Ghoulam : «Ce que pensent les Ivoiriens ne nous regarde pas, ils veulent nous mettre sous pression»

Le latéral gauche de l’EN, Faouzi Ghoulam, donne le ton, ses camarades sont prêts à tout pour aller au bout, à commencer par ce big match de quarts de finale qui les attend face aux Ivoiriens ce dimanche.

Ghoulam, quel est le moral des troupes après ce beau succès contre le Sénégal ?
On travaille dans plus de sérénité. Il règne aussi une très bonne ambiance. On essaye d’axer notre travail sur la récupération parce qu’il faut bien reprendre des efforts consentis contre le Sénégal. Après, on sait que ça va être un match difficile face à un prétendant au sacre final. Donc, on sait que ça va être compliqué. On va tout faire pour gagner ce match.
Les Ivoiriens disent que la pression sera sur vous, puisque vous êtes les favoris, un commentaire ?
C’est vrai qu’ils disent ça pour nous mettre sous pression, mais je pense que vu la qualité de leur effectif, ça serait aussi impossible pour nous de dire qu’on est favoris aussi.
L’entraîneur de la Côte d’Ivoire affirme que ça va être un combat physique, une réaction ?
Ecoutez, il dit ce qu’il veut, nous, on est concentrés sur notre travail. Après, on a vu durant cette Coupe d’Afrique qu’il y avait beaucoup de combat physique sur le terrain et que les matchs se gagnaient parfois sur plan-là, donc, nous, on est prêts, on a déjà prouvé contre le Sénégal qu’on peut être performants dans les duels et on savait aussi mettre de l’impact physique. Maintenant, on essayera d’imposer notre jeu et poser le ballon pour pouvoir bien jouer.
Gervinho est de retour. Ce joueur, vous le connaissez bien, non ?
Je connais bien Gervinho, je joue à Naples et lui évolue à l’AS Rome. C’est un joueur dangereux et performant, après je pense qu’eu égard à leur attaque et à leur qualité de joueurs offensifs, on ne peut pas se focaliser sur Gervinho uniquement. C’est une équipe pleine de qualités, et j’espère qu’on va faire un bon match.
Avez-vous supervisé cette équipe de la Côte d’Ivoire ?
On a regardé le match, c’est une équipe qui monte en puissance. Ils ont mal démarré comme nous, après je crois qu’ils sont arrivés à enchaîner par une qualification en quarts de finale, maintenant, on connaît l’adversaire, on va essayer de le contrer et se qualifier, inch’Allah.
L’Algérie a un ascendant sur la Côte d’Ivoire, vous les avez éliminés en 2010 en quarts de finale et tenu en échec en 2013, pensez-vous que ça va être le cas ?
On l’espère, après ce match, n’a rien à voir avec celui de 2013, c’était une rencontre sans enjeu. Ils étaient déjà qualifiés et nous, on était déjà sortis de la course, donc voilà, c’était plutôt un match amical qu’autre chose. Concernant 2010, c’est vrai qu’on les battus en quarts de finale, mais c’était une autre génération. Aujourd’hui, je pense qu’il y a plus d’expérience dans les deux équipes, ce qui promet une bonne affiche.
Les observateurs qualifient ce match comme une finale, votre avis ?
Avant la compétition, on avait aussi annoncé le Ghana comme favori, donc quand on regarde la poule dans laquelle on était, on se dit qu’on a joué trois finales à la fin. Comme on le savait, dès le début, les groupes Cet D étaient les plus relevés. Je crois qu’on n’a pas été épargnés par le tirage au sort, on joue des finales à chaque match et j’espère qu’on va aller le plus loin possible dans cette compétition.
Vous allez affronter votre ancien camarade à Saint-Etienne Gradel, avez-vous évoqué ce match de dimanche ?
Non, on a juste discuté avant la CAN un petit peu mais depuis, on n’en a pas parlé. Là, on est adversaires, donc chacun est concentré sur son match avec sa sélection. Il y a aussi Diamanté avec qui j’ai été formé à Saint-Etienne, ça nous fait plaisir de nous rencontrer entre amis mais là, on a un match décisif à jouer.
Il y aura aussi d’autres retrouvailles entre amis…
Non, il n’y a pas d’amitié dans de compétition comme ça.
Le coup est jouable, cette équipe d’Algérie peut aller au bout ?
Comme je l’ai toujours dit, on a un groupe très jeune. La plupart d’entre nous n’ont jamais joué de CAN, donc il fallait un peu s’adapter aux conditions climatiques et le contexte africain et on va essayer de poser notre jeu et avancer encore dans cette compétition.
Connaissez-vous les individualités de cette équipe ivoirienne ?
Il y a de très grands joueurs dans cette équipe, les individualités ne manquent pas, je pense à Yaya Toué qui joue à Manchester City, à Gradel qui joue pour Saint-Etienne et Gervinho aussi. Maintenant, on ne s’occupera pas trop de leurs performances, on est plutôt concentrés sur nous-mêmes.

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