Auteur :
A.Y.
mercredi 15 avril 2015 19:01
La défaite concédée mardi soir à Sétif face à l’ESS est fatale. La JSK est une nouvelle fois plongée dans une sérieuse crise et le maintien devient de plus en plus difficile. A deux points du premier relégable, la JSK aura du mal à s’en sortir et il va falloir un miracle pour qu’elle échappe à la relégation. Encore cinq matchs à jouer d’ici la dernière journée et la JSK n’a plus le droit de concéder le moindre point, pas question de perdre un autre match sinon c’est la descente en Ligue 2. Au coup de sifflet final de la rencontre face à l’ESS, c’est un climat de consternation dans le vestiaire kabyle. Personne ne pouvait trouver une explication à cette énième défaite qui fait trop mal non pas pour les joueurs et leurs responsables, mais pour ces milliers de supporters qui sont inquiets quant à l’avenir du club en Ligue 1 Mobilis. Le plus étonnant encore une fois, c’est que le président Hannachi s’est attaqué ouvertement à son entraineur Wallemme à qui il a imputé la responsabilité de la défaite. Après s’être attaqué aux joueurs lors de la précédente journée face au MCA d’avoir levé le pied, cette fois Hannachi s’en prend au premier responsable de la barre technique qu’il a critiqué auprès des dirigeants présents au stade du 8-Mai 1945 et affirmé qu’il n’est plus l’entraîneur de l’équipe première. Cette annonce était le moins que l’on puisse dire attendue dans la mesure où avant ce match Wallemme était déjà sur un siège éjectable et en cas de faux pas à Sétif, la direction allait lui signifier son limogeage. Néanmoins et selon beaucoup d’observateurs, l’entraineur Wallemme n’est pas le seul responsable de cette situation et qu’il est juste le bouc émissaire pour que la direction puisse justifier son échec total cette saison en se trompant sur la stratégie qu’il fallait adopter depuis le début de saison. Selon les observateurs, la situation actuelle où se trouve malheureusement la JSK l’unique club algérien, qui n’a pas connu de rétrogradation depuis son accession en élite, est la conséquence de la politique de la direction en début de saison laquelle a procédé au remaniement à plus de 90 % de l’effectif qui a terminé la saison dernière à la deuxième place au classement et finaliste de la coupe d’Algérie. Aujourd’hui, on parle du départ de Wallemme et l’on annonce Ait Djoudi celui qui était indésirable en début de saison, pour revenir et sauver les meubles.
Il n’est pas le seul responsable des choix des joueurs alignés
Au lendemain de l’élimination de la JSK en coupe d’Algérie face à l’ESS, les responsables kabyles, particulièrement Hannachi, ont porté des critiques acerbes contre l’entraineur Wallemme. On a reproché à ce dernier ses mauvais choix tactiques et le choix des joueurs alignés sur le terrain. On a reproché à Wallemme d’avoir laissé sur le banc des joueurs qui aurait pu donner un plus à l’équipe. Les mêmes critiques ont été faites également après la défaite face au MCA et le plus curieux c’est que l’entraineur Wallemme, censé défendre ses choix, n’a à aucun moment répondu, préférant poursuivre sa mission dans le silence total. Selon des indiscrétions, Wallemme a évité de commenter par souci de préserver la sérénité du groupe et ne pas envenimer la situation davantage, d’une part, mais aussi par le fait de savoir qu’il n’est pas le seul responsable dans le choix des joueurs alignés lors des précédentes journées et, du coup, il ne peut assumer seul le résultat. Le seul entraineur qui a contesté et jeté l'éponge sur le coup est le Belge Hugo Broos, qui a déclaré devant tout le monde qu’il ne pouvait tolérer qu’un président de club lui impose ses choix.
Les joueurs divisés
Le départ de Wallemme du staff technique ne fait pas l’unanimité, du moins chez les joueurs kabyles. Ces derniers revenus de Sétif, le moral dans les chaussettes, après l’amère défaite qui fait perdre au club de précieux points pour ne pas dire compliquer sa mission d’assurer le maintien, ne sont pas tous d’accord pour le départ de Wallemme à cinq jours de la fin de saison. Certains joueurs qui se sont exprimés sous couvert de l’anonymat ont confié que ce n’est pas Wallemme le seul responsable de la situation que vit le club, mais la responsabilité est partagée par tous, à commencer par la direction qui a pris la décision de geler les salaires des joueurs et autres primes à certains joueurs inconscients et qui ne mesurent pas encore la gravité de la situation, la sonnette d’alarme est tirée.
Hannachi insiste pour le limoger
Juste après la défaite face à l’ESS, l’entraîneur Wallemme a été annoncé partant. L’information s’est répandue telle une trainée de poudre à travers les réseaux sociaux le soir même après le match. Le président Hannachi avait déclaré à ses proches qui étaient présents au stade du 8-Mai 1945 que Wallemme n’est pas en mesure de sauver la JSK et d’assurer son maintien et qu’il est urgent de le remplacer à cinq journées de la fin de l’exercice. La même révélation a été faite hier par Hannachi à ses proches au siège du club. Les deux hommes n’ont pas eu l’occasion de parler après le match surtout que le moral n’y était pas, mais selon une source digne de foi, Hannachi a convenu une réunion extraordinaire avec le technicien pour lui signifier que la direction allait procéder à la résiliation de son contrat. Aux dernières nouvelles, la rencontre Hannachi - Wallemme n’a pas eu lieu, le technicien français s’est envolé pour la France, hier matin.
Broos, Ciccolini, Wallemme… à qui le tour ?
La JSK devait débuter la saison en cours sous la houlette d’Ait Djoudi qui a réussi un bon parcours en terminant deuxième au classement, une place qui a qualifié la JSK à prendre part à la LDC — pour des raisons que tout le monde connait, le club a été sanctionné — et finaliste de la coupe d’Algérie que la JSK a perdu face au MCA. Le président Hannachi n’a pas jugé utile de renouveler sa confiance à l’enfant du club préférant se rabattre sur une piste étrangère en faisant appel à Broos, qui a jeté l’éponge refusant qu’on lui dicte les choix de joueurs à aligner le jour du match. Quelques temps après, Broos est remplacé par le Corse Ciccolini qui lui aussi n’est pas resté longtemps avant de rejoindre Bastia qui lui a fait une offre. La JSK a fait après appel à Wallemme qui venait tout juste de se séparer d'avec l’USMBA et à cinq journées de la fin de saison, voilà qu’on annonce le retour d’Ait Djoudi qui a été proposé par certains hommes influents dans la ville de Tizi et qui semblent décidés à s’impliquer pour l’exiger de la direction actuelle, notamment Hannachi qui ne l’avait pas ménagé en lui imputant l’élimination en coupe.
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