Auteur :
T. Che
vendredi 15 mai 2015 18:38
Architecte du renouveau mouloudéen, Artur Jorge a su en un laps de temps très court insuffler un nouveau souffle à cette équipe qui était en déperdition sous la coupe de Boualem Charef. Le début d’une nouvelle ère pour cette équipe qui s’est révoltée contre la JSK avec la manière à Tizi-Ouzou. Cela faisait très longtemps que les Algérois n’avaient pas remporté une affiche en déplacement. Enchaînant une série de six matches sans concéder le moindre revers en championnat, le Mouloudia est appelé cette fois-ci à défendre son invincibilité à Constantine face au Chabab local. Entre deux formations qui sont engagées dans une haute lutte pour le maintien, il y a risque d’y avoir quelques étincelles dans un stade Hamlaoui qui affichera certainement complet. Et même si le Doyen a souvent obtenu de bons résultats ces dernières saisons face aux Clubistes, il n’en demeure par moins que les Vert et Rouge ont très rarement imposé leur loi à Hamlaoui. Une citadelle très souvent imprenable pour les gars de Bab El Oued qui s’y sont souvent cassés les dents. Il n’y a qu’à jeter un petit coup d’œil sur les statistiques pour se rendre compte de cette évidence. Avant le coup d’éclat de Hadj Bouguèche en 2013, il fallait remonter à la saison 2004-2005, au cours de laquelle le MCA était revenu de Constantine avec le plein de points. Cette année-là, le Mouloudia de Réda Babouche avait infligé un 4 buts à 2 au CSC chez lui, devant son public. Une référence pour les Algérois qui étaient depuis en permanence à la recherche d’une performance similaire qui avait tardé à voir le jour. Lors de cette même saison, le centre avant du CSC, Hocine Fenier, avait remis les pendules à l’heure en plantant un quadruplé aux Algérois au match retour à Bologhine, qui fera date dans les annales du football national. Mais ce complexe affiché à Hamlaoui sera vaincu par les gars de Bab El Oued qui mettront le 14 décembre 2013 fin à l’hégémonie du CSC chez lui. C’était sous la coupe de Fouad Bouali qui avait su trouver la bonne formule pour briser le signe indien. Une passe décisive de Yachir avait permis à Hadj Bouguèche de planter une banderille au portier Cédric Si Mohamed à un quart d’heure du terme. Cet après-midi, même s’il ne reste plus beaucoup de rescapés de ce succès, il est certain que les hommes de Jorge sont animés d’une volonté farouche de refaire le coup de décembre 2013 aux Constantinois.
Bouali, dernier coach du MCA à avoir battu le CSC deux fois la même saison
À chaque grosse performance on a eu tendance à revenir à Djamel Menad et son bras droit Farid Zémiti qui ont marqué leur passage au Mouloudia. Mais cette fois-ci, c’est Fouad Bouali qui a marqué ce duel entre les deux clubs. Nous avons évoqué la difficulté du MCA à s’imposer en terre constantinoise puisqu’en onze ans, les Vert et Rouge n’ont raflé la mise qu’à une seule reprise, c’était en décembre 2013. Fouad Bouali avait fait mieux que de battre les Clubistes dans leur antre de Hamlaoui. Lors de cette saison 2013-2014, il réalisera le coup double au match retour en s’imposant sur la plus petite des marges à Bologhine grâce à l’incontournable Hachoud qui avait crucifié Cédric sur un coup franc imprabale des 18 mètres. On jouait alors le temps additionnel. Vainqueur lors des doubles confrontations durant l’exercice précédent, voilà une performance qui devrait inspirer Bachiri et les siens qui sont cette fois plus que jamais dos au mur.
Hachoud, Bachiri, Yachir, Zeghdane et Gherbi, les derniers rescapés de 2013
Même si cela ne fait qu’une saison que le Mouloudia a brillé à Hamlaoui, il ne reste que quelques rescapés de cette performance étincelante. Il s’agit d’Abderrhamne Hachoud, Redouane Bachiri, Samy Yachir, Toufik Zeghdane et Sabri Gherbi. Houari Djemili qui était dans les bois sera relégué au second plan. Mustpha Djallit sera, lui, absent comme en 2013. Pour ce qui est des autres joueurs, ils ont quitté le club au mois de juin sur demande de Charef à l’image de Djaghbala, qui sera cette fois-ci face aux Algérois.
Le Mouloudia reste sur une défaite à Hamlaoui en Coupe d’Algérie
Après avoir pris les commandes, Artur Jorge et Valdo ont été contraints au partage des points face au CSC à Bologhine. Mais quelques jours plus tard, les deux équipes allaient se rencontrer lors du premier tour de la Coupe d’Algérie. Détenteur du trophée, le Mouloudia allait vivre une cruelle désillusion en s’inclinant après les prolongations sur le score de 2 buts à 1 au terme d’un match dominé par les Algérois. Cette élimination a été vécue comme une grosse frustration par les hommes de Jorge qui avaient alors produit leur meilleur match en 2014.
Septembre 2011, date de la dernière défaite du MCA à Constantine
Après son retour parmi l’élite, le CSC allait recevoir à huis clos le Mouloudia à Hamlaoui. C’est à partir des falaises qui surplombent le stade que les Sanafir ont suivi le déroulement des événements. C’était le 24 septembre 2011 pour le compte de la troisième journée de championnat. Devant des gradins qui raisonnaient creux, c’était une belle occasion pour le Mouloudia de Chaouchi de revenir avec un bon résultat. Mais il n’en fut rien puisqu’à la 70’ Benhadj inscrivait un coup franc des 20 mètres qui n’a laissé aucune chance à Chaouchi. Abdelhak Benchikha, alors l’entraîneur des Vert et Rouge, n’est pas parvenu à trouver la solution pour éviter la défaite. Une semaine plus tard face au Nasria, Benchikha déposera sa démission à Omar Ghrib. Depuis leur retour parmi l’élite, ce match constitue la seule victoire des Clubistes aux dépens du Mouloudia en championnat.
Le Doyen, le club qui a infligé son 1er échec à Roger Lemerre
Le 23 octobre 2012, le CSC s’était rendu au stade du 5-Juillet avec zéro défaite au compteur. Invaincu après huit journées de championnat, les camarades de Yacine Bezzaz allaient connaître leur première désillusion de la saison en s’inclinant avec la plus petite des marges sur un but signé Mustapha Djallit suite à un penalty lors du premier half. Hamza Boulemdaïs avait l’occasion de remettre les pendules à l’heure mais son coup de pied de réparation est allé dans les décors. Ce soir-là, Roger Lemerre avait eu droit pour la première fois au goût amer de la défaite.
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