Auteur :
M O noureddine
mardi 16 décembre 2014 20:58
Les vestiaires de l’USMBA sont en bouillonnement. N’ayant pas encore perçu leurs arriérés, les joueur ont tout bonnement décidé hausser le ton en signe de protestation, refusant de reprendre les entraînements. C’est le fait marquant de ce lundi à l’occasion de la reprise des entraînements en prévision de la rencontre contre Saoura. Une grève annoncée en quelque sorte et qui met le président, Yahia Amroune, dans une situation on ne peut plus inconfortable. Les joueurs attendaient depuis longtemps leur régularisation. Un état de fait que le président de l’USMBA lui-même reconnaît. Le président, qui comptait sur la totalité de la subvention, avait promis de régler ses joueurs. Des promesses qui n’ont pas pour autant apaisé l’ire des joueurs qui commençaient à s’impatienter et qui ne sauraient cacher le malaise qui s’installe jour après jour dans la maison unioniste. Le ras-le-bol des joueurs est tel que ces derniers ont, lundi après-midi, attiré l’attention du premier responsable du club en refusant, à l’unisson, de s’entraîner. Pis encore, ils n’hésiteraient pas à boycotter le match de mardi prochain face à Saoura sans la régularisation de leur situation.
Amroune face à un dilemme
De ce fait, l’on se demande quelle sera l’attitude de Yahia Amroune devant cette problématique et s’il va voir le bout du tunnel et satisfaire les doléances de ses joueurs. Dans ce même ordre d’idées, il n’est pas à écarter que cette opération risque d’essuyer un cinglant échec puisque l’argent est désormais devenu un réel coup de frein pour le club. Depuis bien longtemps, le président de l’USMBA avait lancé un SOS mais cette fois il semble que l’USMBA est au bout du rouleau. C’est dire que les choses ne s’annoncent pas sous les meilleurs augures. Toutefois, l’opinion sportive à Bel-Abbès se demande comment un club se proclamant professionnel n’arrive pas à satisfaire ses besoins en matière de finances et table sur les subventions étatiques pour sa gestion. C’est dire que notre football n’est pas sorti de l’auberge.
Les absences à répétition, des grèves déguisées
Les absences fréquentes des joueurs lors des entraînements ne seraient-elles pas des grèves déguisées ? En tout cas, rien n’est fortuit. Dans le cercle du club nombreux sont ceux qui n’ont pas digérer la manière et, par ricochet, ne s’empêchent pas de «soupçonner» des joueurs et de proférer des accusations à peine voilées à leur encontre. L’allégement de forme des joueurs ne serait-elle qu’une manière pour les joueurs d’attirer l’attention des responsables et de faire bouger les choses ? En tout cas, selon des indiscrétions, le groupe estimerait que la direction l’a lésé financièrement car elle n’a pas tenu ses engagements envers les joueurs. Cependant et afin qu’ils ne soient pas accusés «d’émeutiers», certains joueurs ont, tout bonnement, opté pour l’absentéisme, alors que d’autres auraient trouvé la parade en simulant des blessures répétitives, évitant de cette manière les foudres des dirigeants et de l’entraîneur s’ils se mettaient en grève. Devant cette rébellion, l’entraîneur et les dirigeants étaient impuissants et n’avaient aucune emprise sur le groupe et ce qui devait arriva.
Une suite logique à l’incapacité de subvenir aux besoins du club
Il semble bien qu’au sein de l’USMBA l’indiscipline est de mise puisque il apparaît que certains joueurs ne soient pas prêts à renoncer à leurs mauvaises habitudes, et ce ne sont pas leurs absences qui vont prouver le contraire. Le laxisme de la direction a fait que certains éléments agissent à leur guise et ce, en l’absence d’un règlement intérieur qui instaure les droits et devoirs de tout un chacun. Ce manque de rigueur de la part des dirigeants a exhorté les joueurs à verser dans une indiscipline qui a mené l’équipe à la dérive. Un manquement flagrant des principes élémentaires de la gestion d’un groupe qui décide ce que bon lui semble. Face à ce vide, il fallait donc s’attendre à ces défaillances. Un scénario qui se reproduira certainement à l’avenir tant que les dirigeants continuent à s’illustrer par leur indulgence.