que je marque contre l’Egypte suite à un superbe corner qu’il a botté. Après, je ne serai pas différent des autres, c’est une personnalité respectée pour son vécu comme joueur et son travail très sérieux, réussi comme entraineur.
Vous pensez que c’est le moment pour lui de prendre la sélection ?
Bien sûr, il a fait ses preuves. Djamel est un entraineur entier, qui connait bien le groupe en place. Je pense que son vécu et sa connaissance du raisonnement du joueur algérien, il est le mieux indiqué en ce moment pour Inch’Allah redonner une nouvelle dynamique à la sélection.
L’Algérie avec une génération qualifiée de dorée n’arrive pas à construire une équipe, vous croyez que la mission sera facile ?
Non, rien n’est facile dans le foot ! Il faut dire aussi que depuis l’ère Halilhodzic, on a fait un peu n’importe quoi. On n’est pas resté sur les principes acquis, après, tout va vite dans ce métier, les résultats n’ont pas suivi parce qu’on a failli quelque part, mais bon…
Qu’est-ce qui a manqué pour réussir ?
Franchement, on ne sentait pas trop les joueurs impliqués. Que ce soit avec Leekens ou le dernier entraineur, les joueurs avaient du mal à s’exprimer sur leur véritable niveau.  Il n’y avait pas cette mentalité et cet esprit de groupe qui faisait notre force.  Vous savez, lorsqu’on est sur un terrain, on doit donner tout et je crois que les joueurs le savent aussi.
Qu’est-ce qui va changer, selon vous, avec Belmadi ?
Je crois qu’avec Djamel les joueurs vont tout donner sur le terrain car sa force réside aussi dans la communication.  Ils vont montrer que l’Algérie demeure l’une des meilleures sélections d’Afrique. Avec des joueurs locaux ou émigrés, elle doit retrouver son lustre d’antan.
C’est quoi la qualité de Belmadi, puisque vous étiez son compagnon de chambre en sélection ?
On le connait, c’est quelqu’un qui se donne à fond à l’entraînement, c’est un bosseur qui aime la discipline. Il ne se retient jamais lorsqu’il a envie de dire quelque chose à un joueur.  Je pense qu’avec son expérience acquise depuis qu’il est passé entraineur, il sait comment gérer un groupe. Son vécu comme joueur lui sera aussi utile.
Êtes-vous optimiste pour sa réussite ?
Ecoutez, seuls les résultats le prouveront, mais une chose est sûre, vous allez découvrir Inch’Allah une équipe nationale bien plus assidue tactiquement, et séduisante sur le plan du jeu.
Bougherra sera aussi dans le staff. Un petit mot pour clore cet entretien ?
Je suis très content aussi pour lui.  Madjid, je l’ai connu petit, il a progressé rapidement et il m’a mis de côté car comme vous devriez le savoir, c’était un défenseur comme moi (rires). Non, Madjid c’est mon petit frère, son expérience lui sera utile et je suis sûr qu’il va apporter    sa touche. Djamel a fait le bon choix en faisant appel à quelqu’un de confiance et crédible aux yeux des joueurs en place. Je termine en souhaitant bonne chance à mes ex-camarades, je suis derrière eux et j’espère qu’ils vont réussir à relever le défi, Inch’Allah.