Auteur :
Adel Cheraki
jeudi 12 mars 2015 00:26
En poste depuis moins d’un mois, Otto Pfister commence déjà à essuyer ses premières critiques. En effet, la méthode de l’Allemand n’a pas encore porté ses fruits, ce qui lui a valu des critiques de la part d’une partie des supporters dont le niveau de jeu affiché par leur équipe ne les pas trop convaincus. Des critiques logiques du moment que les champions en titre ne sont plus séduisants comme c’était le cas par le passé. Une situation qui a incité les dirigeants à pousser Hubert Velud vers la sortie, avant de nommer l’ex-sélectionneur du Cameroun comme successeur. Malheureusement, ce changement n'a pas modifié grand-chose jusque-là, ce qui agace et surtout inquiète certains amoureux du club qui n’ont pas hésité à faire exploser leur colère, une fois la partie terminée avant-hier. Lié au club jusqu’à la fin de l’année, Otto Pfister doit donc revoir sa copie et pousser ses protégés à faire plus d’efforts s’il veut mettre tout le monde d’accord à son sujet. Une mission qui ne s’annonce guère facile si on voit les prochains rendez-vous qui attendent son équipe et le peu de temps dont il dispose pour poser son empreinte.
Certains joueurs pointés du doigt
En plus du responsable du staff technique, certains joueurs ont été mis sur le banc des accusés. Selon nos informations, ces éléments auraient fait en sorte d’éviter les tirs au but, de peur de les rater. Une situation qui a fait qu’un jeune, qui ne dispose pas d’expérience, à l’image de Benkhemassa, s'est retrouvé sixième tireur.
Ils sont tenus de réagir
A quelques jours de leur prochaine sortie en Ligue des champions, les joueurs de l’USMA sont appelés à oublier le match d’avant-hier pour espérer repartir du bon pied. Ayant pour ambition d’aller le plus loin possible en C1, mais aussi en coupe, ils viennent de quitter une compétition, ce qui pourrait leur faire du bien du fait que cela leur permettra de se concentrer sur le championnat et l’aventure internationale.
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Zemmamouche «Je n’ai jamais critiqué un coéquipier et je ne le ferai jamais !»
Tout d’abord, qu’avez-vous à nous dire à propos de l’élimination concédée
à domicile ?
Je ne trouve pas les mots pour exprimer ma déception. D’ailleurs, j’ai du mal à croire que l’aventure s’est arrêtée pour nous. Ça fait mal au cœur de quitter la compétition de cette manière. Je sais ce que nos supporters ressentent, c’est pour cette raison que je profite de cette occasion pour m’excuser auprès d’eux. Qu’ils sachent que nous aurions tous voulu les voir repartir heureux chez eux, mais le destin a eu son mot à dire. Personne ne peut le forcer, nous sommes obligés d’accepter le sort que le bon Dieu nous a réservé. La suite du parcours est encore longue, à nous de faire le nécessaire pour nous racheter et faire oublier cette désillusion.
Ne pensez-vous pas que c’est le fait d’avoir sous-estimé l’ASO Chlef qui a été à l’origine de cette débâcle ?
Non, je ne le crois pas. En tout cas, on s’était méfiés de l’ASO, mais on a perdu. C’est un match de coupe, tout le monde sait que ce genre de rencontre se joue sur des petits détails. Nous avons bien entamé la partie, mais les erreurs commises nous ont coûté cher. Les joueurs de l’équipe adverse, quant à eux, ont cru en leurs chances. C’est ce qui leur a permis de revenir au score et ne pas encaisser une nouvelle fois par la suite.
Ne craignez-vous pas que cette élimination déstabilise le groupe ?
La suite du parcours est encore longue. Il ne faut surtout pas baisser les bras. Nous sommes toujours en course en Ligue des champions. Nos chances pour conserver le titre que nous avons décroché la saison passée sont intactes. Nous ne sommes qu’à quatre longueurs des deux premiers.
Qu’est-ce qui s’est passé entre vous et Belaïli, après la fin du temps réglementaire ?
Vous me donnez l’occasion de tirer les choses au clair. Je n’ai accordé aucune déclaration à la presse ni d’interview d’ailleurs. Je n’ai aucun problème avec Belaïli, ni avec un autre joueur. En douze ans de carrière, que ce soit avec l’USMA ou le MCA, je n’ai jamais critiqué un coéquipier. Ce n’est pas aujourd’hui que je vais le faire. Au contraire, j’ai toujours soutenu mes camarades lors des périodes difficiles, comme c’était le cas pour Djediat et Ziaya l’an passé. Je ne suis qu’un joueur, un membre du groupe. Ce n’est pas à moi de faire des reproches à mes coéquipiers. Je n’ai fait qu’une remarque, rien de plus. Une remarque que je fais tout le temps aux défenseurs. Je ne comprends pas pourquoi cette histoire a pris une telle ampleur.
On vous a vu parler à Benkhemassa, après la fin de la rencontre. Que lui avez-vous dit ?
Je lui ai dit qu’il n’avait pas à se faire de reproches. Il n’est pas le seul responsable de cette élimination. Nous sommes appelés à assumer. Benkhemassa a été courageux, c’est aussi un joueur talentueux qu’il faut protéger parce qu’il représente l’avenir du club. Il a notre soutien, mais c’est celui des supporters dont il a besoin le plus. Ils doivent se montrer compréhensifs envers lui. Ce qu’il vit n’est pas facile, parce que j’ai perdu également deux finales de la Coupe d’Algérie à son âge. Il va falloir qu’il soit fort et qu’il continue à croire en lui pour faire une grande carrière comme il l’ambitionne.
Votre prochain match se jouera dimanche à Bologhine face à l’AS Pikine. Un mot ?
C’est une rencontre qu’il faudra bien préparer. Restons donc concentrés et faisons les efforts nécessaires pour bien gérer ce match. Nous sommes obligés de gagner si nous voulons aborder la seconde manche de la meilleure des manières. J’espère que nous réussirons à le faire parce que c’est l’unique moyen de retrouver le sourire en attendant des jours meilleurs.
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