Auteur :
S. F.
mercredi 18 novembre 2015 00:55
Le sélectionneur national, en dépit de la large victoire des Verts hier ne pouvait pas éviter la question liée à son avenir à la tête des Verts après tout ce qui s’est passé les deux derniers mois. Son avenir, il l’évoque à la fin de la conférence de presse tenue hier en fin de match. Le Breton a d’abord expliqué le large succès de son équipe à Tchaker face à la Tanzanie, cette même équipe qui, il y a quelques jours seulement, a failli nous mettre une raclée à Dar Es Salam. Que s’est-il passé pour que l’EN renverse complétement la vapeur ? Gourcuff explique : « Ce n’est évidemment pas le match d’il y a trois jours où nous avons joué dans des conditions très difficiles. Mais dans des conditions parfaites, l’équipe a exprimé dès le départ son dynamisme et sa qualité technique. Les conditions de jeu ont donc changé la donne, sans oublier la présence de certains joueurs à l’image de Yacine Brahimi qui a montré que c’est un pion très important dans notre échiquier. Pour le reste, je crois qu’on est partis sur un scénario très favorable en débloquant la situation dès la première minute de jeu, ce qui nous a mis en confiance, après on a déroulé. Juste un peu de regret vers la fin, car on aurait pu corser davantage l’addition, mais bon, il ne faut pas être trop gourmand non plus. »
«Il fallait changer le système de jeu, mais c’est juste un réajustement»
Gourcuff a par la suite expliqué les raisons qui l’ont poussé à abandonner le 4-4-2 hier à Tchaker : « C’est quelque chose qu’on a évoqué la semaine dernière, il faut savoir que notre problème majeur réside en défense où on a constaté une fragilité qui est récurrente depuis un certain temps. Il fallait résoudre ce problème en mettant des joueurs qui ont la capacité de garder ou de récupérer des ballons qu’on perdait souvent dans cette zone, c’est ce qui nous est arrivé en Tanzanie en première mi-temps et c’est la raison pour laquelle on a un peu changé notre système. Je crois que j’ai fait une erreur en jouant en 4-4-2 en arrivant ici, il fallait plutôt jouer en zone avec une occupation du terrain qui est un peu différente, il y a le positionnement de Brahimi qui est plus excentré, mais ça ne change pas grand-chose, c’est juste un réajustement. Il fallait donc trouver les solutions pour résoudre ça et nous l’avons fait. Maintenant, pour l’avenir, on verra. »
«A Tchaker, il y a une communion entre les joueurs et le public. On nous a offert aussi une très belle pelouse»
Est-ce que le stade Tchaker et son public ont également changé la donne ? « Oui », répond Gourcuff qui ajoute : «D’abord, il faut noter que nous avons joué sur une belle pelouse. Depuis que je suis là, c’est la meilleure qui nous ait été offerte à Tchaker, il y a eu des efforts qui ont été faits et sur ce des terrains comme celui de ce soir qu’on peut développer du jeu. Aussi, au niveau du public, c’était chaleureux et quand il y a une ambiance comme ça, les joueurs sont en confiance et peuvent mieux s’exprimer. Il y avait une chaleur et une communion et c’est cela le foot. »
«J’ai très mal vécu les deux derniers mois, je n’oublie rien »
Comment Gourcuff a vécu les deux derniers mois et est-ce qu’il avait décidé de démissionner après le match aller à Dar Es Salam ? Le sélectionneur national avoue qu’il a passé une très mauvaise période : « J’ai 35 ans d’entraînement, je sais ce que c’est que des périodes difficiles, j’ai mal vécu ces deux derniers mois, je ne suis pas là pour rendre des comptes, mais je n’oublie rien. Si j’avais décidé de démissionner après le match aller, je l’aurais fait, je ne serais pas ici ce soir. Si vous vous rappelez de la conférence de presse après le match du Sénégal, j’avais dit qu’il est possible que je ne sois plus là dans un mois, c’est tout ce que j’ai dit. Maintenant, je vais prendre quelques jours de repos et je vais bien réfléchir à ce que je dois faire. »
«J’ai besoin de repos d’abord, ensuite je vais rencontrer Raouraoua pour discuter du sujet »
Evidemment, ce qui intéressait le plus les journalistes hier à la conférence de presse, c’était l’avenir de Gourcuff à la tête de l’EN. Les questions se sont donc succédé à ce sujet, mais le sélectionneur national n’a pas donné de réponses claires, car apparemment, il était encore indécis. Il ajoutera : « Je ne peux pas dire ce soir si je vais rester ou non, car pour prendre une telle décision, il faudra d’abord que je rencontre le président de la fédération et évoquer le sujet avec lui, mais maintenant, ce sont des jours de repos qu’il me faut, j’en ai besoin. »
«Nous avons la meilleure équipe, nous n’allons pas chercher d’autres joueurs»
En ce qui concerne la préparation des prochaines échéances qui attendent la sélection nationale, Christian Gourcuff a laissé entendre qu’il n’a pas l’intention d’aller chercher d’autres nouveaux joueurs : « Pour moi, les meilleurs son là. Le problème, c’est que la sélection nationale avec et sans Brahimi, ce n’est pas la même chose. Avec Ghoulam à 100% de ses moyens, c’est autre chose aussi, et avec un Ghoulam en pleine forme, c’est également une autre équipe. En Algérie, on n’a pas cinquante joueurs de la même valeur, c’est cela le problème. Donc, pour moi, nous avons la meilleure équipe. »
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