Auteur :
Youcef Koudri
dimanche 04 janvier 2015 00:09
Tout d’abord Islam, merci de nous accueillir ici à Lisbonne…
Soyez le bienvenu, à n’importe quel moment
Lisbonne est une belle ville, il est difficile de dire que vous ne vous plaisez pas ici, n’est-ce pas ?
Tout à fait. Lisbonne est une ville tranquille, c’est vous mentir de dire que je ne me plais pas ici. C’est une ville calme qui vous offre toutes les conditions adéquates pour vous concentrer sur votre travail. Ce qui est très important pour un joueur de football. Je me plais, certes, au Portugal mais le brouhaha d’Alger me manque (il rit).
Vous êtes habitué en quelque sorte à ce mode de vie…
Absolument. J’ai passé 25 ans à Alger et c’est tout à fait naturel que tout cela me manque. J’essaye à chaque fois que je me rends en Algérie, de recharger les batteries, mais actuellement, je n’ai pas l’occasion d’y aller souvent, à cause de la charge de travail.
Et qu’en est-il de la langue ?
J’ai commencé à apprendre la langue et parler le plus normalement du monde, ce qui me permet d’avoir plus de repères. Les débuts étaient difficiles. Lorsque vous êtes à l’étranger, il est important de maîtriser la langue du pays.
Maintenant vous comprenez certainement ce que c’est être un joueur professionnel au point de ne pas avoir le temps à consacrer à sa famille…
Oui, lorsque j’étais en Algérie, j’avais plus de temps. Ce n’est pas le cas actuellement. Je n’ai plus même le temps de rencontrer ma famille en Algérie. Heureusement que mon épouse est à mes côtés. Cela dit, je n’ai pas de temps libre. Je m’entraîne tous les jours, je rentre directement à la maison et je ne sors pratiquement pas. On est obligés de faire la sieste et de récupérer après l’entraînement.
Vous ne vous dites pas qu’il viendra un jour où vous ne pourrez même pas profiter de votre petite famille. Zidane a déclaré que ce n’est qu’après avoir pris sa retraite qu’il a pu passer des moments avec sa progéniture. Que pensez-vous ?
Oui, c’est ce que je vis actuellement. Je ne vous cache pas que mon épouse ressent cela. Tous les trois jours pratiquement, je suis en stage bloqué. Je suis tout le temps en déplacement, que ce soit avec mon équipe dans le cadre de la Ligue des champions ou avec la sélection. Il ne vous reste pas beaucoup de temps pour sa vie privée.
Et comment gérez-vous tout cela ?
C’est mon travail, je n’ai pas d’autre choix, je dois m’adapter à toutes les situations. Il y a celui qui travaille de huit heures à seize heures, ce n’est pas notre cas.
Votre épouse est-elle compréhensive ?
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