Auteur :
Riad Ouenzar
mercredi 10 janvier 2018 08:02
Dans un long entretien accordé à Onze Mondial, Sofiane Hanni a évoqué plusieurs sujets relatifs à sa carrière de footballeur. Il est revenu sur ses débuts au FC Nantes, en passant par l’épisode du championnat turc, jusqu’à son club actuel, Anderlecht. Le joueur de l’EN affirme qu’il ambitionne de viser encore plus haut. Extraits !
«Je suis quand même fier du chemin parcouru jusque-là»
De son premier contrat pro signé à l’âge de 18 ans au FC Nantes, jusqu’à Anderlecht, Sofiane Hanni s’est montré fier du chemin qu’il a parcouru : «Je m’attendais à réussir au FC Nantes, à jouer régulièrement avec les pros dans mon club formateur. Malheureusement, ça ne s’est pas passé comme prévu. J’ai dû aller voir ailleurs. Huit ans après, je me retrouve ici. Je suis quand même fier du chemin parcouru jusque-là», a-t-il déclaré avant de revenir sur l’épisode de son départ à l’âge de 20 ans du FC Nantes : «Je venais de passer six années à Nantes où j’ai été formé. (Il souffle). Partir de là-bas sans avoir accompli mes objectifs a été très difficile. Je le vivais comme un échec. Quand on m’a annoncé qu’on ne me prolongeait pas, j’étais forcément déçu parce que je me sentais capable de réussir à Nantes. J’en avais vraiment envie. Mais voilà, après, je me suis vite remotivé et je me suis dit qu’il n’y a pas qu’un joueur dans le foot et qu’il n’y a pas qu’un club non plus. Passe à autre chose Sofiane (…). Je voulais tout faire pour leur montrer qu’ils avaient eu tort de ne pas m’avoir conservé. A partir du moment où le club m’a dit que c’était terminé, mes nouveaux objectifs étaient les suivants : me prouver à moi-même que ma carrière n’était pas terminée et montrer au club qu’il avait fait une erreur avec moi.»
«Je me voyais carrément faire toute ma carrière en Turquie»
Par la suite, Hanni a évoqué la seconde étape de sa carrière en Turquie : «C’est bien différent de la France. C’est une culture différente. C’est un pays musulman donc pour moi, c’était plus facile. J’étais avec d’autres joueurs étrangers qui avaient un peu de mal car ils n’avaient pas cette culture religieuse. J’étais dans une ville atypique, Kayseri. En France, les villes comme ça n’existent pas. C’est un peu le bled quoi (sourire). J’ai vraiment aimé. Surtout l’accueil des gens, que ce soit les gens au club, les joueurs, les entraîneurs, les supporters, le président. Les Turcs sont vraiment chaleureux. Ça m’a beaucoup plu. Je me voyais carrément faire toute ma carrière en Turquie», a-t-il déclaré, avant d’ajouter : «Parce que j’ai fait trois saisons là-bas, en deuxième division avec de bonnes statistiques individuelles. D’ailleurs, lors d’une saison, je suis monté en D1 avec le club en terminant meilleur passeur du championnat. (Il coupe). Ils ont une mentalité différente là-bas. Dans le sens où un joueur de D2 reste un joueur de D2 et un coach de D2 reste un coach de D2. Pour eux, ils ne peuvent pas évoluer plus haut. Donc, lorsqu’on est montés en D1, ils ont changé d’entraîneur. Et l’entraîneur qui est venu a ramené ses gars et viré tous les joueurs. J’ai pris un coup au moral par rapport à ça. J’ai signé ensuite dans un autre club en Turquie. J’ai fini une deuxième fois meilleur passeur du championnat. J’avais encore de bonnes stats. Mais malgré tout ça, je n’avais aucune proposition en D1. Et moi, je voulais passer ce cap. Et tant que j’étais en D2, ce n’était pas possible. Si je n’avais rien eu, je serais resté… Mais à ce moment-là, Malines s’est intéressé à moi. Les dirigeants sont venus voir un de mes matchs et m’ont proposé un contrat. J’ai sauté sur l’occasion.»
«Toute ma vie, c’est le foot. Je veux juste jouer. Il n’y a que ça qui puisse me rendre heureux»
Par la suite, Sofiane Hanni s’est expliqué sur les raisons de son adaptation au championnat : «J’ai l’habitude de m’adapter assez vite. Je suis quelqu’un qui… (Il coupe). Je ne me focalise pas trop sur la vie extérieure en fait. Tant que je suis sur le terrain, tout va bien, je suis content. Surtout lorsque je peux m’exprimer. Toute ma vie, c’est le foot. Je veux juste jouer. Il n’y a que ça qui me rend heureux. La Belgique est une culture totalement différente de la Turquie mais ça se rapprochait clairement de la France», dira Hanni avant d’enchaîner : «De ce que j’ai connu jusque-là, je ne pourrais pas dire que ce serait une mauvaise carrière de finir en Belgique. On vient de dire que j’ai relancé ma carrière ici, maintenant, mes objectifs sont plus importants. Je voulais m’imposer dans ce championnat, ensuite, je voulais rejoindre un gros club belge, c’est ce que j’ai fait. Aujourd’hui, je suis heureux à Anderlecht. J’ai pu découvrir l’Europa League l’an dernier et la Ligue des Champions, cette année. Moi, je cherche toujours à progresser. Je ne veux pas dénigrer le championnat belge ou Anderlecht qui est un grand club. Je suis fier d’évoluer dans ce club. Mais j’ai de l’ambition. Si je peux aller plus haut, je ne vais pas me gêner.»
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