Auteur :
Moumen Aït Kaci Ali
vendredi 05 juin 2015 20:38
À Alger pour prendre part au deuxième stage des Verts qui commencera ce dimanche, Islam Slimani, récent vainqueur de la Coupe du Portugal, revient sur cette confrontation qui attend l’Equipe nationale face aux Seychelles. Le Ballon d’Or algérien, bien parti pour rafler un deuxième après sa saison magnifique, nous livre ses impressions d’être élu meilleur buteur et meilleur joueur de son club cette année par les fans des «Sportingistas». Slimani estime que la Coupe d’Afrique des nations 2017 commencera samedi prochain. Entretien.
Islam, si on revenait un peu sur cette folle finale remportée contre Braga.
C’est ma première consécration. Je suis vraiment très honoré d’avoir réussi mon premier trophée avec le Sporting Lisbonne. C’est vrai qu’on a très mal entamé la rencontre mais c’est la victoire qui compte. Comme je l’ai dit, une finale ne se joue pas, elle se gagne. Maintenant, aux penaltys ou je ne sais quoi, l’important, c’était d’inscrire mon nom dans cette épreuve populaire.
Certains ne donnaient pas cher de votre peau. À 10 minutes de la fin, vous étiez menés deux à zéro.
Vous savez, dans le monde professionnel, il n’y a rien d’impossible. On n’y a cru, on est revenus de loin mais on s’est bien organisés même à 10 pour renverser la vapeur. On s’est dit que rien n’était perdu et qu’il fallait y croire et Hamdoulilah, ça nous a souri.
Vous avez reçu beaucoup d’éloges. Au Portugal on parle de l’année Slimani. Comment vous vivez cela ?
C’est toujours un plaisir pour moi et ma famille d’entendre de tels éloges. Le plus important, et c’était vraiment essentiel pour moi, était de rendre les supporteurs du Sporting heureux et fiers de leur équipe, leurs joueurs et leurs dirigeants.
En revenant du vestiaire, on vous a senti déterminé à réaliser une grosse performance. Ce but est-il le plus important de votre carrière ?
Franchement, c’est vrai que ce but nous a relancés dans le match, surtout qu’il ne restait pas beaucoup de temps à jouer, mais celui de la Russie qui a envoyé l’Algérie au second tour d’un Mondial pour la première fois de l’histoire reste aussi très important.
Vous marquez des buts décisifs. Vous êtes l’homme des grands rendez-vous ?
Vous savez, grâce à Dieu et au travail que je fais, j’arrive à bien me positionner et me surpasser pour marquer des buts. Après, bien entendu, c’est mon travail. Je dois marquer pour faire gagner mon équipe, je suis payé pour ça.
Cette fois encore du pied droit, et de quelle manière ! Un ballon bien placé.
Oui, comme quoi que je suis adroit aussi de mon pied droit (rires). Non, j’étais bien inspiré sur ce coup-là. J’ai vu qu’il y avait de l’hésitation dans la défense et le gardien était un peu loin de sa cage. Il fallait juste bien lever la tête et placer le ballon dans le côté opposé et la suite a été heureuse, Hamdoulilah.
Un but et sacré meilleur joueur du match. Les fans du Sporting sur les réseaux sociaux n’ont pas cessé de vous remercier. Une réaction ?
Comme je l’ai dit, c’est un but important parce qu’on revient à 5 minutes de la fin dans le match, mais le mérite revient à tout le monde. Il ne faut pas oublier que ce titre nous échappe depuis longtemps, c’est ce qui explique cette grande fête avec les supporteurs qui croient de plus en plus au retour du Sporting au devant de la scène. Ils ont trop souffert de la domination du club rival, du Benfica. On a fêté ça comme il se doit au stade Alvalade.
Revenons à votre saison. En dépit d’une CAN ratée et de quelques problèmes vécus en début de saison, après un Mondial plein, vous terminez meilleur buteur et meilleur joueur du club. Une analyse ?
Je dirais que j’aurais pu faire mieux avec un peu plus de présence avec le Sporting. Je veux dire sans ces rencontres ratées et cette absence durant la CAN et même après la Coupe d’Afrique en raison d’une blessure, j’aurais eu certainement une meilleure ration de buts marqués.
Vous allez rejoindre le groupe ce dimanche. Comment allez-vous digérer cette victoire en finale pour vous concentrer sur l’EN ?
Chaque chose à sa place. Je sais faire la part des choses. Je vais bien me reposer, et surtout essayer de faire le vide après cette saison exceptionnelle que je viens de terminer avec le Sporting et penser au match des Seychelles qui sera déterminant pour la suite, Inch’Allah.
À Blida, votre jardin, c’est une simple formalité. Les Seychelles, pas un foudre de guerre, selon les spécialistes. L’Algérie est même présentée favorite pour gagner la prochaine CAN.
Vous savez, il n’y a que le terrain qui tranche. Dans des éliminatoires comme ça, il faut aller avec un maximum de concentration et de sérieux. C’est vrai que ce ne sont pas les Seychellois qui vont nous faire peur mais il faut rester sereins et méfiants. Seule la victoire compte pour commencer ces éliminatoires de la CAN 2017. Il est clair que pour parler de sacre en 2017, il faudra assurer ces éliminatoires sans encombre.
Votre moral est au sommet avec cette Coupe du Portugal. Vous avez hâte maintenant de confirmer en sélection, n’est-ce pas ?
Oui, c’est clair ! J’espère que cette joie va durer encore avec mes camarades en Equipe nationale et les fans des Verts. J’ai hâte de rejoindre mes coéquipiers et retrouver l’ambiance du pays et celle de l’EN.
Merci, Islam, et on vous souhaite bonnes vacances.
Ce ne sont pas encore les vacances, je me repose seulement. J’ai un match très important à préparer avec la sélection, il ne faut pas l’oublier. C’est sûr que je serai juste après en vacances pour profiter un peu de ma petite famille et mes parents parce que la nouvelle saison arrivera rapidement.
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