Rahal : «Je passe mes jours de Ramadhan à la plage même si j’ai peur de la mer»

Date et lieu de naissance ?
23/07/1985, à Sidi Aïche
Surnom d’enfance agréable ou désagréable ?
Fafou.
Plutôt agréable ?
Oui, on aimait m’appeler ainsi lorsque j’étais petit.
Qui vous appelle comme ça ?
Tout le monde presque.
À quel âge avez-vous commencé à faire le Ramadhan ?
12 ans.
Y a-t-il un rituel dans votre famille pour ceux qui jeûnent pour la première fois ?
Oui, comme tout le monde. Je me rappelle bien qu’il y avait pratiquement de tout sur la table. Ma mère avait tout préparé pour cet événement.
Et qu’est-ce que la table contenait ?
Je ne me rappelle pas au juste, mais je sais bien qu’il y avait de tout. Le problème, c’est que j’avais rompu le jeûne vers midi car je ne pouvais plus tenir. Ma famille croyait que j’avais réussi à résister jusqu’à l’Adhan (rires).
À quel âge avez-vous commencé à jeûner le mois complet ?
13 ans. Faire le Ramadhan est sacré dans notre famille.
Que changez-vous dans vos habitudes durant le Ramadhan ?
Vous savez, la vie d’un joueur est instable. Des fois, je passe le mois sacré avec mon équipe. Mais lorsque je suis à Béjaïa, j’en profite pour partir à la plage avec des potes. Ne le dite à personne, mais je ne sais pas nager, j’ai peur de la mer (rires).
La pêche ?
Non, pas tellement.
Votre humeur change-t-elle avec le jeûne ?
Non.
Vous devenez plus nerveux comme la plupart des Algériens ?
Non, non ! Au contraire. Je suis plutôt calme. Mais je tiens à dire que je perds patience quelques minutes avant l’Adhan.
Votre plat préféré ?
Je ne suis pas un grand mangeur, mais j’aime bien les sucreries, notamment le kalb ellouz. J’aime aussi le bourak.
Ce n’est pas un plat, le kalb ellouz !
Je sais, mais je ne peux pas m’en passer (rires).
Sinon, pour le plat ?
De tout. Je ne suis pas très exigeant. J’essaye de garder ma ligne.
Vous permettez-vous des excès de sucreries et de fritures ?
Des fois, pas tous les jours. Je suis un sportif et je ne dois pas trop en abuser. Mais croyez-moi, je mange très rapidement pour sortir prendre un morceau de kalb ellouz.
Chorba frik ou vermicelles ?
Chorba frik.
Kalb ellouz ou zlabia ?
Kalb ellouz, évidemment !
Thé ou café ?
Thé. Je suis anti-café.
L’ben ou raïb ?
Les deux (rires) ! Mes grands parents élevaient des vaches, donc j’en bois beaucoup depuis que j’étais petit.
Viande de veau ou mouton ?
La viande de veau. Et pour ce qui est des poissons, je n’en prends pas trop, sauf lorsque je suis en stage avec mon club.
La honte de votre vie ?
(Il réfléchit) Non, aucune. Je suis quelqu’un de très calme, je ne fais pas beaucoup de bruit.
De quoi êtes-vous le plus fier ?
D’avoir joué au MOB et à la JSMB. J’ai défendu les couleurs de ces deux grands clubs béjaouis.
Niveau d’étude?
J’ai eu mon bac et j’ai fait de l’éducation physique et sportive à Dely Ibrahim.
Qui vous a fait le plus rire durant ce mois sacré ?
Je ne loupe aucune épisode de caméra cachée.
L’émission à ne pas rater ?
Toujours les caméras cachées et toute la comédie algérienne.
Qu’avez-vous fait de pire au mois de Ramadhan ?
J’ai pris part à un match de football en plein mois de Ramadhan. Je me souviens, je jouais avec l’équipe d’Akbou et nous avions livré un match officiel. C’était très difficile. Pour preuve, plusieurs joueurs voulaient arrêter à la mi-temps. Il faisait trop chaud.
Vous n’avez pas rompu le jeûne, alors ?
Non, mais le verre, je l’ai effleuré avec mes lèvres quand même ! (Rires).
En quoi dépensez-vous le plus votre argent ?
Comme tous les Algériens, avant l’Adhan, je rends visite à tous les magasins pour acheter plein de trucs, notamment les sucreries.
Si vous deviez changer trois choses chez les Algériens durant le Ramadhan ?
La nervosité, l’impatience. Toutefois, on doit apprendre à jeûner correctement car ces dernières années, on voit beaucoup de personnes qui n’obseve pas le Ramadhan, c’est grave ! Allah Yahdihoum !
Pour qui voudriez-vous que les lecteurs prient en ce mois de rahma ?
Pour tous les musulmans ainsi que pour notre pays afin qu’il soit toujours à l’abri.
 À quel «ennemi» d’hier voudriez-vous présenter vos excuses en ce mois sacré?
Vous savez, je n’ai aucun ennemi. En revanche, j’aimerais bien vous dire pourquoi j’ai quitté le MOB. Lors des négociations, je me suis déplacé au siège du club. Au bureau, j’ai rencontré l’un des actionnaires qui avait pour tâche de discuter avec les nouvelles recrues ainsi que les anciens. Devinez comment il m’a accueilli ? Installé sur sa chaîne, pieds sur le bureau. Il m’a manqué de respect carrément. Du coup, j’ai décidé de quitter le MOB. Le lendemain, il a tout nié lors d’une déclaration qu’il a accordée au site du MOB. Il a menti et ça m’a fait vraiment mal. Aujourd’hui, je demande pardon aux supporters du MOB que j’aime beaucoup.
Quel est le défaut que vous aimeriez changer en vous ?
Aucun !
Que pensez-vous des gens qui jettent leurs sacs-poubelle du balcon ?
C’est un acte de barbarie. Il faut apprendre à se tenir convenablement. On est des gens civilisés quand même.
Que pensez-vous de ceux qui dépensent plus qu’ils n’en gagnent en ce mois sacré ?
C’est du gaspillage !
Quel conseil aimeriez-vous donner aux conducteurs algériens ?
Restez prudents. J’ai failli perdre la vie lors d’un accident de la circulation. Je suis resté cinq jours dans le coma.
Votre qualité préférée ?
La modestie.
Pouvez-vous adopter un enfant fi sabilillah ?
Pourquoi pas ? J’ai toujours été sensible à la cause des enfants et ce depuis mon jeune âge. C’est quelque chose qui me touche beaucoup. Donc, oui. Certes, je ne suis pas prêt maintenant, mais j’aimerais bien le faire à l’avenir.
Si vous aviez le président de la République en face, vous lui diriez quoi ?
One, two, three, viva l’Algérie !
Qu’est-ce qui vous manquera le plus cette année ?
Pour le moment, je suis chez moi avec mes proches, mais lorsque je serai en stage, ma famille me manquera beaucoup. Heureusement qu’à la JSK, je connais quelques joueurs, à l’image de Benlamri, Berchiche et Aïboud.
Saha ftourek !
Isselmek. N’ta zada.

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