Auteur :
B. B.
mercredi 17 juin 2015 20:54
Au cours de la réunion d’hier, l’un des membres du comité de sauvegarde et ancien joueur de Jumbo-Jet, Miloud Iboud, est revenu sur les intentions de ce comité de vouloir rencontrer le premier magistrat de la wilaya de Tizi Ouzou. Ce comité tenait à sensibiliser les pouvoirs publics sur la situation critique de l’équipe. Iboud espère l’intervention des responsables de la wilaya, surtout que le conseil d’administration a été installé illégalement et tous les documents le prouvent.
«Ce n’est pas normal que les autorités locales ne nous reçoivent pas»
Dans un premier temps, Miloud Iboud n’a pas caché son désarroi vis-à-vis des autorités de la ville de Tizi Ouzou qui ont refusé d’accueillir l’ensemble des membres du comité de sauvegarde. L’ancien joueur emblématique de Jumbo-Jet dira : «C’est anormal que les autorités locales refusent de nous recevoir. Nous sommes des anciens joueurs de l’équipe et nous avons notre mot à dire face à la crise. Nous avons aussi le droit de réclamer un changement profond à la JSK.»
«Nous sommes un comité uni et nous défendons une seule cause»
Iboud ajouta dans la foulée : «Ce n’est pas normal aussi que les autorités aient décidé de s’entretenir avec certains membres du comité de sauvegarde et pas tous. Nous somme un comité unis et nous défendons une seule cause. Nous n’avons aucun intérêt à marcher dans la rue si ce n’est celui de la JSK. On ne recherche des postes ni au club ni ailleurs. Notre seule préoccupation est de libérer le club de cet homme qui l’a conduit à la dérive.»
«Je défie Hannachi de présenter aux supporters ses deux derniers bilans»
Revenant à la gestion anarchique de Moh-Cherif Hannachi, Miloud Iboud nous rappellera : «Je défie Hannachi de présenter aux supporters ses deux derniers bilans. Je sais de quoi je parle. Tout ce qu’il a présenté, jusque-là, est fondé sur rien du tout. Les membres du conseil d’administration ont été installés sur mesure. C’est la raison pour laquelle nous demandons à ce que les autorités locales interviennent pour enquêter sur l’installation du conseil d’administration mais aussi sur tous les autres biens du premier responsable de la JSK, qui se sert du club depuis des années.»
«Ils ont tout construit pour eux, mais rien pour la JSK»
Restant dans le même contexte, Miloud Iboud ajouta : «Ils ont tous eu des biens pour eux, mais rien pour la JSK. Depuis des années qu’il est président, le club ne possède rien, ni centre de formation, ni d’autres infrastructures. S’il part un jour de la JSK, le club n’aura absolument rien. Aujourd’hui, la JSK se trouve à la case départ. Ça me fait mal au cœur pour notre cher club qui était au sommet de l’Afrique à notre époque.»
«L’adhésion des supporters nous rassure et va nous faire avancer»
Il n’a pas manqué de souligner la réussite de la marche de mardi dernier. Selon ses propos, toute la Kabylie réclame le départ de Hannachi et les supporters l’ont prouvé encore une fois : «J’estime que la marche de ce mardi fut d’une totale réussite, comme la première. Tout le peuple de la JSK est sorti pour réclamer le départ de Hannachi. Aujourd’hui, nous sommes plus forts que tout. L’histoire retiendra que les supporters de l’équipe ont pris l’initiative de dire stop à la mauvaise gestion de cet homme. Je dirais que c’est leur adhésion qui nous permettra d’avancer.»
«Le comité de sauvegarde est apolitique»
Toutefois, Iboud a rappelé que le comité de sauvegarde est indépendant et apolitique : «Je sais que certains veulent saisir cette occasion pour nous déstabiliser, voire lancer une compagne contre les anciens et notre comité. Je le dis encore une fois, ce comité est apolitique. Notre seule mission est que Hannachi quitte la présidence pour que le club retrouve sa place d’antan.»
«Son seul combat : sauver la JSK»
Avant d’ajouter dans la foulée : «Si ce comité a été créé, c’est pour un seul combat : libérer la JSK de Hannachi, qui la tient en otage depuis plus de 20 ans. Aujourd’hui, le club a besoin d’un sang neuf, qui lui permet de retrouver l’Afrique comme ce fut le cas à notre époque. La JSK, c’est notre identité, on ne peut plus fermer les yeux sur ce qui se passe aujourd’hui.»
«La JSK a toujours rassemblé la Kabylie»
En dernier lieu, Iboud a rappelé le rôle de la JSK qui a toujours rassemblé les régions, les politiques et les supporters : «La JSK a rassemblé tout le monde par le passé et elle continuera à le faire. Lorsqu’il s’agit de l’intérêt de ce prestigieux club, c’est tout le monde qui doit se lever comme un seul homme. Aujourd’hui, notre JSK est malade. Elle est à genou à cause de Hannachi et de ses dirigeants. Basta, ils doivent partir !»
Amara : «On ira jusqu’au bout de notre action»
Le torchon brûle entre le président de la JSK, Mohand Chérif Hannachi, et les anciens joueurs qui, il y a quelque temps, ont créé un comité de sauvegarde pour sauver l’un des plus prestigieux clubs de l’Algérie. Après une première marche pacifique organisée à Tizi Ouzou, laquelle a drainé environ 5000 personnes, une deuxième a été organisée mardi dernier, en plein centre-ville. Cette fois, le nombre de personnes qui souhaitaient le départ de Hannachi a grimpé. Pour preuve, plus de 15 000 supporters ont marché dans la rue pour demander la démission immédiate du président Hannachi. De l’avis de tous, cette initiative a été une totale réussite du moment que les fans des quatre coins de la Kabylie, ont répondu présent. Cela explique que les vrais amoureux de l’équipe sont tous pour un changement au niveau de la direction. Au lendemain de la marche, les anciens joueurs qui composent le comité de sauvegarde ont animé un point de presse pour revenir dans le détail sur la marche organisée la veille. D’après l’ancien keeper du club kabyle, Amara, les enfants de la JSK ne comptent pas s’arrêter là. Autrement dit, ils continueront à organiser ce genre d’action pour réclamer le départ de Hannachi qui, selon eux, ne doit plus gérer le club : «On ne compte pas s’arrêter là. On ira jusqu’au bout de notre action. Hannachi doit partir et on ne va pas se taire. Il faut continuer à organiser des marches et des conférences pour lui prouver qu’on ne veut plus de lui à la tête du club.»
«Personne ne pourra diviser le comité de sauvegarde»
Poursuivant son intervention, Mourad Amara estime que personne ne pourra diviser le comité de sauvegarde qui travaille dans la sérénité même si certaines personnes essayent par tous les moyens de le déstabiliser : «On a appris qu’on a déjà essayé de nous déstabiliser. Aujourd’hui, je le dis clairement, on est solidaires et personne ne pourra diviser le comité.»
«Nous organiserons d’autres actions jusqu’au départ de Hannachi»
C’est la même phrase que répètent les anciens joueurs de la JSK, organiser des marches et des conférences jusqu’au départ de Hannachi. D’après eux, personne ne les déstabilisera : «La JSK traverse des moments difficiles depuis très longtemps. Avec Hannachi, le club n’a plus la même valeur. La preuve, la JSK échappe à la relégation chaque pratiquement saison. C’est pour cette raison qu’on a décidé de prendre les choses en main. Pour vous dire, nous organiserons d’autres actions à l’avenir et ce, jusqu’au départ de Hannachi.»
«La deuxième marche a prouvé que tout le monde souhaite son départ»
Avant de conclure, l’ancien international de la JSK estime que la marche de mardi à Tizi Ouzou a été une preuve vivante que tous les supporters souhaitent le départ de Hannachi : «Alors que certaines personnes ont trouvé le moyen de critiquze la première marche, aujourd’hui, lors de cette deuxième action, nous avons prouvé que la majorité des supporters sont contre Hannachi. Maintenant, il n’a qu’à accepter la vérité et céder la place à quelqu’un d’autre capable de replacer la JSK en haut.»
Kamel Abdeslam : «L’absence du DGS suscite des interrogations»
C’est une marche totalement réussie que les membres du comité de sauvegarde ont organisée mardi, à Tizi. Ces derniers, et pour aller encore plus loin dans leur action, ont décidé de rendre visite au wali de la ville de Tizi Ouzou et évoquer le sujet de la JSK. Seulement, ce dernier ne voulait pas recevoir tout le monde. Une décision qui a refroidi les anciens lesquels ont décidé de tout annuler. D’après l’ancien Kabyle, Kamel Abdeslam, l’absence du DGS, lequel n’était pas présent à la wilaya, suscite des interrogations : «On n’a pas pu voir le wali et même le DGS était absent. On nous a dit qu’il n’était pas présent. Je crois que ce n’est pas normal car il sait que les anciens joueurs allaient organiser une marche à Tizi Ouzou pour réclamer le départ de Hannachi. Même avec son absence, nous n’allons pas nous taire. On ira jusqu’au bout.»
«Nous remercions tous les supporters»
Après avoir évoqué le sujet du DGS, Kamel Abdeslam n’a pas manqué l’occasion de remercier les supporters lesquels se sont déplacés des quatre coins de la Kabylie pour participer à la marche organisée spécialement pour réclamer le départ de Hannachi : «Je tiens à remercier les supporters de la JSK lesquels étaient vraiment nombreux. Ils ont répondu présent à notre appel et ils étaient vraiment à la hauteur. Nous allons continuer à organiser ce genre d’action jusqu’à ce que l’on atteigne notre but.»
Publié dans :
JSK
hannachi
iboud
Amara
Kamel Abdeslam