Gourcuff : « Fekir doit trancher, mais on ne lui ....»

En marge de la zone mixte des joueurs locaux, programmée hier au centre technique de Sidi-Moussa, l’entraîneur national a accordé quelques minutes à la presse nationale durant lesquelles il est revenu sur certains de ses choix effectués lors de la dernière CAN et d‘autres points concernant l’avenir de son groupe. Gourcuff a aussi répondu aux critiques et attaques qui l'ont visé ces derniers temps, de la part des spécialistes et autres joueurs mécontents qui n’ont pas pu cacher leur frustration ou plutôt leur marginalisation de l’équipe nationale.
« Djabou est un gentil garçon, je n’ai pas parlé avec lui mais j’ai vu son match dimanche »
Christian Gourcuff, dans sa réponse à l’attaque de Abdelmoumen Djabou, qui ne l’a pas épargné dans une interview exclusive accordée au Buteur, a été plutôt conciliant. «C’est un joueur qui quand il ne joue pas il n’est pas content, c’est normal, après, il y a des aspects de la communication et de la maturité aussi qu’il faudra prendre en compte. Je n’ai aucun problème avec Djabou. Comme je l’ai dit, il n’y a pas de souci avec aucun joueur. Il faut dire les choses telles quelles sont, c’est un gentil garçon, c’est un joueur qui a des qualités. On n’a pas discuté mais j’ai regardé son match dimanche, c’est suffisant.»
« Sa mise à l’écart s’explique par un choix technique, je n’ai aucun problème avec lui »
Le driver des Verts est revenu sur les raisons qui l’ont poussé à se passer des services de Abdelmoumen Djabou. «(Rires) Non, je le redis encore une fois, je n’ai aucun problème avec personne. Sa mise à l’écart s’explique, et je crois avoir été très clair à ce sujet, par un choix technique. C’est un joueur qui a des qualités, mais il y a aussi les exigences de la compétition qui me dictent mes choix. Après, que le joueur soit frustré parce qu’il ne joue pas, c’est le cas partout. Je n’ai aucun problème avec personne et notamment avec Djabou.»

Les renforts Bensebaini et Satli
«Il y a des joueurs qui ont atteint un certain âge, on va se renforcer en conséquence» 
Abordé à propos des éventuels renforts susceptibles d’apporter des solutions dans l’axe de la défense suite au départ de Bougherra en retraite, le coach des Verts dira : «Une sélection se fait en temps et en heure, on va se renforcer dans certains secteurs de jeu parce qu’il y a des joueurs qui ont atteint un certain âge. Il faut aussi se mettre dans la tête qu’une sélection se mérite aussi par les performances en club, donc voilà, même si on se projette maintenant, on ne peut être sûr de rien».
« Bensebaini est un joueur d’avenir, il faut faire les choses en temps et en heure ! »
Le coach national, qui suit de près le défenseur central Rami Bensebaini, a laissé entendre que le joueur de Lierse représente une solution parmi d‘autres. «Il y a bien entendu des joueurs comme  Bensebaini qui frappent à la porte de l'EN.  C’est un jeune joueur qui possède un potentiel pour  l’avenir, mais il faudra faire les choses en temps et en heure. Je ne peux pas dire s’il a une chance dans l’immédiat, mais il n’y a pas que lui, il faudra faire les choses de manière intelligente. Il y a d’autres éléments comme je viens de le dire, mais vous saurez tout vendredi.»

Le dossier Fekir
«Fekir doit trancher, mais on ne lui fixe pas de date butoir»
Revenant sur le dossier Nabil Fekir, qui alimente toutes les discussions en ce moment, Gourcuff, fidèle à sa position, dira : «Cela fait six mois qu’on attend sa réponse, on l’a bien dit, c’est à lui de décider mais après, à un moment donné, il faut qu’il prenne sa décision pour l’intérêt de la fédération algérienne de football et celui de la France, ça c’est évident».
« On a parlé avec lui au mois d’août, on est en mars et il n’a toujours pas donné sa réponse »  
«Il n’y a pas de date butoir, mais on ne va pas l’attendre éternellement. C’est une décision personnelle, on verra ce qu’il va décider, mais comme je viens de le dire il va falloir qu’il rende une réponse surtout qu’il a le choix entre l’Algérie et la France. Cela fait plusieurs mois qu’on le sollicite. On a parlé avec lui en août, mais il tarde à rendre sa réponse… Après, vous voulez savoir s’il sera avec nous au mois de mars au Qatar ? On est au mois de mars et il n’a toujours pas donné sa réponse.»

Belkaroui et Bounedjah
«Oui, j’avais prévu d’aller superviser Belkaroui et Bounedjah en Tunisie»
Le coach de l’équipe nationale confirme l’information selon laquelle il devait se rendre à Tunis pour suivre le classique Club Africain - ES Sahel et pouvoir voir à l’œuvre Belkaroui et Bounedjah. A ce sujet, il avance : «Effectivement, j’avais prévu initialement de me rendre en Tunisie, mais finalement je suis resté ici à Sidi Moussa pour des raisons diverses.  J’ai suivi attentivement le match Club Africain - ES Sahel».
« J’ai suivi leur face-à-face à la télévision, c’est des joueurs intéressants »
Voulant savoir s’il avait une idée sur le défenseur central du Club Africain, Hichem Belkaroui, Christian Gourcuff qui garde à l’œil l’attaquant et meilleur buteur de l’ES Sahel, Baghdad Bounedjah, déclare : «Je me suis arrêté surtout sur le comportement des 3 joueurs algériens, donc c’est des joueurs intéressants».

Le clash locaux - professionnels
«La différence entre les locaux et les professionnels est d’ordre culturel»
Sans langue de bois, Christian Gourcuff a bien voulu situer la différence entre le joueur local et le joueur professionnel, mais réfute tout déchirement au sein du groupe. «Non, il n’y a aucun déchirement au sein de la sélection, on possède un groupe qui vit bien, d’ailleurs, quand je suis arrivé, j’ai été vraiment surpris par l’ambiance qui régnait au sein de cette équipe.»
«Sur le plan humain, il n’y a aucun problème dans le groupe»  
 «Je pense que la différence se situe au niveau de la culture du professionnalisme et sur le plan du jeu. Les joueurs formés en Europe ont une autre culture que ceux qui ont été formés ici. Donc voilà, sur le plan humain, il n’y a aucun problème. La première chose qui me frappe dans cette équipe est son bon esprit de groupe.»

Stage des locaux
«Slimani, Soudani, Feghouli, Brahimi et les autres seront là sauf si leur blessure est justifiée»  
«Je ne porte pas trop d’attention à ce qui se dit. Evidemment, les joueurs qui sont blessés ne viendront pas sinon je prendrai tous les joueurs susceptibles d’être retenus. Après, c’est clair qu’on ne prendra pas le risque de convoquer des joueurs blessés, je le redis : je ne me passerai pas de mon ossature sauf en cas de blessure.»
«Mbolhi, c’est un cas spécial, s’il est compétitif, on négociera l’opportunité de le faire venir»
«Pour Mbolhi, il y a un problème, il évolue aux Etats-Unis comme vous le savez, en plus de la distance je ne sais pas trop s’il aura des matchs de compétition aux USA d’ici le début du stage. Vous me dites que le championnat reprend le 6 mars, d’accord ! Mais bon on verra, si Rais aura des matchs dans les jambes, on négociera l’opportunité de le faire venir, sinon on verra de toute manière comment faire.»

Stage des locaux
«Je ne peux juger des joueurs dans un stage de 2 jours»
Revenant sur les deux jours de stage des A’, le coach affirme que ce regroupement a servi beaucoup plus de prise de contact : «C’est très court pour pouvoir apporter un jugement décisif sur les joueurs qu’on voulait voir, mais que voulez-vous, compte tenu du calendrier du championnat et celui des équipes engagées en Coupe d’Afrique des clubs, c’était vraiment impossible de programmer un stage plus long».
«J’aurais aimé voir à l’œuvre Belaili et Chafai, malheureusement ils sont blessés»
Gourcuff regrette l’absence pour blessure de Farouk Chafai et Youcef Belaili, tous deux blessés donc presque forfaits pour le stage du Qatar. «Ce qui est dommageable c’est parce qu’on a deux joueurs blessés, il s’agit de Belaili et Chafai, ils ne s’entraînent pas et ils sont aux soins afin qu’ils puissent se rétablir et être disponibles pour le club.»
«Mon objectif, intégrer un maximum de joueurs locaux en EN A»
«Depuis que je suis ici, mon objectif évidemment est de faire évoluer le football algérien et d'intégrer le maximum de joueurs locaux dans cette équipe nationale.  Maintenant, quand on fait une équipe, ce qui compte c’est la compétitivité et la performance.»

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