Auteur :
Saïd Fellak
vendredi 23 octobre 2015 23:32
Considéré comme l’un des grands espoirs du football algérien, Ramy Bensebaïni, 20 ans à peine, continue son apprentissage du plus haut niveau à Montpellier, où, depuis quelques matchs, il enchaine les belles performances. Le joueur qu’on a eu au téléphone, hier, revient avec nous sur ses premiers mois du côté du MHSC. Entretien.
Voilà maintenant trois mois que vous avez rejoint le club de Montpellier. Comment s’est passée votre adaptation ?
Tout s’est parfaitement bien passé pour moi. Je n’ai rencontré aucun problème d’intégration, bien au contraire. Tout le monde au club m’a aidé et je commence à m’habituer à la vie montpelliéraine. Il faut dire qu’on est dans une superbe ville et il fait beau pratiquement tout le temps.
Malgré votre jeune âge et votre inexpérience du très haut niveau, Rolland Courbis n’a pas hésité une seconde à vous faire jouer dès le premier match du championnat et on voit au fil des journées qu’il compte beaucoup sur vous…
Je ne vous cache pas que je suis très chanceux d’avoir un entraineur comme Courbis. C’est quelqu’un qui sait motiver les jeunes joueurs et les aider à progresser et franchir un cap. Personnellement, il me soutient toujours et me dit de jouer comme je sais le faire, sans qu’il me mette plus de pression.
Malheureusement pour vous, vous débarquez dans un club qui peine en ce début de saison en témoigne sa place de premier relégable au classement à l’issue de la 10e journée…
C’est vrai que cette situation difficile qu’on traverse depuis le début de la saison ne m’aide pas beaucoup, mais c’est comme ça. Je dois m’y adapter et faire plus d’efforts pour apporter mon aide à l’équipe. C’est vrai que je suis un jeune joueur, mais je me sens entièrement concerné par cette situation, d’autant que le coach me fait jouer régulièrement.
Cette situation ne vous met-elle pas plus de pression ?
Non pas du tout. J’essaye de jouer comme je sais le faire. Je travail dur aux entrainements pour progresser et j’espère que d’ici quelques semaines nous remonterons au classement et que les choses vont changer.
Justement, sur un plan personnel, est-ce que vous sentez que votre niveau de jeu a progressé depuis que vous avez rejoint ce club de l’élite française ?
Bien entendu. Je pense déjà qu’il y a une grosse différence de niveau entre le championnat de France et celui de Belgique. Ici, on travaille très dur, notamment sur le plan physique. Ça joue beaucoup tactique et évidemment, cela me permet personnellement de progresser et de devenir un meilleur joueur. Cela dit, beaucoup de travail m’attend pour arriver là où je veux être.
Voilà quelques matchs que Courbis vous aligne en tant que milieu de terrain défensif et non pas dans l’axe central. Pourquoi ?
C’est une décision du coach. Il m’a dit qu’il préférait me mettre dans ce poste afin de me protéger. Quand tu joues au milieu, t’as pas autant de pression que lorsque t’es dernier défenseur. Si tu te loupes, tes coéquipiers peuvent rattraper ton erreur. Le coach sait que je suis un joueur technique et que je peux m’adapter à ce nouveau poste. Une manière pour moi aussi de jouer en confiance.
Face à Lorient lors de la 8e journée, vous avez réussi à marquer votre premier but de la saison et, par conséquent, à offrir à votre équipe sa première victoire. La joie a été double pour vous…
J’étais l’homme le plus heureux au monde. D’un côté, parce que j’ai marqué mon premier but en France, mais aussi parce qu’on a gagné notre premier match de la saison. Ç‘a été une grosse libération pour moi et mes coéquipiers aussi.
Passons maintenant au volet de la sélection olympique. Pouvez-vous nous confirmer votre participation au tournoi final de la CAN, qualificatif aux Jeux olympiques qui se tiendra à partir de fin novembre au Sénégal ?
Oui, en principe, c’est acté. La FAF a pris attache avec les dirigeants de mon club et ont trouvé un accord.
Vous serez présent dès le début du stage ?
Le stage va débuter le 22 novembre, alors que le coup d’envoi de la compétition est prévu pour le 28 novembre. Il se peut que je rate les deux premiers jours de ce stage, car j’aurai un dernier match à disputer avec mon club. On verra d’ici-là.
Qu’en est-il des chances de notre sélection pour ce tournoi ?
Je pense qu’on a toutes nos chances pour faire un bon tournoi et passer au moins aux demi-finales. C’est vrai que nous avons hérité d’un groupe très difficile, avec l’Egypte, le Mali et le Nigeria, mais on a une bonne équipe capable de créer la surprise. On est conscient de l’enjeu et on tâchera de montrer sur le terrain ce qu’on vaut réellement.
Le sélectionneur, Christian Gourcuff vous cite toujours dans ses conférences de presse, en disant que vous êtes un joueur d’avenir et que vous allez être bientôt sélectionné. Ça vous fait quoi d’entendre ça ?
Evidemment, ça me fait énormément plaisir. Cela va me pousser à travailler davantage afin que je puisse bénéficier de sa confiance le plus rapidement possible. Pour l’heure, ma concentration va à la sélection olympique et on verra par la suite. En tout cas, je vais me donner à fond avec mon club pour ainsi progresser et espérer rejoindre la sélection A.
Beaucoup se sont étonnés de ne pas vous voir parmi les convoqués pour les deux matchs amicaux face à la Guinée et le Sénégal, surtout qu’il y avait pas mal de blessés…
C’est des choix du coach et il faut les respecter. Pour ma part, je veux surtout prouver avec les Olympiques avant d’intégrer, Inch’Allah, l’équipe première.
Avez-vous eu Gourcuff au téléphone dernièrement ?
Non.
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Montpellier
Ramy Bensebaini