Auteur :
S. F.
jeudi 05 juin 2014 21:02
La victoire de l’Equipe nationale en match de préparation face à la Roumanie (3-1) a été occultée par l’attitude déplorable des supporters. Ceux-ci, enfin pas tous heureusement, ont fait preuve d’un comportement à la limite du tolérable. L’on ne s’est pas limité à l’envahissement du terrain, un fait en soi condamnable, mais à des scènes de vandalisme, de débordements, de provocations qui ont mis la ville de Genève en alerte toute la journée de mercredi. On écrivait ici même que la police locale avait triplé ses effectifs, à l’occasion du match Algérie-Roumanie, de manière à contenir les supporters algériens, en vain. Les appels au calme et au civisme des organisateurs et les nombreuses animations organisées visant à distraire le public n’auront finalement servi à rien. Des groupes d’énergumènes n’ont fait qu’à leur tête, foutant du coup carrément la pagaille dans le stade et en dehors, au point où les autorités de la ville de Genève ont déploré avec force vigueur l’attitude des supporters. La Suisse serait même sur le point, assurent des sources sûres, de bannir l’Equipe nationale de ses stades. Ligitime !
La France, l’Allemagne, la Belgique...
La Suisse, si elle venait à entériner sa décision de ne plus accueillir les matchs de l’Equipe d’Algérie, ne sera en tous les cas pas le premier pays européen à le faire. Trois autres ont fait savoir clairement que l’Equipe d’Algérie n’était plus la bienvenue chez eux. Il s’agit de la France, de l’Allemagne et de la Belgique. Dans chacun de ces trois pays, il s’est passé des incidents déplorables qui ont conduit à cette mesure punitive. L’image de la sélection d’Algérie a sérieusement été écornée par l’attitude des supporters, mercredi. Gageons qu’aucune ville suisse n’acceptera désormais d’accueillir les Verts, quel qu’en soit le prix mis sur la table.
La ville de Sion savait à qui s’en tenir
L’on se souvient qu’au début du mois d’avril, la ville de Sion avait refusé, dans un premier temps, d’accueillir Algérie- Arménie. Le chef de la police de ce district avait prétexté un manque des effectifs à cette période de l’année, car savait-il qu’il fallait tout un contingent de CNS pour encadrer les ingérables supporters algériens. Il aura fallu des négociations marathon et sans doute une petite rallonge financière pour que Algérie-Arménie soit admis.
C’est la police genevoise qui a imposé le black-out
Les supporters algériens se sont plaints du fait qu’ils étaient tenus loin des joueurs de l’Equipe nationale, dès le premier jour de stage à Genève. En fait, c’est la police locale qui avait imposé ce black- out à la FAF, pour éviter tout attroupement des supporters algériens susceptibles, avertissaient-il, de déboucher sur des débordements. Là aussi, ils savaient de quoi ils parlaient.
Plusieurs interpellations à la fin du match
Le plus grave dans cette histoire est que l’on ne s’est pas limité à un envahissement de terrain. La police locale avait signalé des vols et des scènes de vandalisme dans un supermarché jouxtant le stade de la Praille. Des débordements sur les routes et des conduites dangereuses. D’ailleurs, l’on nous a signalé plusieurs arrestations à la fin du match.
Les bons supporters payent pour les mauvais
Ce qu’il faut signaller, c’est que ce ne sont pas tous les supporters algériens qui ont eu un comportement déplorable. La majorité s’est bien comportée, condamnant même ceux qui ont envahi le terrain, mais comme c’est souvent le cas en pareille circonstance, les bons payent pour les mauvais. Des joueurs ont d’ailleurs affiché clairement leur déception. «Ils nous ont foutu la honte», a déclaré un joueur, très déçu à la fin du match. Y a de quoi.
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