Auteur :
Khouni Younès
mardi 03 février 2015 20:45
Nous avons rencontré le sélectionneur de la République Démocratique du Congo, Florent Ibenge, qui nous a révélé auparavant vouloir superviser son prochain adversaire au dernier carré. Nous avons abordé avec lui la défaite de la sélection algérienne face à la Côte d’Ivoire.
Tout d’abord, Monsieur Ibenge, est-ce que vous avez suivi le match Algérie Côte d’Ivoire ?
Non, je n’ai pas pu le faire car j’avais une réunion avec le président de la Fédération congolaise de football. Mais j’ai quand même pu voir quelques séquences de cette rencontre. Je trouve que le match était intense et spectaculaire. La Côte d’Ivoire vient de se réveiller au cours de cette CAN aux dépens de l’Algérie.
Que pensez-vous de la prestation de l’Algérie ?
Je pense que l’Algérie s’est procurée des occasions pour marquer d’autres buts, après l’égalisation. Mais ils ne l’ont pas fait. Il faut reconnaitre que la loi du football est faite ainsi. Il y a un vainqueur et un vaincu.
Que pensez-vous des critiques dont le sélectionneur Gourcuff a fait l’objet de la part des spécialistes ?
Les spécialistes ? C’est généralement eux qui compliquent les choses. Malheureusement pour moi, je n’ai pas vu le match en entier pour que je puisse vous faire une analyse correcte. Mais je voudrais dire une chose…
Allez y…
L’Algérie possède une grande sélection et la défaite face à la Côte d’Ivoire n’est pas la fin du monde. La sélection algérienne a prouvé qu’elle a du talent et qu’elle est capable de réaliser de belles choses. Il faut simplement lui donner du temps car seul l’avenir peut nous répondre sur les capacités de cette sélection.
Selon vous, où réside le problème et qu’est-ce qui a permis à la Côte d’Ivoire de l’emporter avant-hier ?
Bien que l’Algérie dispose de grands joueurs, à l’image de Brahimi et Feghouli et d’autres éléments de talent, il faut reconnaître que la CAN est une compétition très difficile. Je pense que la différence s’est faite au niveau du physique, malgré les bonnes dispositions tactiques de l’Algérie.
Beaucoup ont critiqué le rendement de Feghouli durant cette CAN. Qu’en dites vous ?
L’Algérie a prouvé qu’elle a toujours de grands joueurs, mais qui ne gagnent pas la CAN en Afrique noire. Pour ce qui est de Feghouli, je pense que le tempérament très défensif de cette CAN ne lui a pas donné tant d’espaces pour s’exprimer comme ce fut le cas à Valence où il s’est habitué à un jeu offensif à outrance. Ça arrive que son équipe gagne par six buts là-bas. Peut-être, c’est aussi l’entraîneur.
Soyez plus explicite ?
Le match d’hier était une confrontation entre deux entraîneurs français. On sait tous que le championnat de ce pays est très fermé.
Est-ce que cette sélection de Côte d’Ivoire que vous avez affrontée et battue lors des éliminatoires est la même durant cette CAN ?
Je ne pense pas qu’elle ait trop changé, notamment en défense. Mais elle possède de grands joueurs, à l’image de Gervinho que n’importe quel club européen souhaite avoir dans ses rangs. Il y a Bony Wilfried acheté par Manchester City à 38 millions d’euros. Il y a Gradel aussi. Sans oublier bien évidemment Yaya Touré dont l’absence empêche City de gagner. Les Algériens doivent savoir qu’ils ont été sortis par une grande sélection, pas par une équipe de quartier.
Etes-vous optimiste pour le match de demain ?
A vrai dire, on n’a rien à dire. On est loin d’être les favoris de ce match. On va essayer de les surprendre et pourquoi pas leur refaire le précédent coup lorsqu’on s’est imposés à Abidjan.
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