Belfodil se lâche : «Non, je ne manque pas de confiance et je ne vais pas m’enterrer juste parce que je ne marque pas»

Muet depuis plusieurs mois maintenant, Ishak Belfodil s’est présenté, hier, devant les journalistes, à l’occasion de la zone mixte organisée au CTN de Sidi Moussa et est revenu sur son difficile début de saison avec Parme et son manque cruel d’efficacité. L’ancien Lyonnais s’est lâché, mais n’a nullement fui ses responsabilités. Conscient de la confiance qu’a placée en lui le coach national, il assure qu’il fera tout pour lui rendre la pareille en Guinée équatoriale. Entretien.

Comment se présente ce stage de préparation ?
Dans d’excellentes conditions pour l’instant, en attendant que le groupe se complète.
Vous attendiez-vous à cette convocation pour la CAN, après tout ce que vous avez connu jusque-là cette saison ?
Je dirais que ce fut une demi-surprise pour moi. Quand on voit ma situation avec Parme, ce n’est pas trop évident.
Avec quel état d’esprit allez-vous préparer ce tournoi ?
Avec un bon état d’esprit. Je vais me préparer avec le groupe et inch’Allah, on ira en Guinée équatoriale pour faire quelque chose de bien.  
Quelles sont les chances de l’EN dans ce tournoi ?
On sait que notre mission ne sera pas facile, mais on va tout donner pour essayer de remporter ce tournoi. On sait qu’on aura des adversaires très coriaces en face, mais nous aussi, on a les qualités pour aller très loin. Il faudra, néanmoins, se méfier du Ghana et du Sénégal.
Le coach national a déclaré que le match amical face à la Tunisie sera un grand test pour l’EN. Etes-vous d’accord ?
Tout à fait. La Tunisie dispose d’une très bonne équipe et est qualifiée elle aussi pour la CAN. Elle s’est classée première de son groupe, alors qu’elle a affronté des sélections comme le Sénégal et l’Egypte. Ça montre le niveau dont elle dispose.
On parle beaucoup de vous actuellement sur le marché des transferts. Qu’en est-il au juste ?
J’ai dit à mon agent s’il a quelque chose de concret, il m’appelle. Pour l’instant, il n’y a rien du tout et là, je suis complètement focalisé sur la sélection.
La piste West-Ham, ça avance ?
Je n’en sais rien. Mon agent ne m’a pas appelé pour me parler de l’intérêt de ce club. Il faut que vous sachiez qu’entre ce qui s’écrit dans les médias et la vérité, ce n’est pas vraiment pareil.
Sincèrement, vous voulez quitter Parme cet hiver ?
Je ne sais pas. On verra s’il y a une possibilité qui arrangerait le club et moi. Mais pour le moment, il n’y a rien.
Comment expliquer cette difficulté que vous éprouvez cette saison avec Parme, alors que vous avez déjà connu ce club il y a deux ans et ça marchait parfaitement pour vous ?
Oui, mais ce n’était pas du tout les mêmes conditions. Je ne vous cache pas que je suis revenu cet été au club en étant très motivé, mais dès le départ, il y a eu des problèmes, non seulement sportifs, mais aussi financiers, que tout le monde connaît en Italie. On a même eu des points de pénalités. L’équipe n’est plus la même. Il y a eu pas mal de blessures aussi et dans une équipe comme ça, c’est difficile de s’illustrer.
Est-ce que vous ne manquez pas de confiance tout simplement ?
Pas du tout. El Hamdoulilah, je n’ai pas de problème de ce côté-là. Ça reste du football et je ne vais pas m’enterrer juste parce que je ne marque pas de buts. Après, je reconnais que ce n’est pas la joie tous les jours quand on traverse une situation pareille.
Est-ce que vous comprenez les critiques qui vous visent, notamment après que le coach national eut décidé de vous sélectionner pour la CAN, alors que vous n’avez pas inscrit le moindre but cette saison ?
Vous savez, même les grands joueurs se font continuellement critiquer. Alors, moi, je n’ai pas vraiment le droit de dire quelque chose ou de répondre à qui que ce soit. Il n’y a pas de problème. Le coach m’a sélectionné, et si je dois jouer, je vais essayer de lui rendre sur le terrain la confiance qu’il m’a donnée. Ceux qui m’auront critiqué seront contents pour moi après.
Ce match amical face à la Tunisie sera une aubaine pour vous de secouer les filets, avant de rallier la Guinée équatoriale…
Oui, on verra inch’Allah. Après, tous les matchs seront importants, surtout ceux de la CAN.
Avez-vous eu une discussion avec le sélectionneur national ?
Non, pas pour le moment.
Et avant qu’il ne vous convoque pour la CAN ?
Du tout. Avant de partir lors de mon dernier stage, il m’a juste dit qu’il connaissait ma situation et que je devais m’entraîner sérieusement. Depuis le début, il a confiance en moi et il a eu l’occasion de me voir.
Vous rassurez tout le monde que physiquement, vous êtes bien ?
Oui, je suis bien, El Hamdoulilah. On a fait des tests physiques à notre arrivée au stage et ils ont prouvé que j’étais très bien sur ce point-là.

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