Auteur :
Lamine B.
lundi 22 décembre 2014 23:00
«Cette fois c’en est trop, dit-il, le CSC est devenu la cible de quelques arbitres et il faut que la commission fédérale d’arbitrage prenne vraiment ses responsabilités, des mesures s’imposent contre certains arbitres et assistants qui ne font que jeter de l’huile sur le feu alors que nous faisons des efforts énormes afin de lutter contre la violence dans nos stades», dira le président du CSC, Omar Bentoubal, qui ne mâchait pas ses mots. Il venait de dénoncer la partialité de l’arbitre et de son assistant qui ont tout fait pour que son équipe perde. El le comble, c’est que l’arbitre en personne, Mohamed Benouza, aussi insolite que cela puisse paraître, reconnait qu’il a fauté en refusant le but de Boulemdais dans les dernières minutes de la rencontre, et qu’il s’était excusé en remettant la feuille de match au secrétaire de l’équipe. Une attitude condamnable quand on sait que cet arbitre n’en est pas à sa première désinvolture à Constantine. Il est vrai maintenant qu’il est devenu indésirable à Hamlaoui, et cela le président Bentoubal l’a souhaité.
«Nos supporters ont été exemplaires»
Le président Omar Bentoubal et avant de faire tout commentaire, a tenu d’abord à saluer l’attitude positive des supporters clubistes qui malgré la défaite et le but égalisateur refusé par l’arbitre à la dernière minute, sont restés dignes et ont longuement applaudi les joueurs. A ce propos, il dira : «Je tiens tout d’abord à m’exprimer sur l’attitude positive et civilisée de nos supporters qui se sont levés comme un seul homme pour applaudir les joueurs à la fin de la rencontre. Ils savent que les joueurs avaient tout donné durant la rencontre et qu’ils avaient fourni une belle partie».
«La rencontre fut d’un très bon niveau»
Et en abordant la rencontre en elle-même, le président Bentoubal ajoutera : «Maintenant, si on revient un peu sur la rencontre, je dirais que mes joueurs ont fourni une belle prestation à tous les niveaux. Seulement et comme d’habitude, il y a toujours une fausse note. On parle de lutter contre la violence et de participer à cette lutte, malheureusement nos efforts partent en fumée avec des gens pareils. Tout le monde a vu, et vous le verrez à la télévision plus tard, que le penalty accordé à Sétif était très sévère, il n’y avait pas lieu de le siffler du tout, et ensuite le but de Boulemdais qui se trouvait au départ du ballon bien couvert d’un mètre par le défenseur sétifien était tout à fait valable. Même un débutant aurait validé ce but».
«Ce n’est pas dans mes habitudes de critiquer l’arbitre, mais je dis : assez !»
Poursuivant son commentaire sur la rencontre et notamment l’arbitrage, Omar Bentoubal est allé au vif du sujet en disant : «En vérité, ce n’est pas dans mes habitudes de porter des critiques à l’encontre de l’arbitre, mais aujourd’hui je dis : assez ! Il faut cesser cette mascarade. Depuis que nous avons entamé le championnat, à chaque match, nous avons un penalty qui nous est refusé pour je ne sais quelle raison. Si on veut lutter pour éradiquer la violence des stades, il faudra penser à mettre ce genre d’arbitres non pas dans un frigo, mais dans un congélateur, et vous comprenez bien le fond de ma pensée».
«Mon équipe se porte très bien»
Parlant de son équipe, Omar Bentoubal a dit que son équipe a fourni une prestation honorable et qu’elle a tout fait pour gagner, mais certains paramètres que son équipe ne maitrisait pas, ont fait qu’elle a perdu le match. «Tout le monde a vu la prestation de l’équipe et l’envie de gagner. Mon équipe se porte bien et Hamdoulillah, je considère que je n’ai pas perdu le match. On a une bonne équipe qui a fourni un bon match et tous les joueurs ont bien tenu leur rôle mis à part l’arbitre qui n’a pas bien joué le sien du tout dans cette partie. Avec ce genre de comportement, on n’ira nulle part avec notre football.»
«Je n’ai pas perdu, j’ai gagné un grand public»
A une question pour commenter la défaite, Bentoubal semblait très calme en disant qu’il n’avait pas perdu de match mais qu’au contraire il a positivé en encensant le public. Il dira : «Je vous assure que je n’ai pas perdu, au contraire j’ai gagné un public en or qui s’est levé comme un seul homme pour applaudir à la fin de la rencontre. L’équipe a fourni de gros efforts, les 22 acteurs ont joué une belle partie très fair-play mis à part l’arbitre qui a été à côté de son sujet».
«On ne veut plus de Benouza à Hamlaoui !»
C’est un homme très déçu qui a voulu lancer un message à la commission fédérale d’arbitrage. En ce sens, il dira : «Je profite de cette occasion pour lancer un appel à mon ami le président de la commission fédérale d’arbitrage afin de prendre au sérieux ce problème. Je lui demande de visionner la rencontre ou bien regarder les séquences là où il a vraiment fauté, et qu’il fasse sa propre analyse pour mieux apporter des solutions. Nous allons lui faire parvenir un rapport et je demande à la commission d’arbitrage, de ne plus désigner cet arbitre pour les rencontres à venir du CSC, cet arbitre possède beaucoup d’antécédents avec notre club».
«Il reconnait sa faute et s’en excuse, c’est aberrant !»
C’est à la fin de l’entretien, ayant eu vent de ce que venait de dire l’arbitre au secrétaire du club, reconnaissant que le but de Boulemdais était valable et qu’il demandait des excuses. Bentoubal à ce propos dira : «Ce qui est encore plus choquant, c’est qu’à la fin, il vient nous raconter que le but était valable et qu’il s’en excusait, c’est une aberration ! Une décision qui fait pencher la balance au profit de notre adversaire, et il vient s’en excuser. Si au moins c’était une décision qui n’avait pas changé le cours de la rencontre, ça serait excusable, mais donner un penalty à l’adversaire qui n’en était pas un, et nous refuser carrément un but des plus valables et nous priver d’une égalisation honnête, ce n’est pas excusable, c’est une honte !».