Auteur :
Tarek-Che
vendredi 03 avril 2015 20:08
Savourant pleinement son but et cette victoire contre la JSK en terre kabyle avec ses proches, Sofiane Benbraham nous confie qu’il a été accosté par les Chnaoua de France qui lui ont demandé explicitement de battre le Chabab, rivalité oblige.
Comment se déroule votre séjour en France après avoir été l’un des grands artisans du succès de votre équipe face à la JSK ?
Je savoure pleinement ces moments de plaisir. Cela fait très longtemps que je n’ai pas passé un si long séjour avec ma famille en France. Cette coupure m’a fait beaucoup de bien, car elle m’a permis de rompre avec la routine. Cette trêve est très bénéfique pour nous sur le plan psychologique.
Mais elle risque de couper votre élan alors que vous êtes sur une série de trois victoires de rang…
Non je ne le pense pas. Nous étions tellement sous pression qu’il fallait évacuer tout ce stress. Et la meilleure manière de le faire serait de passer du temps avec vos proches et vos amis. C’est ce que je suis en train de faire ici en France avant de rentrer au bercail.
Comment avez-vous été accueilli par les amoureux du Mouloudia ?
Grand sourire. Très bien. Cela diffère des fois précédentes où nous étions dans une situation très délicate. Cette fois-ci, j’ai pu lire sur le visage des Chnaoua de France cette satisfaction de voir leur équipe favorite s’éloigner progressivement de la zone de relégation. Je ne vous cache pas qu’on m’a beaucoup félicité pour mon but égalisateur. Dans la rue, j’ai été souvent accosté par les fans qui m’ont encouragé. Cela est très motivant pour moi. Et je pense que c’est la même chose pour mes autres potes Gourmi, Karaoui, Yachir et Zeghdane.
Ce but contre la JSK semble vous donner une notoriété…
Déjà, cela faisait très longtemps que je n’ai pas marqué de but. Et puis, ici en France, la communauté algérienne a suivi avec le plus grand intérêt le Clasico, car n’oublions pas qu’il y a ici beaucoup de fans de la JSK et du MCA.
Est-ce que en France on parle de cette rumeur de match combiné qui fait tant jaser la Kabylie ?
Pas du tout. Ici en France, on me parle surtout de la victoire. En tout cas, ce n’est le sentiment qui prédomine en France. On retient surtout notre belle production et cette belle victoire que nous avons décrochée haut la main et sans contestation aucune. Je ne vous cache pas que cela nous affecte beaucoup, car à chaque fois on veut remettre en cause nos victoires. Cela a été déjà le cas contre Sétif. Personnellement, je ne veux plus prêter attention à tous ces bruits de couloirs.
Après cette trêve, vous allez recevoir le CRB à huis clos au stade de Bologhine. Le match qu’il ne faut surtout pas perdre vu la rivalité qui existe entre les deux clubs…
Je sais tout cela. Déjà, certains n’ont toujours pas digéré la défaite concédée en aller. D’ailleurs, j’ai été apostrophé par les Chnaoua de France qui m’ont demandé explicitement de battre le CRB. Ils m’ont fait savoir qu’il était hors de question de céder le moindre point au Chabab malgré le huis clos.
Qu’avez-vous répondu ?
J’ai dit qu’on n’avait pas le choix et qu’on doit tout mettre en œuvre pour gagner car il ne faut pas croire que nous sommes totalement à l’abri. Le maintien, nous allons le jouer jusqu’à la fin du championnat, du moment que toutes les équipes se tiennent dans un mouchoir de poche. Un faux pas contre le CRB nous remettra à la case de départ. A nous de se préparer comme il se doit pour poursuivre cette belle série de victoire.
Vous serez cette fois-ci appelé à remplacer Karaoui dans l’entre-jeu…
Je suis à la disposition du coach. Je jouerai là où il jugerait nécessaire de le faire. C’est dommage que Karaoui soit absent car on est très complice sur le terrain. Mais il faudrait faire avec cette défection.
Après un début de saison assez difficile, vous êtes devenu un élément incontournable depuis le début de la phase retour…
Si j’ai pu refaire surface, c’est aussi grâce au soutien du staff technique. Jorge et Valdo m’ont fait confiance en m’alignant dans différents registres. A part le match contre Bel Abbès où j’étais à côté du sujet, tous les autres rencontres, j’ai su les négocier. Mais bon, le fait d’enchaîner les victoires permet à tout le monde de se libérer. Il reste encore six matchs de championnat et j’espère que je serai présent dans toutes ces affiches. Mais le plus important, c’est de gagner et assurer notre maintien bien avant la fin de la saison, car nous avons eu notre lot de stress et de pression.
Une pression qui vous a incité à demander vos papiers au président Raïssi…
Effectivement, sur un moment de colère, j’avais demandé mes papiers au président qui a été un fin diplomate. Je le remercie au passage, car il a su comment gérer ce moment d’anxiété prononcé. Maintenant, je me sens bien dans l’équipe et j’entends bien m’y épanouir.
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Sofiane Benbraham