CSC : A cœur ouvert avec Bouba : «Je suis le premier soutien de ma famille et j’ai trouvé des difficultés à transférer l’argent au Cameroun»

Comment allez-vous et êtes-vous à Tunis ?
Je me porte bien. Effectivement je suis à Tunis pour régler certaines affaires qui me concernent.
La direction du CSC nous a confirmé votre résiliation, pouvez-vous nous en dire un peu plus à ce sujet ?
Oui, je confirme, c’est moi qui ai demandé de quitter le club et la résiliation de mon contrat. Et à cet effet, j’ai pris contact avec vous afin d’apporter une précision importante. La cause de mon départ du CSC n’a pas été motivée par des considérations sportives, mais au contraire il y a d’autres considérations indépendantes de ma volonté qui m’avaient poussé à faire cela.
Pouvez-vous être plus explicite ?
J’avais pour habitude quand j’étais à l’ES Tunis d’obtenir ma mensualité chaque fin de mois et de transférer la plus grande partie au Cameroun à ma famille pour qu’elle puisse subsister et notamment pour les frais de médicaments de ma mère souffrante. Ma famille est pauvre et c’est moi qui subviens aux besoins de mes proches. Ma mère est malade et en ce moment, je suis à Tunis pour envoyer de l’argent au Cameroun. Mon épouse est au Cameroun auprès d’elle et dès que je termine certaines choses ici en Tunisie, je rentrerai aussi dans mon pays pour être au chevet de ma mère.
Vous voulez dire que vous n’avez pas obtenu vos mensualités avec le CSC ou il y a autre chose ?
Non, ce n’est pas ce que je voulais dire, simplement j’ai dit qu’en Tunisie, j’avais pris pour habitude d’envoyer de l’argent à ma famille chaque fin de mois, et en Algérie cette opération de transfert prend beaucoup de temps et j’ai éprouvé d’énormes difficultés à procéder aux transferts, chose qui m’avait affecté et mon moral était au plus bas sachant que ma mère était malade. L’état psychologique d’un joueur est important, ce qui explique un peu mes mauvaises prestations de ces derniers temps.
On comprend alors que vous étiez contraint de quitter le club...
Effectivement, comme vous le dites, le CS Constantine est un grand club et c’était un honneur pour moi de porter ses couleurs et jouer au sein de cette équipe. Je considère que j’étais privilégié du fait d’avoir porté le maillot de l’un des plus prestigieux club de l’Algérie qui possède un joli stade et surtout un public en or. J’étais respecté par tous à Constantine et durant tout mon séjour personne ne m’avait causé de problèmes ni de près ni de loin. Je garde un très bon souvenir de mon passage au CSC.
L’information de votre résiliation a fait beaucoup de bruit à Constantine et auprès de vos camarades, quel est votre commentaire ?
Je tiens à souhaiter à mes coéquipiers une bonne entame dans la phase retour, et aussi je leur souhaite d’aller le plus loin possible en coupe. J’aurais souhaité continuer l’aventure avec eux mais c’est indépendant de ma volonté. Aux Sanafir, je leur dis de rester derrière leur équipe qui aura beaucoup besoin de leur soutien en cette seconde phase du championnat.
Après avoir résilié votre contrat quel sera votre prochaine destination ou allez-vous être au chômage ?
Je possède quelques contacts venant d’Arabie Saoudite mais je ne suis pas chaud pour une aventure dans ce pays. Je suis en ce moment en Tunisie avec mon manager pour négocier avec l’Espérance de Tunis pour un retour et finir la saison avec eux. il faut savoir que j’étais au CSC sous forme de prêt.     
Mais le contrat de prêt était d’une saison…
C’est vrai, mais je viens de le résilier et cela me facilitera mon retour à l’ES Tunis.
A vous de conclure…
Avant tout, je tiens à saluer tous les supporters clubistes, les dirigeants du club et aussi mes coéquipiers. Je leur souhaite la réussite dans ce qui reste à jouer dans cette saison sportive. J’ai quitté le CSC et j’ai laissé ma place propre.

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