Auteur :
Moumen Ait Kaci Ali
dimanche 25 janvier 2015 22:44
Sofiane Feghouli ne veut pas vivre avec le passé. Après s’être arrêté brièvement sur le dernier revers, le stratège de Valence évoque cette bataille de Malabo face au Sénégal. Il précise, tout comme son entraîneur du reste, que les rumeurs colportées au sujet d’un malaise au sein de l’Equipe nationale sont infondées et que ses camarades et lui vivent bien en sélection. Entretien !
Comment vit le groupe après cette défaite du Ghana ?
Très bien, on a oublié ce revers, maintenant on est plutôt concentrés sur notre prochain match, on sait que ça va être difficile, donc on va bien se préparer pour ce dernier match décisif face au Sénégal.
On parle de tension au sein du groupe et aussi d’éléments qui n’acceptent pas le banc de touche, qu’avez-vous à dire là-dessus ?
Ecoutez, je ne lis pas trop la presse ces derniers temps. Vous savez, après, dans les journaux, on raconte beaucoup de choses surtout en Algérie. Maintenant, comme je viens de le dire, on a ce match à préparer et on le fera comme on l’a fait lors des deux premiers matchs pour essayer de gagner.
Dans quel état d’esprit abordez-vous ce duel face aux Sénégalais, sachant que la défaite du Ghana a fait du mal à tout le monde ?
Vous savez, on s’est bien préparés mentalement pour tous ces scénarios. C’est vous dire qu’on garde un bon moral malgré tout. On savait avant de venir pour cette compétition qu’il va y avoir trois finales à jouer, ça va être difficile. On savait de toute façon qu’on n’allait pas glaner 9 points au premier tout comme ça facilement, mais voilà, il nous reste le troisième match, on va essayer de le préparer sereinement. On a changé de ville, on arrive aujourd’hui (hier), on va bien récupérer et ensuite, on continuera la préparation de ce match du Sénégal.
Au premier match, il y a ces 3 points qui ont effacé la mauvaise prestation de l’équipe, après il y a eu ce revers contre le Ghana, selon vous, quelles sont les raisons de cet échec ?
On a perdu le match à la dernière seconde, je pense que c’est un match qu’on a bien contrôlé, il n’y a pas eu d’occasions de la part des Ghanéens, il y a eu un petit coup de chance et puis voilà, maintenant ça ne sert à rien d’y revenir, il faut penser au prochain match.
Pourquoi on ne voit plus cette équipe du Mondial ?
Ce n’est pas les mêmes conditions. C’est l’Afrique, elle a son contexte de jeu particulier. C’est complètement différent, il y a beaucoup de paramètres qui entrent en jeu. Ce n’est pas aussi les mêmes équipes, après, aucune équipe n’est qualifiée, il va falloir attendre la dernière journée, on se prépare sereinement et avec confiance. Tous les joueurs sont prêts à donner le meilleur d’eux-mêmes pour se qualifier.
Peut-on comparer ce match à celui de la Russie lors du Mondial ?
Non, ça n’a rien à voir avec les matchs joués au Brésil. Ça va être un match différent contre une équipe qui n’a rien à voir avec la Russie.
C’est quoi la différence alors entre une Coupe du monde et un Mondial ?
Il y a d’abord l’état du terrain, je pense que c’est toute la différence. Le climat et le contexte africain.
Un mot sur le Sénégal ?
On n’a pas encore regardé cette équipe jouer, on va le faire demain, inch’Allah (aujourd’hui).
Êtes-vous prêts mentalement et physiquement pour ces duels contre les Sénégalais ?
Bien sûr, on va tout donner pour gagner, inch’Allah, on va bien les étudier et gagner ce match. Avec de la concentration et la rigueur, inch’Allah on va réussir à passer ce cap.
Il y aura d’autres conditions ici à Malabo, un hôtel bien, un terrain en bon état et un climat plus doux…
Vous savez, je pense que c’est les mêmes conditions partout. Il y aura un truc qui va changer, c’est que c’est à nous de bien nous préparer pour cette rencontre et bien étudier cette équipe pour mieux connaître ses failles.
Franchement, à Mongomo était-il l’unique handicap pour vous à Mongomo ?
Je pense que le terrain est un handicap pour toutes les équipes, donc voilà, pour nous, on ne va pas chercher des excuses et se cacher derrière l’état du terrain.
Les Algériens s’attendaient à mieux sur le plan du jeu, un volume de jeu plus grand, qu’est-ce qui n’a pas marché pour vous durant les deux premiers matchs ?
Quel grand jeu durant cette compétition ?
On veut dire que les Algériens veulent voir Feghouli de Valence…
Je n’ai même pas envie de répondre à cette question. Je pense collectif, on est un groupe.
On parle de malaise au sein de votre groupe…
Je ne vois pas de malaise, mais après dans une équipe de football, il y a 11 joueurs qui jouent dans un groupe de 23. Maintenant, on peut être déçus de ne pas jouer, mais je ne vois pas de malaise dans notre groupe, mais c’est comme ça dans toutes les sélections du monde.
Vous êtes dans quelles conditions à l’hôtel ici à Malabo ?
On est très bien logés, on remercie les Equato-Guinéens pour leur accueil.
C’est peut-être plus facile de jouer une Coupe d’Afrique que de livrer une Coupe du monde avec le jeu que vous avez ?
Oui, bien sûr ! C’est très compliqué de gagner un match en Coupe d’Afrique. Mais après voilà, je crois qu’il est aussi difficile pour les autres nations. Seulement, il ne faut pas se cacher derrière ça, on doit donner le maximum pour gagner à chaque fois
Est-ce que l’impact physique n’est pas le même, parce qu’on voit qu’il y a des coups durs qui sont donnés parfois ?
Oui, le jeu africain est beaucoup plus athlétique, donc voilà, il faut s’adapter comme on le fait avec l’humidité et la chaleur pour se transcender.
Publié dans :
Feghouli
Afrique can 2015