Auteur :
Mehdi T.
samedi 06 décembre 2014 21:54
Hilal Al arbi Soudani a bien voulu nous livrer ses impressions sur le tirage au sort de la CAN, tout en nous parlant aussi de ses contacts et de son avenir avec le Dinamo Zagreb.
Tout d’abord, votre avis sur le tirage au sort de la CAN-2015…
On est dans un groupe difficile, d’emblée, on sait que l’erreur est interdite, parce qu’on aura en face des équipes d’égales valeurs. Chaque équipe possède ses chances de se qualifier en quart de finale, mais cela sera très dur.
Certains pensent que c’est le groupe de la mort, est-ce votre avis ?
Non, je ne pense pas que c’est le groupe de la mort pour nous, seulement, comme je viens de le dire, ça va être des matchs très difficiles et je crois que celui qui parviendra à passer ce premier et s’en sortir lors des quarts de finale aussi, il a de fortes chances d’aller très loin dans cette compétition africaine.
Personnellement, vous attendiez-vous à ce tirage aussi difficile ?
Franchement, oui ! J’avais même prédit qu’on allait croiser le Ghana dès le premier tour. Je l’avais annoncé à certains de mes camarades avant ce tirage au sort.
Vous avez discuté entre joueurs de la sélection de ce tirage ?
Pas vraiment, chacun était préoccupé par les matchs de championnat qu’on a disputés le même jour, mais j’ai parlé avec Belkalem de notre groupe.
Ce tirage au sort va-t-il changer les objectifs tracés pour cette Coupe d’Afrique ?
Non, pourquoi voulez-vous qu’on change notre objectif ?! On gardera la même détermination et tout faire pour confirmer les excellents résultats réalisés jusque-là.
Donc vous maintenez le premier but fixé dès le départ, à savoir gagner cette CAN…
Bien sûr, on sort d’un bon parcours du dernier Mondial, on a été la première sélection à avoir assuré sa qualification à la CAN-2015 et maintenant, nous voulons confirmer en vissant la finale de la CAN. On ne doit surtout pas douter, et il ne faut pas trop parler pour éviter toute pression dès maintenant.
Ne croyez-vous pas que vous avez une revanche à prendre, après la CAN ratée en 2013 ?
C’est vrai, on a raté la CAN-2013 en Afrique du Sud et tout le monde se rappelle encore de ce qui s’est passé dans ce pays. A présent, nous avons une bonne équipe avec des joueurs de qualité, et si on arrive à bien tirer les leçons de notre échec de 2013, on fera un bon parcours en Coupe d’Afrique. Je ne vous cache pas qu’on a beaucoup appris de cette CAN ratée.
Peut-on dire que vous êtes arrivés à une meilleure maturité ?
Je crois qu’on a acquis beaucoup d’expérience. On cumule une CAN-2013 et un Mondial-2014. Cela nous a permis d’apprendre énormément et de gagner en maturité. On a appris par exemple qu’en Afrique, ce n’est pas toujours l’équipe qui produit le meilleur football qui gagne ses matchs. En Europe, on cherche plus l’efficacité et aussi dans notre continent, les conditions sont très difficiles.
Un mot par rapport aux conditions en Afrique…
En dépit des efforts de la FAF pour nous mettre dans les meilleures conditions, il est toujours difficile de jouer en Afrique en raison de l’humidité, de la forte chaleur et surtout des terrains impraticables.
Ces handicaps peuvent-ils être des excuses en cas d’échec ?
Non, ces aléas ne doivent pas constituer des prétextes pour justifier un quelconque ratage lors de la prochaine CAN. On a une bonne équipe qui a appris aussi à jouer dans des conditions difficiles. On s’en est bien tirés en Ethiopie et au Malawi, et cela devrait aussi être le cas en Guinée équatoriale.
Vous allez affronter la Tunisie avant de rallier la Guinée équatoriale, croyez-vous que c’est le test idéal avant cette CAN ?
Bien sûr, surtout que la Tunisie était dans le même groupe que le Sénégal, notre futur adversaire. Après, ce match se présente comme une bonne occasion pour évaluer notre travail durant le stage de préparation et parfaire les automatismes avant la Coupe d’Afrique.
Les joueurs de l’EN sont régulièrement présents avec leurs clubs, cela va créer une concurrence farouche au sein de votre groupe…
Tout à fait. Je crois que c’est une bonne chose de compter sur des éléments compétitifs avec leurs clubs. Cela va donner plus de choix et de solutions au coach national.
Vous étiez le premier élément de l’EN à avoir repris avec son club, comment vous vous sentez maintenant ?
Hamdoulillah, tout va bien, et ne souffre d’aucune blessure. J’aligne les matchs avec mon club et c’est clair que cela provoque une certaine fatigue, mais la trêve arrive et je vais en profiter pour récupérer avant d’entamer le stage en pleine forme.
Depuis l’arrivée de Gourcuff, vous n’êtes plus titulaire, c’est Mahrez qui jouit de la confiance du coach, comment voyez-vous cela ?
Je n’ai aucun problème par rapport à ça. Après tout, c’est la concurrence, le meilleur de nous jouera pour le bien de la sélection. Moi ou Mahrez, l’essentiel est que l’Algérie gagne.
Comment jugez-vous Mahrez ?
Personnellement, Mahrez est un joueur pétri de qualités. Je lui prédis même un grand avenir. Je suis très content de ce qu’il fait avec la sélection.
En parlant justement de lui, on ne peut pas nous empêcher de vous demander ce que vous pensez de Brahimi...
C’est un joueur très doué. Il apporte un plus et un bien fou à notre sélection. Sincèrement, c’est un grand joueur, et jouer à ses côtés est un régal. J’espère qu’il continuera ainsi pour le bien de la sélection nationale.
Vous êtes présent pour la 4e année de suite dans la liste définitive des nominés pour le Ballon d‘Or algérien, votre réaction…
Dieu merci, cela signifie que je suis régulier dans mes performances, que ce soit avec mon club ou en Equipe nationale, c’est pour cela que les gens continuent à voter pour moi. Je vais tout donner pour continuer ainsi et ne pas les décevoir.
On a évoqué votre départ de Zagreb, l’été passé, qu’en est-il au juste ?
Je vous affirme qu’il n’y a rien d’officiel à propos de mon avenir. Ça parle ici et là mais il n’y a rien de concret.
Avez-vous envie de continuer l’aventure avec Dinamo ou connaître autre chose ?
Je suis toujours sous contrat avec le Dinamo Zagreb. Il me reste deux ans à honorer, mon avenir dépend donc de la direction de mon club. J’ai trois matchs à jouer avec le Dinamo et je suis concentré sur mon club, autre chose, on en parlera au moment voulu.
Peut-on savoir si vous avez reçu des contacts ?
Oui, j’ai quelques contacts mais je ne veux pas m’étaler là-dessus. Il me reste trois matchs à terminer avant la trêve et ensuite, on verra.
Un dernier mot aux Algériens qui souhaitent voir leur équipe nationale triompher en Guinée équatoriale…
Je leur dis qu’on fera tout pour les honorer. Sincèrement, on est confiants et déterminés à relever le défi, et soyez-en sûrs qu’on est bien capables de hisser l’Algérie sur le toit de l’Afrique.
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hilal al arbi soudani