Auteur :
Tarek-Che
mardi 08 mai 2018 08:27
Dans cet entretien, Zinou Boulakhoua évoque le match de Ligue des champions contre Difaâ El Jadida tout en commentant sa situation au sein de l’équipe. L’ex-Harrachi parle de son avenir au Mouloudia qui s’inscrit plus que jamais en pointillés.
Ça doit être un peu la déception après ce match nul concédé face à Difaâ El Jadida en Ligue des champions ?
Déception oui car on voulait bien évidemment entamer la phase de poules par une victoire mais lorsqu’on voit la tournure des événements, on a pu arracher un point à dix ce qui est un exploit surtout dans une compétition aussi relevée face à un adversaire de haut niveau. On aurait même pu vers la fin passer devant au tableau d’affichage. C’est dire que notre équipe possède du caractère. On ne baisse jamais les bras tant que l’arbitre n’a pas encore sifflé la fin de la rencontre.
Vous avez dû suivre, à partir du banc, et sur les nerfs, cette rencontre…
On est plus stressé que ceux qui sont sur la pelouse. On devient des supporters avec ce sentiment d’impuissance. A défaut d’être sur le terrain, on soutient nos camarades qui jouent la partie. C’est aussi cela l’état l’esprit du groupe. C’est ce qui fait notre force.
C'est-à-dire…
Tout le monde a pu constater la force de notre adversaire. A ce niveau de la compétition, il n’y a pas de petites équipes. Et puis, les conditions de jeu étaient contre nous avec l’expulsion et le but encaissé. Et malgré cela, on est revenus au score. On a démontré que le Mouloudia aura son mot à dire dans ce groupe très relevé.
Qu’avez-vous à dire sur l’intervention de Mebarakou et la mauvaise entente entre Chaouchi et Azzi ?
Après la fin de la rencontre, tout le monde analyse la situation avec du recul. Mais à chaud, en pleine action, on peut commettre un geste, surtout lorsqu’il y a un manque de concentration. Aucun footballeur n’est à l’abri d’une faute même si on est le meilleur joueur du monde. Il ne faut pas accabler Mebarakou, Azzi ou Chaouchi car cela arrive dans le foot.
Votre prochain match de C1 sera face à l’ESS. Le staff technique entend ramener les trois points du 8-Mai-45 pour rattraper les unités perdues à domicile ?
Toutes les rencontres durant cette phase de poules seront difficiles et compliquées. Notre objectif sera de récolter le maximum de points pour se donner une chance de se qualifier au prochain tour. Le match contre l’ESS sera difficile surtout après la défaite de Sétif à Lubumbashi. Mais avant de parler de Sétif, nous avons ce match de championnat contre El Harrach qu’il faut gagner car nos chances d’accrocher le podium existent toujours.
Ce match face à l’USMH sera très spécial car vous allez affronter votre ancien club…
J’ai passé des saisons extraordinaires à El Harrach. C’est l’occasion de revenir au stade Lavigerie. J’aurais préféré que cela arrive dans de meilleures conditions. Malheureusement, l’USMH vient de rétrograder officiellement en deuxième division. Ce club ne mérite pas cela. J’espère de tout cœur que l’USMH revienne au plus vite parmi l’élite car c’est en L1 qu’il doit œuvrer et nulle part ailleurs.
On sait que vous n’êtes pas du tout satisfait de votre situation avec votre relégation sur le banc qui perdure…
Je pense qu’aucun joueur ne se réjouit de rester sur le banc tout au long de la saison. J’ai joué six saisons durant en Ligue 1 Mobilis et c’est la première fois que je suis confronté à une telle situation. Sincèrement, je ne suis pas habitué à cela. Je suis un joueur très ambitieux qui est venu au Mouloudia afin d’apporter ma pierre à l’édifice. Et en toute sincérité, cette situation n’arrange nullement mes affaires. Et je pense sérieusement à mon avenir.
Doit-on comprendre par là que vous avez envie de changer d’air ?
Il est encore trop tôt pour en parler. Je vais attendre le dernier match de la saison contre Saoura pour trancher sur mon avenir après une discussion avec la direction du club.
Vous êtes encore sous contrat avec le Mouloudia jusqu’en 2019…
C’est vrai que je suis encore sous contrat mais je n’ai pas envie de revivre le même scénario cette saison. Moi, je veux jouer car je connais parfaitement mes qualités et mes capacités. Et comme je l’ai dit, tout sera plus clair à la fin de la saison après la discussion avec les dirigeants du club et pas avant. Maintenant, si on a besoin de mes services, je resterai. Dans le cas contraire, il serait préférable de partir vers d’autres cieux.
Ne croyez-vous pas que vous n’avez pas su saisir l’occasion contre le DRBT et l’USMBA en championnat ?
Lorsque vous restez neuf ou dix matches sur le banc, vous ne pouvez afficher en l’espace d’une rencontre votre niveau de jeu. Le manque de compétition m’a fait perdre le rythme. Et puis mon retour a coïncidé avec deux matches très difficiles avec une grosse pression dictée par la nécessité de gagner face à deux clubs qui luttent pour le maintien. Et puis, j’ai dû jouer dans un moment où les performances de l’équipe sont en nette régression. Et puis pour me juger sur un match, il me faut trois ou quatre rencontres dans les jambes, ce qui n’est pas le cas. Et puis, tout le monde se rappelle qu’en début de saison, j’étais titulaire en montrant de très belles qualités avant de me blesser. C’est à ce moment que j’ai perdu ce statut et du temps de jeu.
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