CAN 2017 : Le travail des coulisses a eu son effet, Raouraoua le grand perdant

L’Algérie n’organisera pas la prochaine CAN 2017. C’est le résultat du vote du bureau exécutif qui a eu lieu hier au siège de la Confédération africaine de football, au Caire. Ainsi, en dépit d’un dossier complet et bien solide, c’est à la surprise générale le Gabon qui a été choisi par l’institution d’Issa Hayatou pour organiser ce grand événement continental, en janvier 2017. Pour rappel, cette 31e édition avait été attribué à la Libye avant que cette dernière ne se retire en  raison de la situation sécuritaire qui secoue ce pays, depuis quelques années maintenant.
Consternation et déception du côté algérien
 Ainsi, 25 ans après avoir organisé la 17e Coupe d'Afrique des nations CAN-1990, l'Algérie qui misait beaucoup sur l’organisation de cette 31e édition, n’abritera donc pas cette CAN 2017. Le verdict rendu public hier en début d’après-midi, a été accueilli avec une grosse déception par les Algériens, qui voulaient revivre ce grand événement footballistique en Afrique, prévu normalement dans un peu plus d’un an et demi.  C’est dire aussi que cette désignation a été reçue avec beaucoup de consternation  lorsqu’on sait que tous les indicateurs donnaient l'Algérie largement favorite.
Hayatou et son instance préfèrent le Gabon !!!
Soutenu par les autorités publiques, représentées bien entendu par le ministre des Sports, Mohamed Tahmi, qui s’est même déplacé au Caire pour assister à ce vote tenu dans la discrétion la plus totale, étant donné qu’aucun détail des résultats des suffrages n’a été communiqué,  le dossier de l’Algérie n’a malheureusement pas convaincu le jury de la CAF qui a préféré pencher du côté du Gabon.
Le principe de l’alternance n’a pas été respecté
Ce qui a choqué le plus les observateurs en Algérie et ailleurs, dans cette désignation, pour ne pas dire ce choix du Gabon, qui avait déjà eu l’honneur d’organiser conjointement la CAN 2012 avec la Guinée équatoriale, est que le principe de l’alternance n’a pas été respecté. Un élément non moins important que les membres exécutifs de la CAF n’ont pas vraiment pris en considération sinon comment expliquer que la CAN se déroule dans la même région géographique deux éditions de suite. Pour rappel, la dernière édition disputée en Afrique du nord remonte à la CAN 2006, remportée par l’Egypte à domicile.
Que doit-on faire pour mériter l’égard de ce jury de la CAF ?
Par ailleurs, après le désistement de la Libye, la désignation d’un pays du Maghreb pour le remplacer aurait été plus logique que ce vote dont on pressentait les aboutissements bien avant, sinon comment expliquer les certitudes de certains journalistes et autres responsables bien au fait des affaires du sport et du football en Afrique, à propos de la victoire du Gabon dans cette bataille, finalement perdue d'avance par l'Algérie. La CAF et son président ont préféré garder la CAN loin de l’Afrique du Nord pour des raisons qu’on veut bien comprendre. En attendant, on peut se poser la question suivante : que doit faire l’Algérie pour mériter l’égard des membres du jury concernant l’organisation d’une CAN qu’elle attend depuis 25 ans maintenant ?
Le vote s’est déroulé à huis clos
En l’absence des médias et des représentants de la presse des pays concernés par l’organisation de cette CAN 2017, il y a lieu de signaler que la CAF s’est contentée d’annoncer uniquement le nom du pays organisateur de la CAN 2017 via un bref communiqué sur son site. Les confrères présents à l’extérieur de la salle où s’est déroulé ce vote à huis clos, n’ont eu aucun détail sur ce vote.
Pas d’organisation de la CAN avant 2025 pour l’Algérie
Après donc cet échec cuisant des instances du football algérien et du sport en général, l'Algérie ne pour  postuler à l'organisation d’une Coupe d’Afrique des nations avant la CAN 2025, sachant que les éditions de 2019, 2021 et 2023 ont été attribuées respectivement au Cameroun, à la Côte d'Ivoire et à la Guinée.  
Raouraoua le grand perdant
Ce choix du Gabon signifie quelque part aussi que le travail des coulisses et de lobbying a eu son effet dans ce vote. Le président Raouraoua qui a tout fait pour faire triompher la candidature de l’Algérie face au Gabon et le Ghana après le désistement de l’Egypte, n’a pas réussi finalement son pari. C’est aussi le grand perdant dans cette bataille des coulisses lorsqu’on sait qu’il avait renoncé à la candidature de représentant de la CAF au niveau de l’exécutif de la FIFA et la présidence de la CAF, pour justement gagner des voix.
Le travail des coulisses a eu son effet
En Afrique, souvent, la logique n’est pas respectée sinon comment un pays comme l’Algérie n'ait pas l’honneur d’organiser un événement aussi important. La place de l’Algérie est telle sur le plan international qu’on ne peut comprendre cette désignation du Gabon. Il est clair que le travail des coulisses a payé.  Les lobbyings existent et existeront du moins pour cette édition pour laquelle l’Algérie a présenté sans conteste le meilleur dossier pour abriter la CAN 2017.

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Kerbadj : « C’est une véritable douche froide »

Le président de la LFP, Mahfoud Kerbadj s’est dit très déçu par la décision du comité exécutif de la CAF d’attribuer l’organisation de la CAN 2017 au Gabon et non à l’Algérie. «C’est une grosse déception. Le dossier de l'Algérie était solide. J'étais donc optimiste quant à l'aboutissement de notre candidature», a affirmé à l'APS le premier responsable de la LFP, ajoutant que ce revers est, pour lui, synonyme de « douche froide ».
« J’aurais beaucoup de mal à digérer ce revers »
L’ancien président du CR Belouizdad a assuré qu’il lui sera difficile de digérer cette décision injuste de la CAF. «Sincèrement, j'aurais beaucoup de mal à digérer ce revers, surtout que notre dossier semblait le plus complet. C'est vraiment dommage !», a encore regretté Kerbadj.
 

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