Auteur :
Islam Tazibt
samedi 11 août 2018 08:42
C’est aujourd’hui que le Chabab de Belouizdad devrait effectuer son entrée dans le championnat de l’élite, le championnat des clubs professionnels, ou du moins des quelques clubs gérés de manière professionnelle dont le CRB ne fait certainement pas partie. Pourquoi ? Parce que jusqu’à hier soir, les dirigeants belouizdadis n’étaient pas en mesure de trouver une solution aux problèmes de licences. Chettouf, Bouhafs et les autres, tous ont essayé de régler la situation de manière administrative. En effet, la direction du CRB a présenté un chèque de garantie. Mais un chèque sans provision car, comme tout le monde le sait, les caisses du club sont vides et ne connaîtront une rentrée d’argent que dans plusieurs semaines. Cette proposition a été refusée par la commission installée par la LFP spécialement pour le Chabab de Belouizdad. Ce dernier se retrouve donc dans une situation très compliquée, au point de pouvoir déclarer forfait lors de cette première journée de championnat. Du jamais vu durant toute l’histoire de ce grand club !
Neuf joueurs qualifiés
Ce qui ressort de ce problème de qualification c’est surtout l’amateurisme de la direction belouizdadie qui a laissé traîner cette affaire jusqu’à la dernière minute. Pis encore, elle n’a pas réussi à inscrire à temps trois nouvelles recrues, en l’occurrence Attia, Thiam et Menkoura. Mais quand on voit comment est géré le club, on comprend mieux et vite. Un club qui n’a pas de bureau, qui n’a pas de comptable, qui fait signer ses joueurs dans la maison d’un de ses fonctionnaires, dont le président est absent… ne peut que se retrouver dans pareille situation. Il faut le dire, on a réussi à clochardiser le club, à faire du grand Chabab de Belouizdad, qui était autrefois une machine à titres, un club quelconque où évoluent des joueurs qui n’auraient même pas leur place dans un club amateur. En tout cas, neufs joueurs ont été qualifiés seulement. Il s’agit de Khali, Sidibé, Bourenane, Tariket, Selmi, Bechou, Benouadah et Bousseliou. Tous les autres, c’est-à-dire les joueurs recrutés cet été, ne sont pas sûrs de débuter aujourd’hui.
Les prémices d’une saison catastrophique
La saison dernière, le Chabab avait déjà connu une période délicate avec le départ de plusieurs cadres du vestiaire tels que Yahia-Cherif, Cheurfaoui, Nemdil, Bouazza et les autres. Mais le CRB a tout de même réussi à assurer son maintien lors de la dernière journée. Cette saison commence encore plus mal que la précédente. L’effectif a été vidé de ses meilleurs joueurs et on a fait venir d’autres qui pensent d’abord à l’argent, puis au jeu, et probablement jamais aux couleurs qu’ils portent. La préparation a été perturbée et le début de championnat le sera autant, voire plus. Car si la saison dernière les coéquipiers de Draoui ont réussi à enchaîner trois victoires, cette saison, arracher trois succès avec un tel effectif relèverait du miracle. Cherif El-Ouazzani le sait et même s’il ne le dit pas haut et fort, il reste très sceptique quant aux chances de son équipe de réaliser une saison à la hauteur de l’histoire du club.
Cherif-El-Ouazzani : «La grinta comme maître-mot»
Approché en marge de la dernière séance de travail qui s’est tenue hier au 20-Août, le responsable de la barre technique du Chabab de Belouizdad s’est exprimé sur le match qui mettra aux prises les Belouizdadis avec l’ASAM, dans le cadre de la première journée de la Ligue 1 Mobilis. «On aborde cette rencontre avec beaucoup de doutes. On ne peut pas nier que le groupe a travaillé dans une ambiance minée de problèmes mais on a tout de même essayé de garder la concentration de tout le monde. Ce match ne sera pas facile. On doit donc réunir tous les ingrédients nécessaires, notamment la grinta, pour aller chercher un résultat positif», a déclaré CEO.
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