Auteur :
A.L.
mardi 04 août 2015 19:36
Après avoir observé un silence pendant quelques semaines pour pouvoir constituer d’autres dossiers, ce qui leur permettra de poursuivre leur mission, les membres du Comité de sauvegarde ont tenu, hier en fin de matinée, une conférence de presse où ils ont apporté d’autres détails concernant la gestion considérée catastrophique de l’actuel président Mohand Cherif Hannachi. Après Iboud, qui est intervenu pour rassurer l’assistance que le combat du comité de poursuit, la parole est donnée à Me Meriem pour faire d’autres révélations plus graves concernant la manière avec laquelle la JSK est gérée : « Tout d’abord, je tiens à rassurer les supporters que le comité n’a pas abandonné le terrain. Bien au contraire, nous sommes décidés à mener notre action jusqu’au bout, c'est-à-dire jusqu’à son départ de la présidence de la JSK. Nous avons relevé d’autres irrégularités qui vont surprendre tout le monde, notamment ceux qui continuent de cautionner sa mauvaise gestion. Nous détenons des documents officiels et cette fois encore, il s’interrogera d’où nous les avons procurés et qui prouvent que la JSK est endettée. Pour le bilan de l’année 2013 seulement, il est noté que la JSK est endettée de 94 milliards de centimes sans compter l’année 2012 où les membres du CA n’ont pas versé le montant du reste des actions estimé à 7,5 milliards, ce qui porte la dette à plus de 100 milliards. »
« Les dettes ont bouffé le club et le commissaire aux comptes a signé tous les documents »
Poursuivant dans son intervention qui aura laissé tout le monde dans la salle pantois, l’ex-avocat de la JSK, Me Meriem, a ajouté : « Le capital de la JSK est estimé par son responsable actuel à 80 milliards alors que les dettes ont atteint les 100 milliards de centimes, c’est pour vous dire que les dettes ont bouffé le club et c’est la raison qui a fait fuir tous les industriels à qui il a présenté des dossiers les sollicitant de venir injecter leur argent et investir dans le club. »
« Dans le bilan financier de 2013, on trouve le PV mais pas la liste des présents à ladite assemblée générale »
Enumérant un certains nombre d’irrégularité qui, selon lui, ont entaché la gestion de la JSK, Meriem a révélé ceci : « Nous détenons une copie du procès-verbal de l’assemblée générale de l’année 2013 où il a été question d’approuver le bilan financier. Nous remarquons que malgré ce chiffre faramineux représentant le montant des dettes, on a osé citer dans le PV que la JSK a réalisé de bonnes opérations. Dans le bilan, nous retrouvons le PV rédigé de manière machinale mais pas la liste des émargements des membres présents. »
« Kabyles, le sigle de la JSK a été égaré, les documents font foi !»
« Avec la suppression du football des statuts du CSA en 2012, le sigle étant un patrimoine immatériel n’a pas été transféré vers la SSPA, il a été enlevé et les documents font foi. Ce sont des génies dans la destruction», a-t-il révélé tout en exhibant une copie des statuts, article 6 qui stipule ceci : « Outre le Comité de supporters, le club comporte une ou plusieurs disciplines spécialisées, handball, basket-ball et athlétisme. »
« Dans le bilan financier du CSA, on trouve des dépenses pour le football, une section qui a été retirée des statuts en 2012. Le président du CSA, de la SSPA et le DJS sont complices »
Abondant toujours dans le même sens, l’ex-avocat de la JSK, Meriem, a ajouté : « Plus grave encore, dans les bilans du CSA, on retrouve des dépenses pour le football pour une section qui n’existe même pas, donc il y a la complicité du président du CSA et de la SSPA et le plus grave, le directeur de la jeunesse et des sports car les dossiers sont déposés à la DJS systématiquement. Je crois même que ces bilans ne sont pas consultés à la Direction des sports, sinon ils n’auraient jamais approuvé un bilan illégal. »
« C’est Hannachi le menteur, où sont les actionnaires qu’il a annoncés à la fin de saison, où est la grande équipe qu’il a promise aux supporters ? »
Visiblement affecté, Me Meriem a tenu à répondre à Hannachi qui a traité les membres du Comité de sauvegarde de menteurs en déclarant ce qui suit : « En lisant certaines de ses déclarations accordées à un journal, Hannachi a osé s’attaquer aux membres du comité. Nous lui répondons que nous n’avons jamais menti aux supporters et les documents que nous leur dévoilons sont vérifiables et consultables. Tandis que lui, il ne fait que mentir aux Kabyles. Où sont les actionnaires qu’il s’est empressé d’annoncer à la télévision publique avant la fin de la saison ? Où est la grande équipe qu’il a promise aux supporters ? C’est lui le grand menteur. »
« Ceux qui cautionnent sa mauvaise gestion sont complices dans la tentative de destruction de la JSK »
Pour l’ex-avocat de la JSK, les irrégularités sont nombreuses et les personnes qui continuent de cautionner sa gestion sont coupables et complices aussi dans la tentative de destruction de la JSK : « Depuis l’élection d’un nouveau président du CSA, le président Hannachi n’est plus le président du CA. Sinon comment expliquer le fait qu’il est empressé le mois de juillet dernier, après notre conférence, à aller régulariser sa situation qui est toujours illégale. Les personnes qui continuent de cautionner cette gestion, même avec tous ces documents que nous présentons, sont complices dans la tentative de la destruction du club qui représente une grande région. »
« La LFP n’a pas le droit de se prononcer sur la légitimité de Hannachi avant le verdict de la justice »
Interrogé sur les suites réservées à la plainte déposée auprès du tribunal de Tizi, l’orateur a ajouté : « La plainte est déposée et le dossier est entre les mains de la justice. La police judiciaire a entamé sa série des auditions et on laisse la justice faire son travail. Nous ne pouvons pas dévoiler des choses relevant de la compétence de la justice, on doit attendre pour connaître les résultats. Même la LFP à travers ses responsables n’a pas le droit de se prononcer sur la légitimité du président Hannachi avant de connaître les décisions de la justice. La police judiciaire poursuit sa série d’auditions et bientôt on aura le verdict. »
« Hannachi s’est déplacé à la Ligue avec un PV signé du 9 juillet 2015 après avoir intégré le CSA dans le CA et c’est toujours une procédure illégale »
« Pour nous, Hannachi n’est pas le président légal de la JSK depuis la date de l’élection d’un nouveau président du CSA. Hannachi s’est présenté à la LFP et qu’il a produit un PV notarié qui prouve qu’il est président du CA. Il faut savoir que ce PV a été établi le 9 juillet 2015 suite à une AG où ils ont changé la composante du CA et ils ont élu Hannachi président du CA. Enfin, il est élu mais je vais expliquer que cette démarche est encore une fois illégale. Cette régularisation vient confirmer que ce que nous avons dit est vrai que depuis août 2012 jusqu’à ce jour, il n’était pas le président du CA», précise-t-il.
« Pourquoi ce procès-verbal n’existait pas avant ? »
« En se réunissant le mois de juillet dernier pour produire un nouveau PV confirme que tout ce qu’on a dit est vrai, sinon pourquoi remettre à la LFP un nouveau PV et pourquoi il n’existait pas avant. Le PV remis à la LFP est un PV d’une réunion tenue tout récemment. Nous détenons des documents qui prouvent toutes les irrégularités qui entachent cette AG. L’heure, le lieu, l’ordre du jour et le type de l’AG n’ont pas été précisés et dans la loi, l’AG doit se tenir au maximum le 30 juin. Si elle se tient après cette date, seule l’ordonnance du juge peut autoriser le prolongement d’un mois ou deux mois pour se tenir et dans la convocation du 9 juillet rien ne précise la nature de cette assemblée. Que d’irrégularités dans ce procès-verbal que nous considérons illégal !», fait-il remarquer.
« Le PV n’a pas été déposé à la CNRC, donc il n’est pas valable »
« Les PV doivent être déposés à la CNRC conformément aux articles du Code du commerce ne sont pas valables. Donc même si Hannachi a essayé de régulariser sa situation, à ce jour, ça reste un procès-verbal qui n’est pas valable. A la limite, nous pouvons fermer les yeux car il s’agit de l’engagement de la JSK. Si la LFP accepte ce PV, ils doivent lui demander des comptes sur les trois ans pendant lesquels il a exercé sans la qualité de président», explique-t-il.
« Ce qui est grave, c’est que le commissaire aux comptes n’a rien signalé pendant trois ans »
Et d’ajouter : « Le commissaire aux comptes n’a rien signalé pendant trois ans l’irrégularité qui entache la gestion de Hannachi, il a même le droit de convoquer une assemblée générale, le procureur. Il fallu qu’on réagisse pour tirer la sonnette d’alarme. Ceux qui sont coupables d’irrégularités doivent rendre des comptes. Le commissaire aux comptes a laissé faire. Ce qui est aussi étonnant dans cette histoire, le même commissaire, on le retrouve dans la liste de l’AG. »
« La JSK est sans commissaire aux comptes depuis février 2015 »
« Nous avons les statuts de l’année 2012, ils ont nommé le commissaire aux comptes qui est le même depuis quelques années, le 15 février 2012, nous sommes au mois d’août 2015, vous avez fait les comptes, la JSK n’a pas de commissaire aux comptes depuis février 2015. S’il signe le moindre document, c’est illégal, s’il ne le fait pas, c’est la JSK qui se retrouve encore dans l’impasse, ce délit est passible de prison», dira-t-il en guise de conclusion.
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