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samedi 05 décembre 2015 00:45
Sollicité par El Heddaf TV pour un reportage qui permet aux anciens joueurs de revenir sous les feux de la rampe, notre rencontre avec Mourad Fodili, l’ancien attaquant du Mouloudia, n’a pas été dénué de sens. Au contraire, durant son entretien, il est revenu bien évidemment sur cette humiliante défaite contre la JSK sur le score de 6 à 1 à Tizi Ouzou. Lors de la saison 2004-2005, l’équipe drivée alors par Abderrahmane Mehdaoui restait sur une belle série de six succès de rang en championnat et voilà que tout s’écroule le temps du Clasico au stade du 1er-Novembre. Encore touché par ce revers historique, Fodili a lancé un pavé dans la mare en accusant certaines personnes de trahison. «Même si les années ont passé, cette défaite concédée à Tizi-Ouzou me hante encore. Si nous avons perdu par 6 à 1 face à la JSK au stade du 1er-Novembre de Tizi-Ouzou, c’est à cause de problèmes extra-sportifs. L’équipe a été en réalité victime d’une trahison au sein du groupe. Et cela, je n’ai jamais pu le digérer», dira Fodili qui a confirmé les doutes des supporters à cette époque qui avaient accusé certains cadres d’avoir levé le pied.
« N’était Benfissa, le résultat aurait pu être dramatique »
Mourad Fodili a tenu à rendre hommage au gardien de but d’alors, Lazreg Benfissa, qui avait pris six buts ce jour-là, mais qui a évité une hécatombe à son équipe. «Je peux vous dire que ce jour-là, n’était la prestation de Benfissa qui fut l’auteur de plusieurs arrêts spectaculaires, le résultat aurait pu être dramatique. Il nous a évité ce jour-là une hécatombe», nous a lancé l’enfant de Aïn Beïda.
« Il fallait que je crève l’abcès car cette histoire me ronge depuis des années »
Intrigué par le fait de sortir une telle histoire onze après, Fodili nous explique qu’il est rongé de l’intérieur et qu’il fallait un jour faire éclater la vérité afin que les Chnaoua sachent ce qui est arrivé ce jour-là : «Cela fait des années que cette histoire me ronge de l’intérieur. J’ai l’occasion grâce à El Heddaf TV de crever l’abcès et de montrer aux Chnaoua que ce qui est arrivé contre la JSK était inacceptable car il y va de l’honneur du club».
« Un proche du président de la FAF m’a privé de la sélection nationale »
Toujours au stade des révélations, Fodili affirme qu’il a été privé d’une convocation en sélection nationale alors le coach belge, Leekens, avait jeté son dévolu sur lui. Fodili nous a déclaré qu’il a été victime de manipulation au niveau de la FAF, le privant de son rêve d’enfance de porter le maillot des Fennecs. «Du temps de ma splendeur, le sélectionneur national Leekens est venu à trois reprises pour me superviser. Il était séduit par mes qualités au point de décider de me convoquer en Equipe nationale. Mais par la suite, il n’y a rien eu de concret. Avec le temps, j’ai su qu’il y avait une personne proche du président de la FAF qui a tout fait pour me saboter. Je préfère ne pas mentionner son nom. Il se reconnaîtra, d’ailleurs je le laisse à sa conscience.»
« Mes plus belles années étaient avec le Mouloudia d’Alger »
Bien qu’il n’ait passé que quatre saisons au Mouloudia, Fodili affirme que son passage a été marqué d’un sceau indélébile : «C’est sûr que j’ai joué à Aïn Beïda et je remercie mes coachs, à leur tête Hadjadj, j’ai eu la chance de porter les couleurs de l’USC, du CSC et de la JSMB. Mais mes plus belles années sont celles que j’ai passées au Mouloudia. Je ne pourrais jamais oublier l’accession que nous avons réalisée et les chants des Chnaoua qui scandaient mon nom et celui de mes camarades. Je peux vous dire que ça résonne encore dans ma tête.»
« Je serai éternellement redevable à Saâdi »
Fodili a évoqué Noureddine Saâdi qui était derrière sa venue au Mouloudia en 2002 : «Lors d’un tournoi à Mascara, Nourredine Saâdi m’a rapidement détecté. Il a tout fait pour me faire venir de Chaouia. C’est grâce à lui que j’ai percé au Mouloudia et que ma carrière a pris une toute autre dimension. De ce fait, je lui serai éternellement redevable pour tout ce qu’il a fait pour moi».
« Je n’oublierai jamais le but décisif que j’avais inscrit face à Bel Abbès »
L’ancien attaquant du Doyen évoque par la suite le fameux match contre l’USMBA à Bologhine qui avait permis au MCA de retrouver l’élite : «Je ne pourrais jamais oublier ce match contre l’USMBA à Bologhine. Un nul suffisait à notre bonheur pour accéder en D1. Je n’oublierai jamais le but décisif que j’avais inscrit lors de cette rencontre marquée par une pression énorme. J’avais planté le troisième but qui nous a permis de terminer le match en force. Déjà, lors du match aller à Bel Abbès j’avais inscrit le but égalisateur. Ce sont des moments qui resteront gravés à jamais dans ma mémoire et ceux des Chnaoua».
« Mon seul regret, c’est de n’avoir jamais gagné un titre durant ma carrière »
Bien qu’il ait réussi deux accessions avec Chaouia et le MCA, Fodili n’a jamais eu l’occasion de brandir un trophée durant sa carrière riche en rebondissements : «Même si j’ai eu l’occasion de jouer aux côtés de grands joueurs comme Benali, Dellalou, Bouacida, Braham Chaouch et Badji, mon seul regret, c’est de n’avoir jamais remporté un titre durant ma carrière. J’ai connu un très bon parcours avec le MCA en Coupe arabe avec une élimination aux tirs au but face Al-Ittihad Jeddah».
« J’espère que Aïn Beïda retrouvera son lustre d’antan »
Avant de conclure, Fodili a voulu faire un petit clin d’œil au club de Aïn Beïda qui peine à retrouver son lustre d’antan. «Aïn Beïda a été un grand club qui a enfanté des joueurs comme Bentayeb, Kherkhache, Zeghdoud, Boursas et Amokrane. J’espère que l’équipe retrouvera un jour son lustre d’antan, c’est mon souhait le plus fort. Les autorités locales doivent mettre tous la main dans la main pour permettre à ce grand club de retrouver la place qui était la sienne au niveau national», a conclu l’ancienne coqueluche des Chnaoua.
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