Auteur :
Lyès Aouiche
lundi 08 décembre 2014 20:36
L’attaquant irakien Karrar, qui se trouve depuis plus de trois semaines en Irak, s’exprime pour la première fois depuis qu’il s’est déplacé en Irak pour des soins et par la même occasion renouveler son visa qui a expiré. Karrar affirme qu’il est à présent rétabli et que le médecin de la sélection irakienne lui a donné le feu vert pour reprendre. Entre-temps, l’attaquant de la JSK attend de se faire délivrer le visa d’entrée en Algérie. A partir de Baghdad, Karrar a aimablement accepté de répondre à nos questions, afin d’éclairer l’opinion sportive, les supporters de la JSK en particulier, concernant son absence prolongée. Karrar s’excuse auprès des dirigeants et des supporters auxquels il promet de rebondir pour contribuer au retour en force de la JSK. Entretien !
Cela fait plus de trois semaines que vous êtes en Irak pour des soins, comment vous portez-vous ?
Comme vous le savez, j’ai ressenti des douleurs à un genou qui m’a empêché de continuer de jouer. J’étais dans l’obligation de m’éloigner des terrains, afin de suivre les soins appropriés. Je vous assure que je ressens une nette amélioration. Cela fait un peu plus de trois semaines depuis que je suis soumis à un programme de rééducation et je me sens mieux. Le médecin de la sélection m’a prescrit un programme de quatre semaines que j’ai suivi à la lettre et là, je pense que je ne tarderai pas à reprendre l’entraînement.
Justement, votre absence prolongée a suscité beaucoup d’interrogations notamment au sein de votre club, quelle est votre réaction ?
Je ne vois pas pourquoi mon absence pourrait susciter des interrogations puisque les responsables sont au courant de la raison de mon déplacement en Irak. Avant de venir ici, j’en ai parlé avec le président Hannachi qui m’y a autorisé. Ce qu’il faut préciser justement, c’est que mon déplacement en Irak s’est fait pour deux raisons : soigner ma blessure au genou et deuxièmement renouveler mon visa.
Quand comptez-vous rallier l’Algérie ?
Croyez-moi que je veux le faire le plus tôt possible, sauf que cela dépend de la date de délivrance du visa. Je dois d’abord me rendre en Jordanie dont l’entrée est aussi soumise à un visa. Je fais de mon mieux pour rentrer le plus tôt possible. J’espère que d’ici à la fin de semaine, je serai en Algérie.
C’est dire que vous êtes à chaque fois obligé de retourner en Irak pour renouveler votre visa…
Depuis que j’ai signé mon contrat à la JSK, c’est la troisième fois que je me vois dans l’obligation de me déplacer en Irak pour renouveler mon visa. Pour l’instant, je n’ai toujours pas de carte de résidence, donc je me contente d’un visa touristique. Je suis conscient de toutes les contraintes auxquelles fait face mon équipe, à chaque fois que je me déplace, notamment mon absence prolongée. Franchement, c’est indépendamment de ma volonté. Personnellement, je n’aime pas trop les déplacements, je préfère rester avec mon équipe et me concentrer uniquement sur le travail.
Depuis quelques jours, on vous annonce sur le départ de la JSK cet hiver, quel est votre sentiment ?
Pour ne rien vous cacher, je n’ai aucune information concernant ce sujet. Pour l’instant, personne ne m’a rien signifié à ce propos. Je suis un joueur professionnel, j’ai un contrat avec la JSK. Mais je préfère ne pas trop m’étaler sur le sujet, avant de rentrer en Algérie et rencontrer mon président, monsieur Hannachi. En tant que professionnel, je pense que c’est la meilleure façon d’agir.
Votre absence prolongée a ouvert la voie à moult interprétations, certains ont même révélé que vous n’êtes pas blessé et que c’est une excuse pour provoquer votre départ du club cet hiver…
Ce n’est pas vrai, loin de moi l’idée de chercher des excuses pour quitter la JSK, je suis un joueur professionnel honnête. Je suis ici en Irak pour des soins et les dirigeants, notamment le président Hannachi pour qui je voue un grand respect, est au courant de tout. Je ne cherche pas à quitter le club, surtout pas dans ces conditions. Le club a trop souffert cette saison, les joueurs ont traversé des moments difficiles, surtout après la mort d’Ebossé, ce qui s’est négativement répercuté sur le moral du groupe. Je n’ai jamais songé à abandonner l’équipe dans pareille situation. Je respecte énormément ce club pour ne jamais penser faire une telle chose.
Et si les dirigeants venaient à vous signifier la libération cet hiver ; quelle sera votre réaction ?
Pour l’instant, nous n’en sommes pas encore là. Je tiens à vous réitérer que je suis un joueur professionnel qui a un contrat avec la JSK. Maintenant si les responsables décident de me libérer, il faut accepter et respecter la décision, c’est la vie d’un footballeur. Mais comme je n’ai pas encore rencontré les dirigeants, je préfère ne pas trop m’étaler sur la question. Une fois en Algérie, je rencontrerai le président et on en discutera.
Sincèrement, êtes-vous toujours intéressé à poursuivre l’aventure avec les Kabyles ?
Bien évidemment que je veux rester à la JSK. Je suis très affecté par cette difficile période que vit l’équipe qui a besoin de tous les joueurs pour remonter la pente. Désormais, je suis prêt à reprendre l’entraînement et je ferai tout pour revenir à mon meilleur niveau le plus vite possible pour contribuer au redressement de la situation.
Suivez-vous l’actualité de votre équipe ?
Tous les jours ! D’ailleurs, je suis toujours en contact avec mes coéquipiers. Je suis content de la victoire décrochée lors de la précédente journée. J’imagine qu’elle a fait du bien à tout le monde. Je sais que le week-end prochain, l’équipe entrera en lice en Coupe d’Algérie. Je souhaite pour mon équipe une entrée réussie dans cette compétition. Personnellement, j’ai hâte de retrouver l’ambiance du groupe qui me manque beaucoup.
L’équipe a traversé des moments difficiles cette saison, ce qui a influé négativement sur son parcours…
Je reconnais que la situation est difficile à la JSK, notamment depuis la mort de l’attaquant Ebossé, que Dieu ait son âme. Tout le monde en est affecté et fait de son mieux pour que l’équipe puisse relever le défi. Personnellement, je suis toujours affecté par ce qui s’est passé mais nous devons mettre main dans la main pour que la JSK revienne en haut du tableau.
On vous laisse le soin de conclure …
Je voudrais, encore une fois, m’excuser auprès des dirigeants et des supporters pour cette absence. Les supporters doivent savoir que même pour rallier la Jordanie pour demander le visa d’entrée en Algérie, il me faut un visa. C’est toute une tracasserie administrative qui me prend du temps et qui retarde à chaque fois mon retour. J’espère qu’avant la fin de cette semaine, je serai en Algérie. Je ferai de mon mieux pour revenir à mon meilleur niveau le plus vite possible et servir mon équipe.
Entretien réalisé par
Publié dans :
Moh Cherif Hannachi
Kerrar